14/12/2014
Il ya un fort décalage entre nos moyens humains et nos responsabilités !
Philippe Le Ray, le député "multi-carte", ne peut pas gérer une 'Intercommunalité" à tiers de temps !
L'annonce du recrutement de 29 personnes chez AQTA n'est que le début d'une "fonctionnarisation" inéluctable de l'Intercommunalité, avec ses barons, sa directrice et ses valets !
Au diable l'avarice ! Les citoyens paieront... mais le voudront-ils éternellement ?
L'exemple venant d'en haut, de la Présidence, les résultats seront fatalement pitoyables ! Un député à Paris 3 jours par semaine ne peut raisonnablement pas gérer sérieusement AQTA, quand en plus il s'appuie sur du personnel de Direction de piètre qualité.
La mutualisation des actions n'est valable que par l'augmentation de la productivité... non par le recrutement (vérifier la qualité des recrutés) d'effectifs supplémentaires !
Les arguments, mis en avant pour cette augmentation des effectifs, sont "Montebourgiens" ! L'inefficacité actuelle est due au "sous-effectif"...
L'intelligence des décisions (dans le domaine des déchets par exemple) revient "à la tête", pas aux fantassins !
Aqta, le recrutement fait débat
Télégramme du 13 décembre 2014
Les 54 élus de la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique (Aqta) étaient réunis hier toute la journée à la mairie annexe de Brec'h.
C'est un conseil communautaire fleuve qui s'est tenu hier à Brec'h.
39 points évoqués, beaucoup de débats.
Notamment sur le recrutement proposé de 29 salariés pour le fonctionnement d'Aqta, loin de faire l'unanimité. Au programme également, l'installation de trois nouvelles entreprises à Belz, le projet de salle de gym, les déchets, le tourisme....
« Il y a un fort décalage entre nos moyens humains et nos responsabilités. Il faut maintenant investir dans les moyens humains et dans la matière grise ! » Le premier point soumis à l'approbation des 54 élus de la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique (Aqta), réunis hier toute la journée à la mairie annexe de Brec'h, a fait l'objet de nombreux questionnements. Philippe Le Ray, président d'aqta, entouré des membres de son bureau, jouait gros sur cette première délibération. En ces temps de disette budgétaire et de baisse drastique des dotations d'État aux collectivités territoriales, il propose le recrutement de 29 personnes pour faire tourner la boutique Aqta. « Il faut être plus nombreux sur la gestion des déchets. On perd de l'argent sur l'assainissement. Faute d'agents, les taxes de branchement ne sont plus encaissées depuis trois ans. C'est un manque à gagner de 2 M€. On délègue près de 3 M € par an à des cabinets extérieurs pour suivre nos propres chantiers. On est historiquement sous dotés en moyens humains pour assumer nos compétences, » a-t-il énuméré.
« Comment faire si on veut construire une station d'épuration et ouvrir un Plan local d'urbanisme, si on n'a personne pour le faire ? Ça prendrait plusieurs années. Le projet d'implantation d'une salle pour le PLA (Patronage Laïc d'Auray) n'avance pas car il n'y a personne pour s'en occuper. C'est la croissance d'un territoire qui est retardée.
Ce recrutement de 29 personnes est juste un kit d'urgence en l'état actuel de nos compétences ». Comparatif À l'appui de ce plaidoyer pro domo, la présentation par Kristelle Jamme, directrice générale d'Aqta, d'un comparatif des moyens entre Aqta et les intercommunalités de Vannes et de Lorient. Où il apparaît qu'Aqta emploie actuellement 121 personnes, pour un territoire de 80.000 habitants. Que la dépense moyenne par habitants pour une intercommunalité de plus de 50.000 habitants est de 62 € au niveau national, de 53 € à Vannes et seulement de 39 €, à Aqta.
Que les moyens généraux à Aqta (personnels de direction de cabinets) sont de 27 salariés, alors qu'ils sont 142 à Lorient et 55 à Vannes. Que sur l'assainissement collectifs et non collectifs, ils sont six à AQTA, contre 48 à Lorient.... « Face à ces objectifs, en tenant compte des moyens, la tension est palpable au sein du personnel » a constaté Kristell Jamme. « On encourt des risques psychosociaux, financiers, juridiques et pénaux. Faute de moyens, on ne va pas chercher des subventions, on a des surcoûts, des pertes de recettes. »
« Comment Aqta compte-t-elle financer cette charge salariale ? » s'est interrogé Jean Dumoulin, maire d'Auray. Quid de la mutualisation ? « Les promesses de mutualisation des moyens entre collectivités ne sont pas toujours au rendez-vous. On sait qu'il y a des problèmes de dépense publique dans ce pays. On doit être certain de mutualiser nos moyens entre communes pour le maintien de notre niveau de dépense.
Il ne faut pas commettre les mêmes erreurs que d'autres intercommunalités, » a souligné Olivier Lepick, maire de Carnac. « Un oeil extérieur aurait été bien, » a renchéri Jean-François Guézet, maire de la Trinité.
« On n'a pas reçu les documents qui nous ont été présentés. C'est difficile de se faire une conviction profonde. Je suis réservé sur la méthode ». « On doit savoir si dans nos communes, on est en sureffectif ou pas » a ajouté Pascal le Calvé, vice-président chargé du sport.
On a des ambitions, mais on n'avance pas. Il faut faire vite, vite, vite.
» La réponse de Philippe le Ray, à toutes ces interrogations : « Les territoires qui ont réussi sont ceux qui ont investi ».
La proposition a été acceptée par 42 voix pour, une contre et 13 abstentions. (*)
Auray Quiberon Terre Atlantique
En complément Beaucoup de réflexions engagées
Relancer la salle du PLA.
Cette salle de gymnastique pour le Patronage laïque d'Auray, un club de gymnastique de 600 adhérents, est dans les tuyaux depuis plusieurs années. Le projet de salle, pour un montant de 4,2 M€, avait été acté par Auray Communauté et devait s'implanter sur un terrain de la Chartreuse, à Brec'h. Un secteur qui va subir de nombreuses modifications dans le futur Plan Multimodal autour de la gare SNCF. Le projet de salle risquerait d'être sérieusement retardé. « On vous propose de reprendre le dossier et de réfléchir à un autre emplacement, ainsi qu'à la gestion de la salle.
Régie ou délégation de service public ? » s'est interrogé le président. Si le projet sur la Chartreuse n'aboutit pas, ce qui semble être le cas, d'autres pistes seraient explorées. Le projet pourrait voir le jour à Brec'h ou Pluneret.
« Le PLA est à Auray actuellement » a réagi Gérard Guilloux, premier adjoint à Auray. « Nous avons des propositions à faire ». Pour le président d'Aqta, il est nécessaire de reprendre le dossier à la base. Les élus l'ont suivi à l'unanimité.
Les déchets sur la table.
La gestion des déchets des 24 communes d'Aqta est remise sur la table. Il faut mieux organiser la collecte, des particuliers, comme des entreprises, mieux organiser les déchèteries, mieux lever les recettes (l'objectif est de faire baisser la facture des usagers), et surtout réfléchir à l'avenir de l'usine de valorisation énergétique (l'incinérateur de Plouharnel).
31.500 tonnes annuelles sont nécessaires pour faire tourner l'usine. Actuellement, seulement 26.000 tonnes y sont incinérées.
D'où un partenariat avec la communauté de communes Blavet Bellevue Océan pour le traitement de 2.000 tonnes. « Le contexte actuel pousse à remettre à plat tout le dossier, » a expliqué Philippe Le Ray. « La loi de transition énergétique nous obligera à trier davantage, avant d'incinérer. Que faire de la vapeur produite par l'usine ? Comment la valoriser ? La loi littorale nous oblige à transporter cette vapeur dans une commune non littorale. Il faut revoir l'organisation des déchèteries, particulièrement sur les îles. Ca sera le travail de 2015 ». En attendant les résultats de cette réflexion de fond, le conseil communautaire a reconduit pour un an diverses conventions de partenariat sur le traitement des déchets et l'exploitation des déchèteries.
Le tourisme dans le viseur.
Le 1er janvier 2016, la compétence tourisme tombera définitivement dans l'escarcelle d'Aqta. Une grande concertation va être engagée auprès des huit offices de tourisme et les élus des communes concernées.
Pourquoi 29 postes ?
Le bureau communautaire a proposé la création de 29 postes. - Huit agents dédiés au réseau d'assainissement et aux stations d'épuration qui permettront de recueillir la redevance et les frais de raccordement, un manque à gagner estimé aujourd'hui à près de 2 M€. - Six agents dédiés à la collecte des déchets qui permettront de rationaliser le ramassage des ordures, d'optimiser le tri des déchets. - Trois agents dédiés à la prospective et la stratégie dans les domaines du logement, de l'urbanisme et du développement économique. - Cinq agents dédiés à la programmation et au suivi des investissements, aux systèmes d'informations cartographiques et à l'entretien du patrimoine. - Sept agents en ressources humaines, commande publique et finances.
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