20/04/2014
Volatilité des coûts, guerre des prix en aval...
Pour la première fois de son histoire l'ANIA enregistre en 2013 une baisse de 2,2% de sa production !
La récession d'une économie se mesure malheureusement par des indices simples, notamment celui de la production agro-alimentaire...
L'effet est particulièrement important dans une région très agricole, la Bretagne ! Le mouvement des "bonnets rouges" constitue au fond une "jacquerie" de type moyenâgeux !
L'autre indice concordant est celui de la progression de l'aide alimentaire bénévole (restaurants du Cœur, associations caritatives...) au cours de l'hiver 2013-2014 !
Les mesures "vallsiennes" de plafonnement des revenus "fixes" ne peuvent qu'accentuer ce plongeon de la consommation de base !
Communiqué de presse de l'ANIA
Paris, le 10 avril 2014
BILAN ECONOMIQUE 2013 & PERSPECTIVES 2014 : L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE, PILIER DE L’ECONOMIE FRANÇAISE
En 2013, l’agroalimentaire a conservé sa place de premier secteur industriel en France, malgré un ralentissement dans la progression de son chiffre d’affaires. De + 2,3 % en valeur en 2012, sa progression s’est limitée à 0,6% en2013. En volume, c’est à dire hors effet prix, la production enregistre une baisse de 2.2%, du jamais vu !
Le secteur, qui maintient son rang de premier employeur industriel avec 492 608 salariés, se trouve néanmoins dans une situation de fragilité : 4 824 emplois ont été détruits et 316 défaillances d’entreprises ont été observées, soit 6.5% de plus qu’en 2012.
L’Industrie alimentaire résiste cependant bien par rapport au reste de l’industrie : alors que la production de l’industrie manufacturière française reste inférieure de 15% à son niveau de 2007, la production des IAA s’est relativement bien maintenue.
Il en est de même pour ses performances à l’international : avec un solde extérieur positif de 8.5 milliards d’euros, l’agroalimentaire affiche le 2ème solde commercial après l’aéronautique. Bien que toujours très largement positif, il accuse un recul de 7% par rapport à 2012 (9.1 Mrds €), du fait de la stabilisation des exportations et de la hausse des importations.
Ces performances confirment le soutien essentiel de l’agroalimentaire à l’économie française. Pour autant, l’industrie alimentaire n’est pas inébranlable : résistante et résiliente, elle est cependant menacée :
-En amont, la volatilité des coûts des matières premières génère une volatilité des coûts de production et donc une pression importante sur la trésorerie des entreprises ;
-En aval, elle est menacée par la pression forte que lui impose la grande distribution pour financer sa « guerre des prix », dans un contexte économique déjà difficile.
« La guerre des prix pèse lourdement sur la santé économique de nos entreprises, leur capacité d’investissement, leur compétitivité, et donc in fine sur l’emploi. Notre secteur envisage une hausse de 5 à 7% de ses investissements pour 2014 et 90 000 recrutements d’ici 2017 aux conditions que la croissance reprenne et que les menaces de nouvelles taxes s’estompent. Nous attendons du Pacte de responsabilité des conditions favorables à la croissance de nos entreprises et à la réalisation du plein potentiel de l’industrie alimentaire. Nous avons déjà recensé près de 1 000 emplois sous tension au premier trimestre 2014, il y a urgence ! » déclare Jean-Philippe Girard,
Président de l’ANIA.
L’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) rassemble 20 fédérations nationales sectorielles et 23 associations régionales des industries alimentaires. Elle représente plus de 11 000 entreprises alimentaires detoutes tailles et de tous secteurs. Elle est le porte-parole de l’industrie alimentaire et agit pour promouvoir les intérêts des entreprises du 1er secteur économique français. www.ania.net
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Caroline de Saint Albin cdesaintalbin@vfcrp.fr et Sophie Ionascu sionascu@vfcrp.fr
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