UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/05/2014

En bout de chaîne, la "démocratie" patine !

Les inscriptions pour les élections européennes sont "libres" ! Ce sont aux Mairies d'accueillir tout le monde !

Elections européennes Grand Ouest, 25 panneaux.jpg

Le découpage électoral est déjà "intriguant" et les circonscriptions électorales "trop grandes" pour qu'un candidat puisse "afficher en 15 jours les affiches de sa liste...

D'où un mauvais équilibre entre obligations des communes (les panneaux !) et les possibilités des candidats (la colle !).

Seules les listes, à envergure nationale, ont les moyens de "communiquer" !

Drôle de "scrutin" européen !


Elections européennes, comment trouver 25 panneaux ?
Télégramme du12 mai 2014


La longue enfilade de panneaux électoraux pour les élections européennes est sans commune mesure avec la campagne municipale. Exemple à Ploumagoar..

La campagne électorale a commencé à minuit. Dimanche 25 mai, un député européen sera élu parmi les 25 candidats. Pas évident de trouver autant de panneaux électoraux pour leurs affiches ! Surtout dans les petites communes. Reportage en pays de Guingamp.

Deux ou trois affiches pour les municipales, 25 pour les élections européennes ! Ce nombre impressionnant de candidats pose problème aux mairies. Où trouver autant de panneaux électoraux ? À Guingamp, par exemple, il fallait en installer devant les six bureaux de vote ainsi que dans quatre autres lieux. Vingt-cinq candidats, à dix endroits, cela représentait 250 panneaux. La mairie ne dispose pas d'autant de matériel ! Elle a donc décidé de diviser chaque panneau en deux. Avec treize panneaux, chacun des 25 candidats dispose d'un emplacement. Et la mairie possède bien 130 panneaux, ouf ! Cette méthode est appliquée dans toutes les communes. Mais elle ne résout pas tout. La mairie de Grâces disposait des panneaux nécessaires, « mais il n'y avait pas assez de scellements », explique l'adjoint aux travaux, Jean Hubert. Vendredi, il a donc fallu faire des trous dans l'enrobé pour planter les panneaux, puis couler du béton.

Fabrication en urgence
Éric Guerlesquin, agent communal de Saint-Agathon, a lui aussi passé un vendredi bien chargé. « Il nous manquait huit panneaux sur les 26 à installer », nous racontait-il, vendredi, tout en fabriquant de nouveau panneaux, en bois. Autre problème : il n'y a pas toujours la place pour accoler treize panneaux. À Plouisy, par exemple, seuls sept panneaux (donc 14 emplacements) s'étaient logés ce week-end devant le local jeunes. « En mètres linéaires, c'est énorme, confirme Éric Guerlesquin, à Saint-Agathon. On va s'adapter, on va essayer de planter dans le parterre et faire des renforts pour éviter que les panneaux tombent. » Idem à Ploumagoar, où certains panneaux ont été fabriqués vendredi et accrochés aux autres.

Peu d'affiches collées
Tout cela irrite le maire de Pabu, Pierre Salliou, censé installer 78 panneaux dans sa commune. « On ne les a pas ! » s'exclame-t-il. Comment faire ? « Je ne sais pas », répondait-il vendredi. « Ça montre le ridicule et les limites de l'exercice. Vous vous rendez compte ? Il faut poser, enlever, nettoyer les panneaux. Les personnels communaux ont autre chose à faire ! D'autant plus qu'il n'y aura pas d'affiches sur la moitié des panneaux. » Ce sont les candidats qui sont chargés de placarder leurs affiches. Une tête de liste nous a effectivement confié que son budget ne lui permettait pas d'avoir des affiches. Pour les 78 panneaux de Pabu, « même si ce sont des panneaux pas aux normes, on fera avec, lâche le maire. Oui, c'est une obligation, mais à l'impossible, nul n'est tenu. »

Les commentaires sont fermés.