30/04/2014
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La saison touristique 2013 est favorable aux "campings classés"...
L'INSEE constate une "montée en gamme" des modes d'hébergement ! Le "parc à vaches" est délaissé au profit d'installations modernes et soignées. Même phénomène dans l'hôtellerie, où la notion de luxe minimum détrône les constructions standardisées des années 80 !
2013 est marquée par un saison d'été remarquable en Bretagne, deux mois de beau temps sans nuage...Le reste de l'année est maussade...
La clientèle dite "traditionnelle" n'est-elle pas en train de se rétrécir au profit de solutions d'échanges entre particuliers ?
Partir à l'autre bout de la méditerranée, c'est tout de même plus pimpant, que le petit bout de terre bretonne avec ses ronchons !
Les hébergements touristiques en 2013
Insee 2013
Retour confirmé de la clientèle étrangère
Sylvia Legait, pôle de compétence Tourisme, Insee, et Daniel Rulfi, direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services
Résumé
En 2013, en France métropolitaine, la fréquentation de l’ensemble des hébergements collectifs touristiques remonte légèrement (+ 0,7 %) après avoir stagné en 2012. Elle progresse dans les campings, ainsi que dans les résidences hôtelières et de tourisme, mais se tasse dans les hôtels. Comme en 2012, l’afflux des clientèles internationales (+ 4,8 %) compense le recul de la clientèle française (- 1,2 %). La hausse de la fréquentation étrangère est d’abord portée par les clientèles asiatiques et américaines, et, dans une moindre mesure, européennes ; les clientèles extra-européennes représentent désormais 33 % des nuitées hôtelières étrangères contre 27 % en 2010. L’accroissement des clientèles étrangères est par ailleurs plus marqué dans les zones littorales et les espaces urbains.
Tous types d’hébergements confondus, la durée moyenne des séjours baisse (- 0,7 %), pour les touristes français comme étrangers. Enfin, les clients continuent de privilégier les établissements (hôtels et campings) classés, au détriment des non-classés.
Publication
Plus de nuitées dans les campings et résidences, un peu moins dans les hôtels
En 2013, la fréquentation totale des hébergements collectifs en France métropolitaine frôle les 400 millions de nuitées, en légère hausse par rapport à 2012 (+ 0,7 % ; figure 1). L’activité reste atone dans les hôtels (197,9 millions de nuitées, soit - 0,3 %), mais elle continue de progresser dans les résidences hôtelières et de tourisme (68,2 millions de nuitées, soit + 1,5 %). Les résidences constituent de plus en plus une alternative à l’hôtellerie traditionnelle. Enfin, l’activité se redresse fortement dans les campings, avec 108,7 millions de nuitées sur l’ensemble de la saison (mai à septembre), soit + 2,8 % par rapport à la saison 2012. Après le repli temporaire enregistré en 2012 (- 1,1 %), la fréquentation dépasse le pic de 2011 (106,9 millions de nuitées en 2011 ; figure 2). Tous types d’hébergements confondus, la durée moyenne de séjour diminue (- 0,7 %). Le recul est plus marqué pour les touristes étrangers (- 2,0 %) que pour les Français (- 0,4 %).
En Union européenne, la fréquentation des hébergements collectifs est encore mieux orientée qu’en France (+ 1,6 % contre + 0,7 %), atteignant 2,6 milliards de nuitées (résultats provisoires publiés par Eurostat). La destination France conserve toujours la première place, suivie de près par l’Espagne (389,0 millions de nuitées, + 1,6 %) et l’Italie (363,0 millions, - 4,6 %).
Figure 1 - Fréquentation des hébergements collectifs en France métropolitaine
* Voir définitions.
** Période de mai à septembre.
*** Le fait que la durée moyenne de séjour dans les campings augmente alors qu’elle baisse sur les emplacements nus et équipés résulte d’un effet de structure. En effet, la durée moyenne de séjour sur les emplacements équipés est nettement supérieure à celle sur les emplacements nus. De plus, le nombre de nuitées en emplacements équipés progresse fortement alors que celui en emplacements nus stagne.
Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquêtes EFH, EFHPA et EFAHCT.
Nuitées* Durée moyenne de séjour
2013 Évolution 2012-2013 (en %) Durée en 2013 (en jours) Évolution 2012-2013 (en %)
Nombre (en millions) Part des étrangers (en %) Total Français Étrangers
Hôtels 197,9 36,4 - 0,3 - 3,1 5,2 1,8 - 0,7
Résidences de tourisme, hôtelières 68,2 27,3 1,5 1,3 1,9 4,5 - 6,3
Villages-vacances, maisons familiales, auberges de jeunesse, centres sportifs 24,9 10,8 - 2,3 - 3,8 11,5 4,6 - 2,6
Campings** 108,7 34,4 2,8 1,6 5,1 5,4 0,5***
Emplacements nus 58,4 42,7 - 0,2 - 1,8 2,0 4,5 - 0,2
Emplacements équipés 50,3 24,7 6,5 4,9 11,8 7,1 - 0,1
Ensemble des hébergements collectifs 399,7 32,7 0,7 - 1,2 4,8 2,7 - 0,7
Figure 2 - Évolution du nombre de nuitées* dans les hôtels et les campings depuis 2003
* Voir définitions.
Lecture : en 2013, les nuitées des résidents étrangers dans les hôtels ont progessé de 9,3 % par rapport à 2010.
Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquêtes EFH et EFHPA.
Un cœur de saison estivale épargné
Dans l’hôtellerie française, le tassement sur l’ensemble de l’année (- 0,3 %) résulte d’une légère baisse au premier semestre (- 0,6 %), suivie d’une stabilisation au second semestre (+ 0,1 %), grâce à un très bon mois d’août (+ 3,5 %). Sur l’ensemble de l’année, le contexte économique morose pèse sur la fréquentation hôtelière pour motif professionnel (- 4,0 %). Celle pour motif personnel augmente en revanche de 2,7 %, permettant de limiter le recul global dans les hôtels. Ce résultat est d’autant plus remarquable que le calendrier 2013 est plutôt défavorable au tourisme de loisir, comptant seulement six ponts (jours fériés situés en semaine, hors mercredi) contre huit en 2012. Par ailleurs, la durée totale d’ensoleillement sur l’année est légèrement plus faible qu’en 2012 sur la quasi-totalité du pays. Toutefois, le cœur de la saison estivale (juillet-août), tiré par le mois d’août, est épargné pour tous les types d’hébergements : la fréquentation sur les deux mois progresse de 1,0 % dans les hôtels, de 2,2 % dans les campings et de 3,2 % dans les résidences hôtelières et de tourisme.
La fréquentation française diminue, avec un fort recul dans les hôtels
En 2013, la fréquentation de la clientèle française recule de 1,2 % dans l’ensemble des hébergements collectifs. L’hôtellerie reste, de loin, le premier mode d’hébergement collectif touristique des Français, avec 125,9 millions de nuitées (figure 3) ; mais sa fréquentation est inférieure de 3,1 % à celle de 2012, du fait de séjours moins nombreux (- 2,4 %) et plus courts (- 0,8 %). Cette baisse représente quatre millions de nuitées en moins, qui s’ajoutent aux deux millions de nuitées perdues en 2012 (- 1,4 %).
Parallèlement, les Français découvrent de plus en plus les résidences hôtelières et de tourisme, avec 49,6 millions de nuitées en 2013, soit 660 000 de plus qu’en 2012 (+ 1,3 % ; figure 4). L’augmentation résulte d’une forte hausse du nombre de séjours (+ 9,1 %), atténuée par une contraction de leur durée moyenne (- 7,1 %). Les Français utilisent ainsi de plus en plus ce type d’hébergement pour de courts séjours, comme c’est le cas pour l’hôtellerie.
Enfin, les Français confirment leur attrait pour les campings, avec 71,3 millions de nuitées durant la saison 2013 (+ 1,6 % ; figure 5). Ils se tournent de plus en plus vers les emplacements équipés (+ 4,9 %) au détriment des emplacements nus (- 1,8 %).
Figure 3 - Fréquentation des hôtels selon la provenance de la clientèle
* Voir définitions.
Champ : hôtels situés en France métropolitaine.
Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquête EFH.
Nuitées* en 2013 (en millions) Évolution 2012-2013 (en %)
France 125,9 - 3,1
Allemagne 6,4 1,6
Belgique 5,3 0,5
Espagne 4,1 - 2,9
Italie 5,2 - 3,5
Pays-Bas 3,1 - 5,6
Royaume-Uni 11,3 3,9
Russie 2,3 5,6
Scandinavie 2,1 6,5
Suisse 3,1 4,5
Europe hors France 48,3 1,6
Amérique centrale et du Sud 4,0 4,7
États-Unis 7,7 15,3
Amérique 11,7 11,4
Asie et Océanie 10,6 15,9
Afrique 1,4 11,2
Étranger 72,0 5,2
Total clientèle 197,9 - 0,3
Figure 4 - Fréquentation des résidences de tourisme et hôtelières selon la provenance de la clientèle
* Voir définitions.
Champ : résidences de tourisme et hôtelières situées en France métropolitaine.
Source : Insee, EFAHCT.
Nuitées* en 2013 (en millions) Évolution 2012-2013 (en %)
France 49,6 1,3
Allemagne 2,3 2,8
Belgique 2,5 9,6
Pays-Bas 1,8 - 4,5
Royaume-Uni 2,7 2,5
Suisse 1,0 27,1
Europe hors France 15,4 0,9
Étranger 18,6 1,9
Total clientèle 68,2 1,5
Figure 5 - Fréquentation des campings selon la provenance de la clientèle
* Voir définitions.
Champ : campings situés en France métropolitaine.
Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS, enquête EFHPA.
Nuitées* en 2013 (en millions) Évolution 2012-2013 (en %)
France 71,3 1,6
Allemagne 7,0 10,1
Belgique 4,2 4,3
Espagne 0,9 7,3
Italie 1,1 11,4
Pays-Bas 14,1 - 4,3
Royaume-Uni 6,7 19,1
Suisse 1,4 8,4
Europe hors France 37,3 5,1
Étranger 37,4 5,1
Total clientèle 108,7 2,8
La fréquentation étrangère continue de remonter, surtout en hôtel ou camping
En 2013, la fréquentation étrangère continue de progresser dans l’ensemble des hébergements collectifs, avec une augmentation de 4,8 % (environ six millions de nuitées supplémentaires), après + 1,6 % en 2012. Cette hausse profite non seulement aux établissements d’hébergement, mais aussi à tous les autres acteurs de la filière touristique : restaurants, commerces, transports, musées, parcs d’attractions, etc. Elle concerne principalement les hôtels (+ 5,2 %) et les campings (+ 5,1 %) et, dans une moindre mesure, les résidences hôtelières ou de tourisme (+ 1,9 %). Ce dynamisme gagne même les autres types d’hébergements collectifs (+ 12 %), tels que les villages de vacances et les maisons familiales (+ 19 %), où les clientèles étrangères sont traditionnellement peu présentes.
Dans les hôtels, avec 72,0 millions de nuitées, soit 3,6 millions de plus qu’en 2012, le niveau d’avant-crise est presque retrouvé (72,4 millions en 2007). La part de la clientèle étrangère y grimpe de 1,9 point, à 36,4 %, avec un pic saisonnier de 43,1 % en juillet (respectivement 40,5 % en juillet 2012). Dans les campings, avec 37,4 millions de nuitées étrangères pendant la saison 2013 (1,8 million de plus que pendant la saison 2012), le record d’avant-crise est battu (36,4 millions en 2007). Les emplacements équipés contribuent aux trois quarts de la hausse des nuitées en campings.
Le retour des Britanniques se confirme, la clientèle des Pays-Bas se tasse
Alors qu’elle avait marqué le pas en 2012, la fréquentation de la clientèle européenne est globalement mieux orientée en 2013, dans les hôtels (+ 1,6 %) comme dans les campings (+ 5,1 %). La clientèle britannique confirme son retour dans l’hôtellerie (+ 3,9 % après + 3,6 %) et, avec 11,3 millions de nuitées, y demeure de loin la première clientèle étrangère. Par ailleurs, après le recul de 4,6 % en 2012, nos voisins d’outre-Manche accroissent fortement leur fréquentation dans les campings (+ 19,1 %). L’évolution est aussi favorable pour la clientèle allemande, quoique plus modérée (+ 1,6 % dans les hôtels et + 10,1 % dans les campings). Dans les hôtels, la clientèle russe poursuit sa percée (+ 5,6 % après + 13,4 % en 2012). En revanche, les Italiens et les Espagnols, encore affectés par la crise, ont de nouveau moins fréquenté les hôtels (respectivement - 3,5 % et - 2,9 %) au profit des campings (+ 11,4 % et + 7,3 %). Dans les hôtels, c’est la fréquentation néerlandaise qui diminue le plus (- 5,6 % après - 1,5 %). Si la clientèle des Pays-Bas reste de loin la première clientèle étrangère des campings, c’est la seule dont la fréquentation y baisse (- 4,3 % après - 1,1 %).
Dans l’hôtellerie, la poussée des clientèles extra-européennes s’accélère
En 2013, la fréquentation des clientèles extra-européennes s’accélère dans les hôtels : + 13,4 %, après + 9,2 % en 2012. Tous les continents concourent à cette croissance : Amérique (+ 11,4 %), Asie-Océanie (+ 15,9 %) et Afrique (+ 11,2 %). Les clientèles extra-européennes contribuent pour 4,1 points à la progression de + 5,2 % de la clientèle étrangère dans les hôtels. Elles y représentent désormais près du tiers des nuitées étrangères, contre un peu plus du quart en 2010. La progression de la clientèle des États-Unis s’accélère (+ 15,3 % après + 11,8 % en 2012) en dépit d’une parité euro-dollar toujours défavorable. Elle s’explique notamment par une reprise économique plus nette outre- Atlantique. La fréquentation des clientèles du Proche-Orient et du Moyen-Orient est aussi particulièrement bien orientée, de même que celle de la clientèle chinoise. Pour la première fois en 2013, le volume des nuitées hôtelières chinoises (2,4 millions) est proche de celui de la clientèle japonaise (2,5 millions), seule clientèle extra-européenne dont la fréquentation baisse.
De meilleurs résultats dans les établissements classés, en particulier en haut de gamme
Les nouvelles normes de classement des hébergements touristiques prévues par la loi du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques sont pleinement effectives depuis juillet 2012. Elles reflètent la qualité de service et de confort dans les hébergements. Le référencement en nouvelle classification est maintenant stabilisé pour les hôtels comme pour les campings : début 2014, il concerne 12 327 hôtels et 5 410 campings, soit 81 % des chambres hôtelières et 84 % des emplacements des campings (respectivement 71 % et 73 % des établissements). Sur l’ensemble de l’année 2013, les hôtels classés bénéficient d’un meilleur taux d’occupation que les non-classés (61 % contre 55 % ; figure 6). Il en est de même pour les campings (respectivement 38 % contre 27 %). Cet écart se retrouve également au niveau des nuitées : leur nombre progresse dans les hôtels et campings classés (+ 0,7 % et + 3,4 %) alors qu’il recule pour les non-classés (respectivement - 4,6 % et - 3,1 %).
Les hôtels d’enseignes de chaînes sont plus nombreux que les autres à avoir adopté le nouveau classement (82 % contre 68 %). Leur taux d’occupation en 2013 s’élève à 64 % contre 56 % pour les hôtels indépendants. Leurs nuitées sont en légère hausse (+ 0,7 % contre - 1,1 %).
En moyenne, le taux d’occupation des campings est d’autant plus fort que leur niveau de confort est élevé. C’est un peu moins marqué pour les hôtels. Néanmoins, en 2013, les taux d’occupation des hôtels milieu et haut de gamme résistent mieux.
Figure 6 - Parc et fréquentation des hôtels et des campings, selon la catégorie
* Voir définitions.
** Les évolutions sont calculées à classification constante en date du 31/12/2013.
Champ : hôtels et campings situés en France métropolitaine.
Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquêtes EFH et EFHPA ; Atout France.
Catégorie au 1er janvier 2014 Hôtels Campings
Nombre de chambres au 1er janvier 2014 (en milliers) Nuitées* Évolution 2012-2013 (en %)** Taux d’occupation* Nombre d’emplacements* au 1er janvier 2014 (en milliers) Nuitées* Évolution 2012-2013 (en %)** Taux d’occupation*
Taux en 2013 (en %) Évolution 2012-2013 (en points)** Taux en 2013 (en %) Évolution 2012-2013 (en points)**
1 étoile 33,0 - 0,9 62,9 - 1,3 23,1 14,3 27,3 - 0,2
2 étoiles 128,9 0,5 55,8 - 1,1 121,6 1,0 29,4 0,0
3 étoiles 227,3 0,2 60,6 - 0,7 232,5 2,6 35,6 0,6
4 étoiles 107,2 2,4 64,7 0,2 160,0 3,2 43,0 0,8
5 étoiles 18,7 - 0,4 64,6 - 0,7 51,1 6,9 52,6 1,8
Total classés 515,1 0,7 60,6 - 0,7 588,2 3,4 37,7 0,6
Non classés 123,8 - 4,6 55,3 - 0,4 108,1 - 3,1 26,5 0,2
Ensemble 638,9 - 0,3 59,6 - 0,6 696,3 2,8 36,1 0,6
La fréquentation étrangère progresse sur le littoral et dans les espaces urbains
Grâce à la clientèle étrangère, la fréquentation touristique sur le littoral français est bien orientée en 2013, quel que soit le type d’hébergement. Dans les campings, les côtes bretonnes et méditerranéennes sont en nette progression (respectivement + 10,4 % et + 6,3 %). La hausse est plus modérée sur le littoral du Nord (+ 2,6 %) et les nuitées sur le littoral atlantique sont stables.
La fréquentation des hôtels de l’agglomération parisienne se tasse en 2013 (- 0,8 %), la clientèle étrangère (+ 6 %) ne compensant pas totalement le repli de la clientèle française (- 9 %). Les résidences de tourisme y affichent en revanche de bons résultats (+ 5,4 % de nuitées) ; ils sont tirés par la hausse de la clientèle étrangère (+ 10 %), alors que la clientèle française est stable. La fréquentation de ces résidences reste toutefois encore marginale dans l’agglomération parisienne : 4 millions de nuitées contre 66 millions pour les hôtels.
Dans les autres espaces urbains, les évolutions sont analogues, mais le recul de la clientèle française dans les hôtels y est moindre (- 2 %). Enfin, « Marseille-Provence, capitale européenne de la culture » a eu un impact positif sur les taux d’occupation des hôtels de l’agglomération marseillaise. Les nuitées y augmentent de 12 %, alors que la fréquentation globale dans la région Paca se tasse (- 0,9 % ; figure 7).
La montagne accuse globalement une chute de fréquentation en 2013 (- 3,6 % dans les hôtels et résidences), notamment de la part des Français. En effet, les résidences de tourisme, bien implantées en montagne (18,4 millions de nuitées), pâtissent d’une désaffection de leurs clientèles française et étrangère (- 6,5 % et - 8,2 %). Les hôtels (25,6 millions de nuitées) ont, eux, réussi à maintenir leur fréquentation étrangère sur cet espace, mais pas celle de leur clientèle française (- 1,6 %).
Figure 7 - Fréquentation* des hôtels en 2013 selon les régions
* Voir définitions.
Champ : hôtels situés en France métropolitaine.
Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquête EFH.
Airbnb désormais valorisé 10 milliards de dollars
Le Monde Blogs du 19 avril 2014
Moins de sept ans d'existence et déjà plus gros que des poids lourds de l’hôtellerie. En levant entre 450 et 500 millions de dollars (le montant diverge selon les sources), Airbnb est désormais valorisé 10 milliards de dollars. C'est plus que la capitalisation boursière des groupes Hyatt et Wyndham. Et à peine deux fois moins que le groupe Marriott, avec ses 150.000 employés et ses 10 milliards de dollars de chiffre d'affaires.
6 MILLIONS DE LOCATIONS EN 2013
Le site de location entre particuliers rejoint aussi le service de stockage en ligne Dropbox et le fabricant chinois de smartphones Xiaomi tout en haut du palmarès des start-up les mieux valorisées. Selon la presse américaine, ce nouveau tour de table a été mené par le fonds TPG. Dragoneer Investment Group, T. Rowe Price Group et Sequoia Capital ont également pris part à cette opération.
La société basée à San Francisco avait déjà levé 326 millions de dollars auprès d’investisseurs prestigieux, comme les fonds de capital-risque Andreessen Horowitz, Sequoia Capital et SV Angel. En octobre 2012, le chiffre de 2,5 milliards de dollars de valorisation avait circulé. En moins de deux ans, celle-ci a donc quadruplé.
Car le succès d'Airbnb ne se dément pas. En 2013, 6 millions de personnes, originaires de 175 pays différents, ont utilisé le site pour une location. C'est deux fois qu'en 2012. La plate-forme propose désormais plus de 600.000 appartements, maisons et autres propriétés, un chiffre en constante progression. Elle promet des prix inférieurs à ceux des hôtels.
PRESSION SUR LES LOYERS
Airbnb, qui n’est pas coté en Bourse, ne communique aucune donnée financière. Selon le Wall Street Journal, la société aurait réalisé un chiffre d'affaires de 250 millions de dollars en 2013, soit deux fois plus qu'en 2013. La croissance rapide de ses effectifs témoigne aussi de son développement. A l'étroit, la jeune société vient de déménager dans des locaux beaucoup plus vastes.
Le rapide développement d'Airbnb n'est pas sans poser problème. Certains propriétaires découvrent par exemple que leurs locataires proposent leurs appartements sur la plate-forme sans leur accord. "C'est de la responsabilité de chaque loueur de s'assurer qu'il respecte son bail", se dédouane Airbnb.
D'autres propriétaires décident au contraire de profiter à plein du filon, en louant leur bien sur Airbnb au lieu de signer un bail avec un locataire stable. "Ils pensent qu'ils peuvent gagner plus d'argent de cette façon", regrette Ted Gullicksen, président de l'Association des locataires de San Francisco. Cela accentue les pressions à la hausse des loyers, juge-t-il.
BATAILLE JUDICIAIRE
La société profite également du flou juridique qui entoure certains pans de son activité. Par exemple, les municipalités ne collectent pas de taxes sur les séjours réservés sur le site. “Elles ne rendent pas cette tâche facile”, déplore Joe Gebbia, l'un des trois co-fondateurs d'Airbnb. La start-up essaie désormais de trouver des accords avec les autorités. A San Francisco, elle vient d'accepter de prélever une taxe de 14% sur toutes les locations.
Surtout, Airbnb agace l'industrie hôtelière, vent debout contre ces particuliers qui empiètent sur leur pré carré, la chambre à la nuit. Sans pour autant être soumis aux mêmes réglementations. Les professionnels du secteur veulent clarifier le cadre des locations entre particuliers.
Leur référence, c'est la ville de New York, où un particulier a été condamné en mai 2012 à 2.400 dollars d'amende pour avoir enfreint la réglementation municipale sur les hôtels illégaux en louant une partie de son logement sur la plate-forme. Cette condamnation a finalement été annulée fin septembre. Sans pour autant régler le dossier sur le fond.
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