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20/11/2014

Les "mensonges" sur les "bio-carburants" !

Le bâteau "vert" n'est pas un bâteau "inodore"...

Patrick d'Hueppe, les époux Jégou.jpg

L'équation énergétique de la marine "à moteur" est toujours la même ! Réduire le poids est une obsession... l'aluminium est une bonne solution, mais le coût en est élevé !

La propulsion hybride, avec des batteries en tampon, permet de réduire la consommation de 20% environ, mais est aussi une solution "chère" en fabrication et en entretien...

La consommation de "bio-carburant" est un choix national : préférer "le transport" à l'alimentation est compliqué !

Aves des odeurs de mauvaise friture, les "bio-carburants" ne sont pas une bonne solution pour les narines des marins !


Pêche, à quoi va carburer le futur bateau vert ?
Télégramme du 20 novembre 2014


Patrick d'Hueppe (à gauche), du cabinet d'étude technique Oceanward Marine Group, a présenté lundi, à Etel, en compagnie des époux Jegou, le projet de premier bateau de pêche « zéro carbone, zéro pétrole ».. Lundi, un vent frais et porteur de lendemains verts a traversé le port d'Etel. Le prototype du premier bateau vert « zéro pétrole, zéro carbone » a été présenté au Musée des thoniers. Une petite révolution qui pourrait voir le jour fin 2015.

Comment un bateau de pêche peut-il espérer devenir le premier bâtiment compensateur carbone ? Explications. Le futur bébé vert donne le sourire. L'enthousiasme déployé par ses parents, Alan Jégou et Laureline Fernandez, à l'origine de l'armement Jegou, est capable de figer les plus sceptiques : « Pêche durable et protection de l'environnement ne sont pas incompatibles et seraient même, selon nous, complémentaires. Comme les agriculteurs sont les jardiniers de la terre, nous, pêcheurs professionnels, nous devons être les jardiniers de la mer », s'est enthousiasmé le couple, lundi, à Etel.

Concept innovant Le premier bateau vert pourrait devenir une réalité (Le Télégramme de mardi) et jeter l'ancre dans le port d'Etel en 2016. Les raisons d'y croire ont été dévoilées par son concepteur, Patrick d'Hueppe, de la société Oceanward Marine Group, située en Seine et Marne : « C'est un concept innovant de bateau à propulsion hybride électrique optimisée, utilisant des carburants issus du renouvelable permettant de se passer des carburants pétroliers et d'être zéro carbone en matière de rejets atmosphériques.

Notre entreprise développe des solutions de propulsion avec comme objectif de s'affranchir à 100 % du pétrole ». Étrave inversée Certes. Mais comment cela marche-t-il ? Et à quoi va ressembler ce bateau vert ? « L'Aour Lan se présentera sous la forme d'un bateau à étrave inversée, d'une longueur de 12 m, construit en aluminium et, donc, entièrement recyclable en fin de vie », a encore expliqué Patrick d'Hueppe. Petite révolution dans le monde de l'architecture navale, l'étrave inversée améliore la tenue à la mer et permet notamment de réduire le tangage, les vibrations et les bruits. Reste à lever les doutes sur sa propulsion et son adaptabilité aux courants de la barre d'Etel. Mais ça, ce sera pour plus tard. Parce que les vraies nouveautés sont plutôt à chercher du côté des matériaux employés et du carburant retenu.

Coque en aluminium
Le bateau « propre » utilisera ainsi l'aluminium : « C'est 100 % recyclable, indéfiniment, sans perte de ses qualités physico-chimiques ». En France, aujourd'hui, près de 47 % de l'aluminium consommé est issu du recyclage (*). Trois fois plus léger que l'acier, l'aluminium est très résistant à la corrosion, même en milieu marin.

« La propulsion est assurée par deux moteurs électriques alimentés par deux packs batteries qui eux-mêmes sont rechargés par des groupes électrogènes fonctionnant aux biocarburants ». L'utilisation des biocarburants à 100 % devrait permettre au bateau de se classer en émission zéro carbone, « car le CO² rejeté est issu d'une plante à cycle annuel ». Enfin, les groupes électrogènes devraient être équipés d'un système d'optimisation qui augmentera les économies de carburant. Biodiesel à développer Le biodiesel est un biocarburant biodégradable, non toxique, produit à partir de ressources renouvelables (huiles végétales, huiles de friture recyclées ou gras animal). « Il ne contient aucun produit pétrolier mais peut servir à remplacer le pétro-diésel dans les moteurs diesels », ajoute Patrick d'Hueppe. « La fabrication du biodiesel est relativement simple du point de vue technique, ce qui permet également d'avoir de petites unités de production décentralisées, sans surcoûts excessifs.

Mais la France est le seul pays interdisant l'utilisation des biocarburants dans le domaine des transports », rappelle-t-il, laissant planer le doute, avant de rassurer : « Des dérogations sont accordées dans le domaine agricole et la pêche professionnelle ». Sur sa longue route, le bateau vert a réussi à passer un premier cap, séduisant les auditeurs. Reste à charmer les décideurs de Bruxelles, les éventuels mécènes et achever de convaincre les élus du département... (*) En 2011, 490.000 tonnes d'aluminium ont été recyclées en France.

© Le Télégramme - Plus d’information

Commentaires

Le journaliste qui a écrit cela devrait ouvrir un bouquin de thermodynamique.... (et un autre de chimie aussi!)

Écrit par : LP | 20/11/2014

C'est curieux cette tendance des journalistes à écrire des bêtises! inculture sans doute ou manque de discernement?

Écrit par : Julie | 20/11/2014

Les commentaires sont fermés.