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07/09/2014

Les TAP, nouvelle fracture dans le domaine scolaire !

Globalement, les effectifs scolaires sont en baisse dans le département du Morbihan !

Françoise Favreau, inspectrice d'Académie.jpg

Mais le sujet est ailleurs : les "activités péri-scolaires" attirent l'attention des parents, ainsi que le passage au rythme de 5 jours par semaine.

En ce qui concerne les TAP, la situation reste confuse et très inégalitaire... ce qui pourrait entrainer à terme des choix de parents déstabilisant la carte scolaire !

Le passage aux 5 jours posent beaucoup de souci pour les parents, qui travaillent !

Les TAP, obligatoires au niveau de chaque école, sont facultatives pour les enfants ! La garderie existe toujours ! Des complications, qui ne seront pas source d'économie !


Rentrée scolaire 2014, effectifs du public en baisse dans le Morbihan
Télégramme du 6 septembre 2014
Stéphanie Le Bail

Les enfants ont retrouvé le chemin de l'école depuis quatre jours. L'occasion pour l'inspectrice d'académie Françoise Favreau de faire un point sur la rentrée et les ajustements auxquels elle a procédé : scolarisation des 2 ans, rythmes scolaires, remplacements, etc.

Les prévisions envisageaient une hausse des effectifs des élèves des écoles publiques du Morbihan, de l'ordre de 20 écoliers. « Les chiffres sont encore à prendre avec des pincettes car nous n'avons pas fait le point dans toutes les écoles mais, à ce jour, nous serions en baisse, aux environs de 275 élèves », indique Françoise Favreau, soulignant une baisse particulière dans les villes de Vannes et Lorient.

Scolarisation des 2 ans
L'inspectrice d'académie a procédé jeudi à une dizaine de fermetures et une dizaine d'ouvertures de poste pour ajuster sa carte scolaire (Le Télégramme d'hier). « Je sais que les mesures prises risquent de faire grincer des dents au titre de la scolarisation des 2 ans. Mais je rappelle que dans notre département, nous scolarisons 40 % de cette classe d'âge, 60 % dans les zones d'éducation prioritaires (ZEP). Les instructions gouvernementales préconisent d'atteindre les 30 % en ZEP, nous sommes donc déjà au-delà. Nos efforts se sont portés sur ces zones. J'ai aussi augmenté le nombre de remplaçants en créant dix postes car, l'an passé, la situation n'était pas bonne et je comprends que des parents aient été en colère ».

Très peu d'élèves mercredi matin dans deux écoles
Évoquant la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, l'inspectrice a indiqué que dans deux écoles du Morbihan, à Saint-Caradec-Trégomel et à Persquen, un fort taux d'absentéisme a été constaté mercredi matin où seulement cinq enfants sur 36 étaient présents dans la première école et six sur 20 dans la seconde. « Le mercredi matin, les enseignants font classe. Aussi, j'en appelle à la raison car, en cas d'absence, ce sont les enfants qui en pâtissent », souligne Françoise Favreau. Elle ajoute avoir « bien conscience des changements que cela implique pour les familles et des efforts qu'ont dû faire les élus pour mettre en place la réforme. Nous n'aurions pas fait tout cela si nous n'avions pas été convaincus de l'impact essentiel sur les élèves ».

« Une gestion comptable »

Sud-Éducation déplore « encore et toujours la gestion comptable de notre école publique. Ses effets sont, de plus, accentués par le passage aux nouveaux rythmes qui fait la part belle à l'enseignement privé ». Le syndicat note également que « les maternelles sont toujours autant maltraitées et les effectifs par classe dépassant les 30 élèves sont fréquents, les 2 ans n'étant pas pris en compte dans leur totalité ». Le SNUIPP regrette également la non prise en compte des enfants de 2 ans : « Alors que dans le reste de la France la scolarisation des 2 ans progresse, dans les écoles publiques du Morbihan elle est passée d'un taux de 22 % à 20 % ».

En complément
Enseignement catholique, des inscriptions de dernière minute

L'analyse des effectifs fait-elle apparaître une hausse dans les écoles de l'enseignement catholique qui sont restées à quatre jours de classe ?
Stéphane Gouraud, directeur diocésain du Morbihan : « Nous n'avons pas ressenti de transfert d'élèves. À Vannes, nous ne constatons pas de hausse importante des effectifs. Ils sont plus marqués à Lorient mais ce n'est pas lié à la mise en place des temps d'activités périscolaire (TAP). Les parents qui viennent inscrire leurs enfants chez nous, ne viennent pas que pour des raisons matérielles. Au global, au 1er degré, les effectifs sont en baisse, pour l'instant, de 115 élèves, plutôt sur les maternelles. Les chiffres restent encore provisoires car on constate une grande mobilité des familles et des inscriptions qui se font de plus en plus au dernier moment ».

Combien d'écoles sont passées à la semaine des quatre jours et demi dans votre réseau ?
« 107 dans le Morbihan. Ce qui représente 44 % des écoles de l'enseignement privé du département, ce qui est moins que ce qu'on envisageait. 137 écoles restent à quatre jours ; un certain nombre d'entre elles est en réflexion pour passer à 4,5 jours en 2015. Nous répétons que l'enseignement catholique est favorable au fait de travailler cinq matinées par semaine. La mise en place des TAP est très difficile pour les écoles de l'enseignement catholique en raison des contraintes réglementaires : les difficultés peuvent se poser quand les locaux ne sont pas suffisants et en lien avec la loi de sécurisation de l'emploi. Lorsque les TAP ont été pris en charge par les municipalités, tant pour le financement que pour l'organisation, les écoles ont pu passer à 4,5 jours. Car c'est quasi suicidaire pour les écoles de prendre en charge les recrutements ; la mise en place des TAP coûte environ 150 € par élèves. Or, c'est la moitié de ce que paient les parents ».

Y a-t-il eu des ajustements de la carte scolaire ?
Nous avons fermé un demi-poste à Saint-Jean-la-Poterie et un demi-poste bilingue à Sainte-Anne-d'Auray pour ouvrir un mi-temps à La Trinité-Porhoët et un mi-temps à Saint-Vincent-sur-Oust.

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