15/12/2014
Faut-il connecter un téléphone 4G à sa box ?
Les débits en téléphonie mobile (service data) surpassent facilement ceux de l'ADSL "classique" !
150 millions de bits par seconde, d'un côté, 20 millions de bits par seconde de l'autre...
Aujourd'hui, même la fibre, avec un débit minimal de 100 millions de bits par seconde, n'égale pas la téléphonie mobile dans la catégorie data !
La différence de tarification entre les deux systèmes (maintenue par les même opérateurs) repose pour une ligne ADSL sur un forfait illimité (le vrai sens du terme "illimité"), pour un téléphone 4G sur un forfait "faussement illimité", dont la limite est un nombre d'octets transmis !
Des dispositifs "de poche" permettent de recevoir la 4G et d'émettre un flux WiFi...dont le débit exact est à vérifier ! L'abonnement est spécifique, et souvent moins avantageux que les forfaits de téléphonie mobile "grand public"...
La téléphonie mobile risque d'arriver à "dételer" définitivement la liaison filaire sur la presqu'île, puisque la fibre y est absente !
La 4G convainc 10 millions de Français après un démarrage tardif
Les Echos du 14 décembre 2014
Romain Gueugneau et Fabienne Schmitt
Les Français se sont rapidement emparés de cette nouvelle technologie, dix fois plus rapide que la 3G, et particulièrement adaptée pour le téléchargement de vidéos. Reste à la monétiser.
Un an et demi après son lancement, la 4G est déjà un succès en France. A la fin de l’année, l’Hexagone devrait franchir le cap symbolique des 10 millions d’abonnés. Les Français se sont rapidement emparés de cette nouvelle technologie, dix fois plus rapide que la 3G, et particulièrement adaptée pour le téléchargement de lourds fichiers, de musique et surtout de vidéos. A ce jour, Orange totalise 3,3 millions d’abonnés 4G, SFR 3 millions et Bouygues Telecom 2,5 millions. Free ne communique pas de chiffres précis. « Il y a un an, on était clairement en retard. Aujourd’hui, on fait partie des pays les mieux équipés en Europe », se félicite un opérateur. Au plan mondial cependant, le Vieux Continent est plutôt à la traîne. Aux Etats-Unis, par exemple, la 4G a été déployée dès la fin 2010. Mais, outre-Atlantique, la 3G avait été un échec, ce qui explique que les Américains aient basculé plus rapidement sur la 4G.
L’engouement que connaît la France a été largement soutenu par le dynamisme des opérateurs. Orange et Bouygues Telecom, qui a bénéficié du droit de convertir ses fréquences 2G (1.800 MHz) en 4G, dépassent chacun les 70 % de couverture de la population… alors que l’objectif qui leur avait été fixé lors de l’attribution des licences 4G était de couvrir 25 % de la population en 2015 et 60 % en 2019. SFR et Free sont derrière. Le premier, qui revendique une couverture de 50 %, a été freiné par les incertitudes qui ont pesé sur son avenir. Mais son nouveau propriétaire, Numericable, a indiqué qu’il allait accélérer les investissements. Free devrait respecter son objectif de couverture de 40 % à 50 % d’ici à la fin de l’année, et assure qu’il continuera à investir tout au long de 2015. Si Free est en retard, il fut pourtant l’un des détonateurs de la 4G. En décidant d’offrir le très haut débit mobile au même prix que la 3G, il a incité les utilisateurs à s’y intéresser. Ses concurrents ont effet dû lui emboîter le pas – avec force regrets.
Course au débit
L’afflux de nouveaux smartphones compatibles tout au long de l’année a aussi contribué au succès de la 4G. Avec l’iPhone 6, Apple a ainsi mis à la disposition de ses clients son premier téléphone vraiment adapté pour le très haut débit mobile, accessible chez tous les opérateurs. De nombreux smartphones 4G sont désormais vendus à moins de 100 euros. De quoi inciter les utilisateurs à faire le saut technologique.
Si les opérateurs continueront à compléter le maillage du territoire, la bataille en 2015 devrait surtout se jouer au niveau du débit. « C’est le véritable enjeu de la 4G. Car cela correspond au confort d’utilisation et aux usages de nos clients », considère Jean-Paul Arzel, le directeur du réseau chez Bouygues Telecom. En un an, le groupe a vu le débit moyen de ses clients passer de 1 à 2 Go. Depuis la rentrée, les opérateurs rivalisent de publicités pour vanter les mérites de la 4G+, disponible dans de nombreuses métropoles. Cette évolution de la 4G permet de doubler les débits, grâce à l’agrégation de deux bandes de fréquence différentes. On peut par exemple télécharger un film en moins d’une minute.
Chez Bouygues Telecom, on prépare déjà les esprits à l’étape suivante, celle de la 4G++ (ou 4,5G), grâce à la combinaison de trois bandes de fréquence. Elle pourrait être prête à l’été 2015. « Compte tenu de son statut de challenger, Bouygues Telecom a tout intérêt à dégainer le premier sur la 4G+ ou la 4G++. Il veut montrer qu’il continue d’innover. Reste à savoir si ça parle vraiment aux consommateurs », s’interroge un analyste. « Ce n’est pas un véritable différenciant commercial, réplique un concurrent. Mais la montée en débit, c’est de toute façon le sens de l’histoire. » A charge pour les opérateurs de monétiser tout cela.
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