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23/01/2015

2014, une année "atypique" pour le chauffage...

 Gaz de France- SUEZ sort "éprouvé" par un hiver 2013-2014 très doux !

Gaz moins cher ensemble.jpg

La consommation chez les particuliers est en baisse de 19,2%...ce qui est exceptionnel dans ce secteur, et "gomme" ainsi les effets d'économie attendus lors d'un changement de chaudière vers "la condensation"...

L'opération "Gaz moins cher ensemble" n'a pas été suivie par GDF-Suez pour l'année 2015, car les indexations sur les contrats à long terme et court terme devraient faire plonger cette année le prix du gaz "réglementé" de la même valeur que l'offre de "Lampiris"... et peut-être plus !

Comme l'électricité, le prix du gaz contient l'entretien et la modernisation du réseau de distribution, qui est une partie fixe, dont les paramètres ne sont pas révélés par l'opérateur dominant.

Toujours est-il que le prix du KWh "gaz" est proche du KWh "électrique", rendant ce mode de chauffage "compliqué" peu compétitif !

Lacq étant épuisé, les importations de la Mer du Nord, de Russie, d'Algérie et du Kazakhstan compliquent fortement l'avenir compétitif du gaz en France !

 


 

GDF Suez ne fait pas de rabais pour l’UFC-Que choisir

 

Le Figaro du 21 janvier 2015

 

Le distributeur belge Lampiris remporte le deuxième appel d’offres lancé par l’association de consommateurs.

 

Frédéric De Monicault

 

L’opération « Gaz moins cher ensemble », lancée par l’UFC-Que choisir, permet à Lampiris de dépasser son objectif initial de 100 000 clients à fin 2015. 

 

 Michel GAILLARD/REA

 

En chiffres

 

Finalement, le match a tourné court. Dans le duel entre GDF Suez et le fournisseur alternatif Lampiris, orchestré par l’UFC-Que choisir, le second s’est imposé sans avoir à combattre. Dans le cadre de sa deuxième opération « Gaz moins cher ensemble », l’association de consommateurs a lancé un appel d’offres auprès des fournisseurs pour qu’ils proposent un tarif préférentiel aux 174 000 particuliers participants. Et la séance d’enchères inversées organisée mardi matin s’est vite terminée : GDF Suez n’a pas souhaité surenchérir par rapport à l’offre initiale du distributeur belge. Celui-ci proposait d’emblée un rabais de 13 % par rapport aux tarifs réglementés. Le cahier des charges de l’UFC-Que choisir stipulait que les deux candidats devaient consentir une ristourne d’au moins 12 % de réduction (pendant un an). Ce taux correspond à celui accordé à Lampiris l’an dernier lors de la première opération « Gaz moins cher ensemble ».

 

Ce refus de GDF Suez d’en découdre peut surprendre : avec sa force de frappe - plus de 7 millions de foyers contre 70 000 clients pour Lampiris -, l’opérateur historique disposait de tous les arguments pour l’emporter. De la même manière, son irruption dans la bataille avait surpris le petit monde de l’énergie. « Comment une entreprise qui défend la pertinence des tarifs réglementés - grâce à une loi qui impose que ses coûts d’approvisionnement soient intégralement répercutés - peut-elle soudain consentir un rabais de 12 %, souligne un expert du secteur, il y a un sérieux risque de brouillage de son message commercial. » Interrogé, GDF Suez avait alors répondu que l’opération « Gaz moins cher ensemble » implique une qualité de services moindre que pour ses abonnés traditionnels. Mardi, GDF Suez affirmait avoir réexaminé les conditions de l’appel d’offres de l’UFC-Que choisir : « Après précisions apportées par l’association, nous avons décidé de ne pas poursuivre », expliquait, laconique, l’opérateur. Il indique aussi qu’il lancera ainsi dans un proche avenir une offre Happ’e gaz, « à un prix compétitif mais encadré par les conditions contractuelles de l’entreprise ». GDF Suez souligne encore « qu’il peut intervenir sur de nombreux champs et proposer de nouvelles offres dans le cadre de la libéralisation du marché du gaz ».

 

Réexamen des conditions

 

En attendant, Lampiris peut souffler. Distributeur de gaz en France depuis le 1er janvier 2012, la société belge avait profité de son succès lors de la première opération « Gaz moins cher ensemble » pour passer de 7 000 à plus de 70 000 clients. S’il avait perdu mardi, son développement en France aurait été brutalement remis en cause. Là, au contraire, Lampiris est bien parti pour dépasser son objectif initial de 100 000 clients à fin 2015. Il pourrait même tutoyer les 200 000.

 

De son côté, l’UFC-Que choisir peut se féliciter de l’engouement suscité par son opération, avec 30 000 inscriptions supplémentaires par rapport à 2014. Mais les 174 000 consommateurs doivent maintenant concrétiser leur changement de fournisseur. L’année dernière, environ 50 % des inscrits avaient validé leur choix. Tous ces chiffres incitent l’UFC-Que choisir à persévérer. Mais l’objectif de l’association reste d’inciter les fournisseurs à proposer d’eux-mêmes des tarifs compétitifs.

 

L’opération « gaz moins cher ensemble »

 

174 000 consommateurs se sont inscrits cette année (contre 145 000 en 2014)

 

70 000 consommateurs ont finalement souscrit en 2014 à l’offre préférentielle de Lampiris

 

13 % de réduction par rapport aux tarifs réglementés sont accordés. Le tarif est susceptible d’évoluer ensuite

 

 

 

Les ventes de gaz pénalisées par le climat en 2014

 

Le Figaro du 22 janvier 2015

 

La consommation des particuliers a chuté de près de 20 % l’an dernier.

 

Frédéric De Monicault

 

 

 

 Coup de chaud sur la demande de gaz en France : les températures exceptionnelles enregistrées l’année dernière (lire ci-dessous) ont fait plonger la consommation de gaz : elle a chuté de 16,5 % en 2014, à hauteur de 390 térawattheures (TWh) selon les données publiées mercredi par GRTgaz - l’entreprise qui gère 80 % du réseau de gazoducs dans l’Hexagone. Hors effets climatiques, cette baisse est toutefois beaucoup moins sensible : elle atteint 5,4 %, à 420 TWh. À titre indicatif, en 2013, la consommation avait progressé de 1,3 %.

 

C’est chez les particuliers et les petites entreprises que la chute est la plus importante : une véritable dégringolade de 19,2 % à 250 TWh. C’est la baisse la plus importante depuis dix ans, souligne Thierry Trouvé, le directeur général de GRTgaz. Les particuliers sont en effet la frange de clientèle la plus exposée en besoins de chauffage.

 

Dans les grandes entreprises, où le gaz est nécessaire à la production, la consommation avec 121 TWh en 2014 résiste plutôt bien : depuis dix ans, la courbe est relativement stable, note encore GRTgaz.

 

Si les particuliers se sont réjouis des températures très clémentes l’année dernière, il n’en va pas de même pour les opérateurs. En 2014, les fournisseurs de gaz, qui comptent traditionnellement beaucoup sur la saison de chauffe - de décembre à mars - pour doper leur activité, ont sérieusement déchanté. Interrogés sur cette situation, ils livrent très peu d’éléments sur leur situation commerciale. S’agissant de la sensibilité financière du groupe au climat, GDF Suez rappelle simplement qu’une dizaine de degrés par jour au-dessus des normales saisonnières a un impact de 13 à 15 millions d’euros en moins sur son Ebitda. Fin février, le groupe publiera ses comptes au titre de l’exercice 2014 : on saura alors exactement combien lui a coûté cet hiver « exceptionnel ».

 

Services énergétiques

 

Chez ENI, Daniel Fava, directeur général pour la France, souligne que l’année 2015 « démarre sous de meilleurs auspices, avec des températures plus conformes à la saison ». L’opérateur européen n’a pas encore complètement calculé l’impact financier de la météo 2014. Mais il note d’ores et déjà que la consommation de ses clients en France - plus de 400 000 particuliers et environ 55 000 entreprises - a baissé entre 5 et 10 %. Pour compenser ce manque à gagner, ENI a entrepris de baisser ses coûts et, parallèlement, il a développé plus vite que prévu son offre de services énergétiques.

 

Outre l’incidence du climat, la consommation globale de gaz en France a aussi été très pénalisée par le recul de cette source d’énergie dans la production d’électricité (- 34 % en 2014). « Depuis 2011, les volumes de gaz dans la production électrique ont chuté de 60 % pour atteindre 19 TWh seulement en 2014 », précise GRTgaz. Ce phénomène, qui concerne tous les pays en Europe, a conduit les opérateurs à fermer - ou mettre sous cocon - de nombreuses centrales à gaz.

 

 

 

 

 

 

 

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