21/01/2015
Les "opérateurs internet français" dans le potage...
"One Web", un projet planétaire américain, qui rebat les cartes de l'internet !
La France joue "petit bras" avec Ariane Espace (financée en grande partie par notre pays) et ses opérateurs nationaux (Orange, SFR, Free et Bouygues).
La conquête du Web "international" se joue de l'autre côté de l'atlantique, par des entreprises privées (Space X, Google et Qualcomm) avec un projet innovant (lanceurs à bas coût, technologies récentes, supervision mondiale), pour distribuer de l'internet "à haut débit" à tous les clients de la terre. Rappelons-nous du lancement des satellites "GPS" américains, il y a près de 20 ans...
Aujourd'hui, dans le Queyras, les débits distribués par Orange sont de 2 millions de bits par seconde, avant 8 heures du matin...
Le "Monopole" d'Orange est malheureusement un véritable frein au développement des technologies modernes dans les régions périphériques !
Internet pour tous, Qualcomm & Virgin veulent connecter la planète avec OneWeb
Zone numérique du 20 janvier 2015
François Giraud
Tandis que de nombreux acteurs veulent connecter la planète à Internet, Qualcomm et Virgin veulent mettre 648 satellites sur orbite pour offrir un accès au Web à tout le monde.
OneWeb : un projet signé Qualcomm & Virgin pour connecter la planète au Web
Après Facebook, Google ou encore Elon Musk qui travaille sur son projet SpaceX pour connecter la planète au Web, c’est au tour de Qualcomm et de Virgin de se lancer dans l’aventure avec le projet OneWeb. L’objectif serait de permettre à tout le monde sur le globe de disposer d’une connexion Internet avec un accès haut débit, y compris dans les zones les plus reculées en mettant sur orbite pas moins de 648 satellites.
De nombreuses initiatives qui pourraient mettre des acteurs en concurrence ?
Le partenariat entre Virgin et Qualcomm viserait à proposer une couverture globale à Internet tout comme souhaitent le proposer d’autres acteurs comme Google qui avait lancé le projet Loon en 2013 ou encore Facebook avec Internet.org. De son côté, le milliardaire Elon Musk développe son projet SpaceX et ses microsatellites. Les nombreuses initiatives pour connecter la planète pourraient se retrouver en concurrence dans un avenir proche. Facebook avec Internet.org veut connecter 4,3 milliards de personnes dans le monde et signer des partenariats avec divers opérateurs locaux pour offrir un accès gratuit à Internet.
Elon Musk développe le projet SpaceX
Elon Musk, qui a fait fortune avec Tesla Motors a indiqué en novembre dernier vouloir connecter la planète avec des microsatellites et revient actuellement sur le devant de la scène en annonçant qu’il souhaiterait mettre en place 4 000 satellites autour de la terre. Un projet au sein duquel Google pourrait investir un milliard de dollars et qui valoriserait SpaceX à 10 milliards de dollars, soit 8,6 milliards d’euros. SpaceX pourrait ainsi permette à Google de disposer d’une flotte de satellites. Rappelons qu’Elon Musk est déjà en partenariat avec la Nasa et propose les ravitaillements de l’ISS.
Google et son projet Loon a signé un partenariat avec le Cnes
De son côté, Google avait lancé le projet Loon en 2013. La firme de Mountain View souhaite proposer un accès à Internet via des ballons à air chaud ou à hélium à l’ensemble du globe et en particulier auprès des zones blanches. Un site pilote a déjà été lancé en Nouvelle-Zélande auprès de 50 bêta testeurs qui se connectent à Internet à l’aide d’un ballon aérien gonflé à l’hélium et alimenté par l’énergie solaire. Le projet « Loon » permettra aux utilisateurs des pays pauvres de se connecter au web. Ces ballons Internet qui seront stationnés à des attitudes élevées environ le double de celle de la navigation de croisière d’un avion de ligne. Le Cnes a signé un partenariat avec Google et l’aidera à développer son projet en apportant une analyse des vols et une expertise permettant de développer des ballons de nouvelle génération.
OneWeb, des centaines de micro-satellites connectés dans l’espace
Le projet OneWeb développé par Richard Branson et Paul Jacobs repose sur un principe quasi identique à celui de SpaceX. Il s’agit de déployer 648 satellites autour de la Terre qui évolueront sous la forme d’une constellation placée sur orbite à une altitude de 1 200 km. Ces satellites seront pilotés depuis la Terre. Virgin sera chargé de lancer les satellites via le vaisseau spatial LauncherOne, qui avait été conçu à l’origine pour effectuer des vols commerciaux.
La grogne monte face aux ambitions de la cyberpolice
Les Echos du 15 janvier 2015
Le gouvernement multiplie les annonces contre le cyberterrorisme.Les professionnels d’Internet dénoncent un « opportunisme politique ».
Depuis les attentats contre « Charlie Hebdo », les annonces de mesures visant à renforcer les dispositifs de surveillance de la Toile ont le vent en poupe. Mercredi, le député Jean-Jacques Urvoas a levé le voile sur le projet de loi dit « renseignement », laissant supposer une possibilité de mise sur écoute en direct du Web.
Seraient par exemple visés Skype, WhatsApp, Facebook Messenger ou toute autre messagerie privée. En parallèle, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a été chargé par Manuel Valls d’imaginer des dispositifs supplémentaires. Pour calmer le jeu, la secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire, a assuré à l’Assemblée nationale mercredi que seraient prises des mesures « à droit constant, sans droit d’exception ».
Le Net craint un « effet NSA »
L’activisme gouvernemental a été fraîchement accueilli par le monde du numérique. « C’est légitime que l’on se pose des questions. Je ne suis pas un libertaire bisounours. Mais aller écouter Internet sans l’intervention d'un juge, non », s’insurge Guy Mamou-Mani. Le président du Syntec numérique, qui représente les éditeurs de logiciels et les SSII, rappelle que la loi de programmation militaire votée en décembre dernier élargit déjà les pouvoirs de la police et des services de renseignement en leur permettant d’accéder aux données de connexion des internautes sans décision judiciaire.
« Avec la loi renseignement, on est dans la logique de la NSA, dont la dérive est la surveillance de masse. Depuis “Charlie-Hebdo”, on voit sortir à toute vitesse des choses qui étaient dans les cartons depuis longtemps. On assiste à un opportunisme politique débridé » , se désole Adrienne Charmet, coordinatrice de campagne à La Quadrature du Net. De fait, les décrets d’application permettant l’application de la loi terrorisme du 13 novembre dernier et prévoyant le blocage des sites terroristes ont été notifiés à Bruxelles, au lendemain des attentats, par un gouvernement s’estimant insuffisamment armé face à la menace terroriste qui se fond dans un Internet difficile à surveiller.
« Voyons déjà ce qui est efficace »
« Depuis 1986, il y a eu une quinzaine de lois ou morceaux de lois renforçant l’anti-terrorisme. Voyons déjà ce qui est efficace », préconise un grand acteur du Net. L’Asic, qui représente les grande plates-formes Internet (Facebook, Google, Twitter...) assure que tous collaborent déjà « activement avec tous les services d’enquête afin de les aider à identifier les divers auteurs de crimes ».
« Depuis Snowden, les terroristes ont compris qu’il ne fallait pas aller sur les plates-formes américaines de communication sur le Web », explique un proche des services de renseignement. Les djihadistes utilisent plutôt des outils dans des pays peu regardants, comme la Russie ou certaines républiques de l’ex-URSS.
En quête de compétences
Reste à savoir comment réagiront les géants américains si la loi française leur impose d’ouvrir leurs plates-formes aux autorités. Pendant longtemps, les services de renseignement ont visiblement « écouté » les outils permettant de communiquer sur le Web. « Le chiffrement des plates-formes a été renforcé à cause de Snowden. Il faut que les Etats imposent leur décryptage », recommande cette même source, qui considère que « c’est politiquement le moment de faire passer des lois ». En attendant, les services de renseignement, qui investissent depuis six ou sept ans, disposent de puissants outils d’interception. Mais ils manquent des compétences nécessaires pour interpréter ces masses de données. Le gouvernement a promis le recrutement, pour la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI), de 430 analystes, interprètes ou chercheurs.
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