16/12/2014
La "veille" en mer !
Un semi-rigide de 2 fois 300 chevaux !
A ce prix, il faut être pingre pour ne pas se doter, outre le pilote automatique, d'un logiciel anti collision...
Il est temps de créer un "permis côtier", spécifique aux engins, qui font plus de 15 nœuds !
Collision mortelle en mer, un plaisancier condamné
Télégramme du 16 décembre 2014
Le Caudanais décédé naviguait à bord de ce voilier de 6 m, quand le semi-rigide l’a violemment percuté. Il avait provoqué une collision mortelle, en août 2012, au large de l’île de Groix. Ce lundi, le plaisancier, qui pilotait un puissant semi-rigide, a été condamné à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire. Dans son délibéré, le tribunal correctionnel de Lorient n’a pas prononcé, ce lundi, la confiscation du semi-rigide. Pour le reste, il a suivi les réquisitions du parquet en prononçant une peine de douze mois de prison avec sursis à l’encontre du Rennais, âgé de 48 ans, à l’origine de la collision qui avait coûté la vie à un Caudanais de 66 ans. Il devra en outre verser plus de 137.000 € de dommages et intérêts à la femme et aux enfants de la victime.
Le 11 août 2012, le retraité avait appareillé de Port-Louis à bord de son voilier de six mètres pour une sortie en mer avec son petit-neveu âgé de 12 ans. Il avait mis le cap sur Groix. Ce même matin, un couple de Rennais poursuivait son tour de Bretagne, en direction de Sarzeau, à bord de son puissant canot, un semi-rigide de 8,80 m propulsé par deux moteurs de 300 cv chacun.
Défaut de veille
Leurs routes auraient dû simplement se croiser sur ce plan d’eau très fréquenté à cette période de l’année. Mais à moins de trois milles des côtes de Groix, le semi-rigide, qui naviguait à une vitesse de 20 nœuds, a percuté le petit pêche-promenade. Le skipper avait bien tenté d’échapper à la trajectoire incompréhensible de la vedette mais sa manœuvre de dernière minute n’a pas suffi. La violente collision s’est produite sur une mer d’huile et avec une belle visibilité. Lors du choc, le retraité a été mortellement touché à la tête par l’ancre du semi-rigide. L’audience du 4 novembre dernier a permis de faire la lumière sur ce drame de la mer. Le bateau, qui peut atteindre les 50 nœuds, ne naviguait pas à pleine vitesse.
Mais c’est un défaut de veille qui a coûté la vie au sexagénaire. En effet, le Rennais, pourtant marin chevronné, avait mis le pilote automatique et entrepris une petite réparation sur la serrure de la cabine. Il n’avait pas jugé utile de demander à sa compagne, pourtant titulaire de son permis de bateau, d’assurer une veille de sécurité. Lorsqu’elle a aperçu le voilier, il était trop tard. Imprimer
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