11/09/2014
Confusion des citoyens ou irrésolution de l'Etat ?
Gaspare fait peur au Préfet ! La "centrale au gaz" de Landivisiau serait plus efficace qu'un câble électrique entre Bretagne et Irlande !
Le choix des investissements futurs engage la Bretagne pour au moins 50 ans...
L'écrêtage des heures de pointe, le modèle électrique des années 50 (centrales nucléaires + distribution en Haute tension), le "smart grid" (expérimenté chez SDEM) sont des "modèles", qui ont du mal à bouger, mais qui conditionnent la "bonne alimentation " électrique de la Bretagne.
Le non-approvisionnement en gaz par la Russie, le prix du gaz sur les marchés internationaux (qui est actuellement en forte hausse) brouillent aujourd'hui les réflexions des décideurs, pour la construction d'une centrale à gaz à Landivisiau... Gaspare met le feu au projet , en proposant une alternative "européenne", la pose d'un câble électrique entre le Bretagne et l'Irlande...
Qui a raison, qui a tort ? le débat public des bretons est aujourd'hui inexistant !
Centrale au gaz de Landivisiau, le préfet de région demande la suspension d'une étude
Télégramme du 10 septembre 2014
Hier, le journal en ligne Mediapart a rendu public un courrier rédigé par Patrick Strzoda, le 24 avril dernier, adressé au président de RTE (Réseau de transport d'électricité).
Dans cette lettre, le préfet de Bretagne demande la suspension d'études de faisabilité d'une connexion électrique entre la Bretagne et l'Irlande. Le préfet reconnaît que les études préliminaires « montreraient l'intérêt économique d'une telle connexion bénéfique pour l'alimentation électrique des deux pays et leurs consommateurs ».
Ce projet, qui pourrait aboutir en 2025, offrirait l'avantage - via un câble sous-marin de 600 km de long, pouvant alimenter 450.000 foyers - de mieux tirer partie du mix-énergétique des deux pays qui disposent de régimes de vents différents. Et donc de se compléter.
« Mauvais signal pour la centrale »
Plus loin, le préfet explique que le lancement de ces études « peut être perçu comme un mauvais signal pour l'avenir de la centrale au gaz» en projet à Landivisiau.
Après avoir rappelé que l'interconnexion Bretagne-Irlande figurait parmi les arguments avancés par le collectif anticentrale Gaspare, Patrick Strzoda explique que « la réalisation de ces études, à une échéance proche des élections régionales, suscite de fortes inquiétudes au conseil régional. Je souhaiterais, a minima, qu'aucune étude ne soit menée près des côtes avant les élections régionales. Un tel calendrier éviterait un télescopage avec l'enquête publique de la centrale ».
Le préfet demande aussi que le port de Brest ne soit pas retenu pour accueillir les bateaux devant mener l'étude pour des raisons de proximité avec la centrale. D'après Mediapart, RTE n'aurait pas donné suite à cette demande. L'étude des fonds marins a donc été poursuivie cet été.
Interrogée par nos confrères de Mediapart, la préfecture de région a répondu que « la concomitance des calendriers aurait pu générer un risque important de confusion dans l'esprit des citoyens ».
Pour Gaspare, « ce courrier prouve bien que la Conférence bretonne de l'énergie n'est qu'une pseudo-concertation, ou mascarade, car les décisions sont déjà prises, dissimulées ou biaisées. Seul point positif de ce courrier, le travail du Collectif est officiellement reconnu. Pour nous, l'enquête publique concernant la centrale qui doit débuter n'a plus de raison d'être ».
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