27/10/2014
Une "copropriété" pour la maison de santé de Quiberon !
Bonjour l'ambiance, entre la Ville, les cabinets "bio" et "radio", les propriétaires privés et les locataires en blouse blanche...
La santé, en France comme sur la presqu'île, est malade de sa "faible rentabilité" à l'heure de travail...
Aujourd'hui le Ministre refuse l'augmentation du prix de la consultation du généraliste à 25 euros...
Alors "investir" dans des murs est une opération quasiment impossible dans un "cul de sac", où toutes les urgences sont désormais traitées à Auray ou à Vannes !
Bravo Bernard, pour le "mécano" financier (à condition de ne pas emprunter chez Dexia, aujourd'hui !) et le choix de la Place du Varquez pour l'installation !
Mais reste la question "non résolue" : attirer de jeunes praticiens pour remplacer les départs déjà prévisibles...
Le "désert" médical guette, car les rémunérations ne sont plus attractives !
Conseil de Quiberon, le Plu voté à l'unanimité
Télégramme du 18 octobre
Jeudi soir, en mairie, avait lieu un conseil municipal plus que chargé, avec au moins trois sujets sensibles : le vote du Plu (Plan local d'urbanisme), le projet de Maison de santé et un point sur les emprunts toxiques Dexia. Presque trois heures auront été nécessaires face à des Quiberonnais venus nombreux suivre les débats, parmi lesquels Laurence le Duvehat, maire de Saint-Pierre, venue en voisine très attentive aux débats sur la Maison de santé.
Enfin ! Il aura fallu cinq ans de travail difficile et minutieux pour mettre en forme ce qui guidera les décisions majeures de la commune et de ses riverains pour de longues années. Deux équipes municipales s'y seront relayées, les services de l'Etat, la précieuse collaboration des urbanistes de la Ville, sans oublier le cabinet Eol. Si le Plu a été voté à l'unanimité, Jacques Leroy a toutefois fait remarquer qu'à son goût les réseaux de circulation douce n'étaient pas suffisants et que seulement 10 % des logements à venir soient réservés à l'accès à la propriété semblait léger. De son côté, Patrick Leroux, s'il salue l'ensemble du travail, regrette que ce Plu soit plus celui de l'Etat et de son Préfet que celui des Quiberonnais.
Coût faramineux de l'emprunt dit « toxique » Dexia Autre sujet longuement abordé, la nécessité de modifier le budget initial qui prévoyait pour cette année 165.000 € pour le paiement de l'emprunt Dexia. Sauf que ! Le taux d'emprunt étant devenu variable depuis 2013 et ayant littéralement explosé, passant de 6,84 % à 16,84 % cette année, ce n'est plus 165.000 € mais 441.000 € dont il faudra s'acquitter juste pour 2014. La commune, via son adjoint aux finances Serge Brosolo, planche actuellement sur les moyens de sortir de ce piège.
Le rapport du camping du Bois d'Amour a été approuvé (151.000€ pour la commune cette année), les abris de jardin ont été exonérés d'une taxe d'aménagement et un animateur jeunesse a été recruté.
Deuxième gros dossier abordé en conseil municipal, la Maison de santé.
Le projet a été dévoilé dans ses détails : le projet du Varquez a été retenu au détriment de celui de la Gare. La Ville s'y engagera comme facilitateur mais sera toutefois un acteur incontournable du projet.
Trois lots distincts composeront cet immeuble : un premier avec deux propriétaires : le laboratoire d'analyses médicales et le cabinet de radiologie. Un second dont la Ville sera propriétaire, destiné aux professions médicales et paramédicales et un 3ème qui regroupera sept appartements privés et qui aura plusieurs propriétaires dont la Ville. Pour la commune cela représentera une surface de 763 m² qu'elle acquerra pour un montant de 2.105.880 €, soit des mensualités de remboursement d'emprunt à 11.679 € qui seront payés par ses locataires (autour de 500 € mensuels pour 30 m²). Le ton est très vite monté autour de la table, car si tous étaient d'accord pour la mise en place du projet, les modalités de montage de ce dernier n'ont pas fait l'unanimité. Patrick Leroux s'est dit totalement opposé à ce qu'une commune subventionne « le projet de professionnels aisés » et a douté sur la venue de médecins de l'extérieur. Le maire lui a répondu qu'il avait été urgent de prendre ce projet à bras-le-corps, que l'équipe précédente avait échoué pendant quatre ans et il s'est engagé à ce que ce projet ne coûte pas un sou au contribuable quiberonnais. Il a ajouté que, si dans une quinzaine d'années le projet n'était plus adapté aux besoins, la Ville se retrouverait propriétaire de 750 m² en plein centre-ville. Quatre élus se sont abstenus, dont Jean Michel Belz et Jacques Leroy.
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