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23/04/2014

35 noeuds en "palace"...

Traverser l'atlantique sur un ancien bateau de course !

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Pour les happy fews...


Multiplast à Vannes, la seconde vie d' Orange II
Télégramme du 23 avril 2014


Au premier plan : Yann Penfornis, directeur général de Multiplast; puis Jack Michal et Franck Martin, devant « Orange »..

Grâce à François Bich qui le rachète, « Orange II » assoupi depuis sept ans chez Multiplast, va revivre. L'homme d'affaires, fils du célèbre Baron Bich, souhaite faire de l'ancien détenteur de Trophée Jules-Verne un catamaran de croisière de luxe.

Après sept années de sommeil devant les bureaux de Multiplast, le maxi-catamaran « Orange II » s'apprête à vivre une seconde vie.

Certes, elle sera moins trépidante que la première (records de l'Atlantique, de Méditerranée, des 24 heures et détenteur du trophée Jules-Verne jusqu'en 2010), mais elle va lui permettre de retrouver son élément naturel sous une nouvelle identité, celle d'un catamaran de croisière de luxe.

Cette renaissance, cette métamorphose devrait-on dire, « Orange II » la doit à François Bich, fils du Baron Bich, et passionné de multicoques. De 1966 à 1970, il a préparé la Coupe America qu'il a disputée avec son père en 1970 et 1974 ! Le projet de l'industriel (*) a plu à Bruno Peyron, propriétaire d'« Orange II ». « Si Bruno a accepté de vendre son bateau, c'est parce que ce projet lui plaisait, dit Yann Penfornis, directeur général de Multiplast. Mais il a eu du mal à s'en séparer ».

Une nacelle de vie de 70 m²

Transformer un catamaran de course au confort spartiate en un luxueux multicoque de croisière est à la fois un chantier énorme et un défi que seul le chantier Multiplast était capable de relever. C'est le trio d'architecte Yann Penfornis, Franck Martin et Jack Michal (le Design Team de 2003 qui avait dessiné et construit le bateau avec Gilles Ollier, fondateur de Multiplast) qui va prendre les choses en mains.

« On va lui faire une jolie nacelle de vie de 70 m² », explique le directeur général. Un espace de vie qui comprendra un spacieux et confortable carré, une cuisine équipée de four et lave-vaisselle et congélateur, une suite propriétaire, deux cabines VIP, une salle d'eau (froide et chaude) avec douche.

L'équipage de cinq personnes sera logé dans les coques : une cabine skipper dans la coque tribord et une cabine équipages de deux équipiers dans chaque coque. La coque babord accueillera une cabine invités supplémentaire. Le multicoque sera adapté à la croisière avec des winchs hydrauliques, des moteurs plus puissants, des batteries, un groupe électrogène. Pour le plaisir des passagers, des bains de soleil seront installés à l'arrière du filet avec accès direct la mer sur chaque coque. Bref un bateau de croisière capable de faire le tour du monde dans des conditions de très grand confort !

Une vitesse de pointe de 35 noeuds
Cette transformation va alourdir le géant de carbone d'une quinzaine de tonnes. Il va passer de 30 à 45 tonnes, soit le poids d'un catamaran de croisière de 24 m alors qu'« Orange » fait 36 m. Il sera quand même très rapide avec une vitesse de pointe à 35 noeuds alors qu'un catamaran de croisière classique pousse à 20 noeuds. « 35 noeuds, c'est 60 km/h, la vitesse d'un cyclomoteur à fond. Il faut savoir que 90 % des plaisanciers n'ont jamais dépassé dix noeuds. Ce sera sans doute le bateau de croisière le plus rapide du monde, comme il a été le bateau de course le plus rapide du monde entre 2005 et 2010 », dit Yann Penfornis. La mise à l'eau est prévue le 31 mars 2015. « Il sera comme neuf », jubile l'architecte. Mais le bateau naviguera sous pavillon anglais. Pour des questions de législation : « En France, c'est très compliqué de faire un bateau de croisière de plus de 24 m, en raison des contraintes techniques ». (*) ll s'occupe de la division briquet avec une usine à Redon.

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