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01/11/2014

Une catastrophe historique, la fin de l’Empire romain

Bic Sports, le sauveur de notre empire romain au petit Rohu ?

Thierry Verneuil, nouveau Président de l'ENVSN.jpg

Selon le communiqué, certainement rédigé par sa jeune directrice : "Créée en 1970, l'ENVSN se doit de faire face aux défis du XXIe siècle. Elle doit adapter son offre pour atteindre un niveau reconnu par tous, d'excellence en formation et en encadrement. »"

Publié le 1er novembre 2014, tout un symbole !


Thierry Verneuil à la tête de l'École nationale de voile
Ouest france du 1er Novembre 2014

Thierry Verneuil est le nouveau président du conseil d'administration de l'École nationale de voile et des sports nautiques. Thierry Verneuil, qui succède à Xavier de Lesquen, est le président de l'entreprise Bic Sport, un des leaders mondiaux dans la fabrication de matériel pour les sports de glisse sur eau.

Sous tutelle du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, l'École nationale de voile et des sports nautiques forme des cadres, apporte un entraînement de haut niveau. L'école est aussi spécialisée dans la recherche et l'expertise au service de la performance. « Créée en 1970, l'ENVSN se doit de faire face aux défis du XXIe siècle. Elle doit adapter son offre pour atteindre un niveau reconnu par tous, d'excellence en formation et en encadrement. »

Une catastrophe historique, la fin de l’Empire romain
Le Figaro du 1er novembre 2014
Jean d'Ormesson

Les derniers jours.jpg

L’écrivain* s’est plongé dans l’impressionnante fresque de Michel De Jaeghere « Les Derniers Jours. La fin de l’empire romain d’Occident »**. Il livre une puissante méditation sur cet événement unique de l’histoire de l’humanité.


Nous autres, Européens, nous devons presque tout aux Grecs, aux Juifs et aux Romains. Nos racines et nos sources sont Homère, Platon, les Tragiques grecs, Aristote, la Torah et la Bible, César et Auguste, Virgile, Horace, saint Augustin. Bien avant Napoléon, Charles Quint et Charlemagne, un formidable édifice a longtemps constitué une sorte d’idéal moral, intellectuel, social et un modèle pour toute construction à venir : l’Empire romain. Il est au cœur de la pensée et de l’œuvre de Montaigne, de Corneille, de Racine, de Montesquieu, de tant d’autres.

Sous la République déjà, Rome est une grande puissance. À l’époque de Trajan, d’Hadrien ou de Marc-Aurèle, l’Empire s’étend de l’Angleterre à la Palestine, du Maroc à la mer Noire, de la Hongrie ou de la Roumanie à la Libye. Il est l’image même de l’union, de l’ordre, de la puissance et de la culture.
Chacun de nous a une vague idée des douze premiers Césars : Octave devenu Auguste, Tibère, Caligula, Claude ou Néron. Après d’innombrables inconnus, chacun sait encore que Constantin, vers le début du IVe siècle, est un grand empereur chrétien. Les choses, ensuite, deviennent plus compliquées. Le touriste qui se promène à Venise comprend peut-être obscurément, en contemplant le groupe de porphyre qui représente les deux Augustes et les deux Césars au coin du Palais des doges et de la basilique Saint-Marc, qu’après Théodore le Grand, à la fin du IVe siècle, l’Empire romain est définitivement divisé : d’un côté l’empire d’Occident ; de l’autre, l’empire d’Orient. Événement peut-être le plus considérable et le plus intéressant de l’histoire universelle, la fin de l’empire romain d’Occident est racontée dans un livre important et imposant par Michel De Jaeghere, directeur du Figaro Histoire et du Figaro Hors-série, (dont les numéros vont d’Alexandre le Grand jusqu’à la Guerre de 14).

Du célèbre livre d’Edward Gibbon Histoire du déclin et de la chute de l’Empire romain aux beaux travaux d’Henri-Irénée Marrou, de Paul Veyne, de Lucien Jerphagnon, en passant par Gaston Boissier, par René Grousset, par Ferdinand Lot, par André Chastagnol, par Santo Mazzarino, par Arnaldo Momigliano, par Peter Brown, par François Paschoud, par Peter Heather pour ne citer que quelques grands noms parmi beaucoup d’autres, la fin de l’Empire romain a fait couler des torrents d’encre. Il ne saurait être question ici, dans le cadre d’un article nécessairement limité, de résumer, même grossièrement, une cascade d’événements désastreux et épiques, au parfum shakespearien, qui s’étalent sur plusieurs siècles et où passent les ombres de personnages violents ou pathétiques qui ont laissé leurs noms dans l’imagination collective : Stilicon, Odoacre, Alaric, Genseric, Ricimer, Arbogast, Olybrius, Attila ou Aetius. Essayons seulement de marquer quelques étapes de ce tsunami de l’histoire.

Trois grandes puissances se disputent l’histoire des hommes à la fin du IVe siècle : les derniers empereurs romains ; l’Église catholique ; et les « Barbares » qui sont chrétiens, (sauf les Huns) - mais disciples d’Arius, qui prépare les voies de l’islam en faisant de Jésus, fils de Dieu, un dieu moins puissant que Dieu le Père. Peut-être pourrait-on retenir quatre dates pour fixer les idées dans ce déluge de batailles, d’intrigues, de mariages et d’ambitions : 378, 410, 451, 476.

Août 378. Avec Troie, Issos, Arbèles, Actium, Austerlitz, Sadowa, Verdun, Stalingrad, la bataille d’Andrinople est une des batailles majeures de l’effroyable histoire des hommes. Les Huns poussant les Alains qui poussaient les Goths, l’empereur Valens affronte auprès du Danube 200 000 Barbares entassés sur des barques, des radeaux, des troncs d’arbres creusés. Les Romains sont écrasés. L’empereur est tué et disparaît sans laisser de traces.

Août 410. Alaric, roi des Wisigoths, s’empare de Rome. L’impossible s’est produit : la reine du monde est tombée. Saint Augustin écrit La Cité de Dieu. Il se lamente, mais se console : tout aurait pu être pire, car Alaric est chrétien - arien, mais chrétien. Un personnage inouï apparaît : Galla Placidia, dont le souvenir revit à Ravenne. Fille, sœur, femme et mère d’empereurs romains, Galla Placidia épouse un Barbare : Athaulf, successeur d’Alaric et roi des Wisigoths - avant de revenir à l’ordre ancien et d’épouser en secondes noces un autre empereur d’Occident, Constant III. Ah ! bien sûr, quand tout se détraque, tout se complique.
Juin 451. Attila, roi des Huns, le seul Barbare à ne pas être chrétien, après avoir terrifié l’Italie du nord et contribué à la naissance de Venise en détruisant Aquileia, est vaincu à la bataille des champs Catalauniques par une coalition de Romains, d’Alains et de Wisigoths emmenée par Aetius. L’espoir renaît dans le camp des Romains, alliés désormais à toute une frange de Barbares qui ont pris le relais de l’ordre ancien.
Septembre 476. Odoacre, roi des Hérules, qui se considère lui-même comme « le roi des nations », dépose le dernier empereur de Rome, un enfant de 12 ans qui porte le nom de Romulus Augustulus - et renvoie à Zénon, empereur d’Orient, les insignes impériaux. L’empire romain d’Occident a vécu.

L’histoire, bien entendu, ne s’arrête pas là. Quelques années plus tard, Théodoric, le Grand, roi des Ostrogoths, offre dans Ravenne un grand banquet à Odoacre et à ses Hérules. Ostrogoths et Hérules sont assis côte à côte. À la fin du banquet, chaque Ostrogoth poignarde son voisin Hérule. Déjà en Orient surgit la grande figure de l’empereur Justinien, flanqué de sa femme, Théodora. Ils donneront un élan nouveau à un empire romain devenu byzantin et qui durera encore près de mille ans - jusqu’à la prise de Constantinople par les Turcs. Théodoric, Galla Placidia, Justinien et Théodora laisseront leur grande marque à Ravenne, devenu l’autre centre de l’empire. Mais pendant plusieurs siècles, Rome ne sera plus qu’une bourgade de quelques dizaines de milliers d’habitants. La coquille vide de sa splendeur passée.
Michel De Jaeghere se fait avec courage, audace et savoir le chroniqueur du tohu-bohu dramatique du IVe et du Ve siècle. Il n’est pas un philosophe de l’histoire, mais derrière son récit des derniers jours de l’empire romain d’Occident se profile une inquiétude : l’histoire de la fin de l’Empire romain ne serait-il pas pour nous une sorte d’avertissement ?

La chute de l’Empire romain n’a jamais cessé d’être l’objet d’innombrables débats et d’une foule d’hypothèses. Des causes morales, des causes religieuses, des causes militaires, des causes économiques et financières, des causes démographiques, des causes biologiques ont été tour à tour avancées. Chacun voit midi à sa porte et explique la catastrophe à sa façon. Pour Montesquieu, le despotisme militaire a ruiné le patriotisme républicain. Pour Voltaire, suivi, de plus ou moins loin, par Gibbon et par Nietzsche, le christianisme a perdu l’Empire. Pour Paul Veyne, la chute de Rome est un accident inattendu et imprévisible.
Pour dire les choses très vite et en gros, la chute de l’Empire romain a été considérée pendant des siècles et notamment à l’époque romantique, comme une catastrophe brutale. Vers la fin du XXe siècle et au début du nôtre, un renversement de perspective s’est opéré. À l’image d’une rupture violente s’est substituée l’idée d’une lente transition, marquée sans doute par la violence, mais le plus souvent pacifique et menant peu à peu à une nouvelle histoire où coexistaient et coopéraient des peuples différents. À la limite, les « Barbares » auraient été pour ainsi dire invités à se fondre dans l’Empire. Michel De Jaeghere s’inscrit en faux contre cette évolution en douceur illustrée, par exemple, par la belle exposition sur Rome et les Barbares présentée au palazzo Grassi, à Venise, il y a quelques années.

S’il faut tirer une leçon de la chute de l’empire romain d’Occident, c’est d’abord, évidemment, que toute construction humaine, si longue, si réussie soit-elle, est périssable. La fin de toute entreprise est inscrite dans ses débuts. De la fondation mythique de Rome à la prise de la Ville éternelle par Alaric plus de mille ans s’écoulent. De la bataille d’Autium à la déposition de Romulus Augustulus il y a encore plus de cinq cents ans. Peu d’institutions auront duré aussi longtemps que cet empire qui a fini par s’écrouler. « Nous savons maintenant, écrivait Paul Valéry, que les civilisations sont mortelles. »

Peut-on aller plus loin ? Est-il permis de voir des similitudes entre la situation à la fin de l’Empire romain et nos tribulations actuelles ? Il semble que la plus grande prudence s’impose à cet égard. Le même Paul Valéry soutenait que les leçons de l’histoire n’étaient qu’une illusion. Rien ne se répète jamais. Tout change. Tout ne cesse de changer. La seule chose qui ne change jamais, c’est qu’en un miracle permanent l’avenir succède au passé. Le passé est ambigu. L’avenir est imprévisible. Comme le passé en son temps, l’avenir est toujours une menace et toujours une espérance.

Commentaires

Le futur est-il autre chose que du passé en préparation?

Écrit par : JPD | 01/11/2014

Vous disiez fin de l'empire romain. A Quiberon c'est la fin des illusions
"Qui est maire au palais, qui est le maire du palais, qui est le vrai maire du palais et qui est le maire vrai du palais ?"

http://elections.quiberon.over-blog.com/2014/11/maire-du-palais.html

Écrit par : JB | 03/11/2014

Faut reconnaitre qu'il ne se fait pas grand chosedepuis 6 mois. Se contenter de chausser les sabots de Belz n'est pas une politique municipale. Mais comme on va surement revoter. ca s'arrangera tout seuL

Écrit par : di bangala | 03/11/2014

vu que les caisses ont été vidées par tous ces travaux pharaoniques, je ne vois pas ce que BH aurait pu faire.

Écrit par : jeremie | 04/11/2014

Etant recemment arrivé à Saint Pierre, je suis particulièrement choquée par l'absence de diversités dans les ecoles de la presqu'ile. Je trouve cela dommageable . En effet les enfants d'ici ne seront pas préparés à l'altérité et au métissage de la future societé europeenne et francaise à venir. Leur education étriquée ne les préparera pa à une ouverture et à l'accueil de l'autre.
Cela pourrait être compensé par des visites dans les écoles de religieux d'autres religions ou d'associations. Cette ouverture au monde est absolument nécessaire.

Écrit par : Aliaki | 04/11/2014

Alieki, Quelle connerie ! l'éducation de nos écoles suit un programme national qui est le même dans toute la france hormis les exceptions Alsacienne et Lorraine.
Les élèves ont déja assez de trucs à apprendre et je ne vois pas en quoi visiter une mosquée ou une sinagogue (et où d'abord ? êtes vous prête à financer le voyage) changerait quoi que ce soit.
Nous avons ici 2 sortes d'écoles
Des écoles catholiques et des écoles laïques. Il y a en France une séparation de l'église et de l'état et les écoles laïques n'ont pas à faire visiter des lieux de cultes à moins que ceux-ci aient un intérêt artistique. Et je n'aimerais pas que mes futurs petits enfants aillent en visiter, quels qu'ils soient avec des étrangers à la famille. D'autre part chaque religion est divisée en courants aux enseignements souvent antagonistes (sunnite, chiites, islamistes de tous poils, témoins de Jehova, baptistes, mormons, évangélistes, catholiques, méthodistes ....) comment choisir quel lieu visiter ? LAISSEZ CA AUX PARENTS c'est de la sphère privée.

Quant aux écoles catholiques elles ont leur propre orientation religieuse, pourquoi iraient-elle faire de la pub à la concurrence.

Écrit par : jeremie | 07/11/2014

Jérémie: votre propos laisse ressortir une islamophobie latente voire un antisémitisme. Ce n'est pas licite que d'empêcher une ouverture à l'autre en éduquant les enfants de cette presqu'ile pour les préparer à accueillir la diversite. Cela se fait ailleurs: pourquoi pas ici?
Les municipalités d'ici ont suffisamment de moyens pour les emmener à Vannes ou à Lorient, voire à Auray pour visiter d'autres lieux de culte en présence d'autorités habilitées.
Il n'y a pas à laisser cela aux parents: c'est le rôle de l'école que de préparer les enfants à l'arrivée de nouvelles manières d'appréhender l'avenir. Cel ouvrira les personnalités à l'accueil de l'autre en évacuant les points de vue étriqués et rancis.

Écrit par : Alieki | 07/11/2014

alieki je me répète...quelle connerie .....
vous ne me connaissez pas et vos dires sur mon éventuelle islamophobie ou mon antisémitisme font hurler de rire mes amis.
Ce que vous dites est trop idiot pour que je continue à répondre à vos provocations.

Écrit par : jeremie | 10/11/2014

Les commentaires sont fermés.