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16/04/2014

Salaire, discrétion et jalousie !

Le salaire du Maire de Vannes est-il "élevé" ?

Simon Uzenat et l'indemnité du Maire de Vannes.jpg

L'opposition socialiste, qui a pris une bonne claque aux dernières municipales, manque d'expérience et de savoir-faire ! Le "salaire", lorsqu'on en parle en public, est un domaine "réservé" et peu propice aux discussions. Une fois accordé (par une décision du Conseil municipal), ce dernier est encadré par la loi (maximum 145% de l'indice X...).

Il est certainement plus intéressant de se pencher sur le fameux salaire "minimum", qui touche pas loin de 2 millions de personnes...

Le socialistes tentent aujourd'hui de contraindre le salaire "à temps partiel", qui est déjà un "sous-smic" ! En augmentant sa durée minimale, on le rapproche du SMIC... mais on supprime de ce fait un certain nombre d'emplois, qui deviennent trop cher !

Depuis une vingtaine d'années, nos technocrates veulent diminuer le coût global du "smicard" par l'exonération de charges sociales... jusqu'à quel niveau ? That's the question... Le système est devenu tellement complexe, qu'on introduit ainsi une "rigidité" supplémentaire, qui bloque définitivement les "smicard" au SMIC ! Une aberration économique de plus, qui oblige l'employeur à faire le tri dans les embauches définitives...

Le MEDEF rappelle avec bon sens que l'embauche est motivée en entreprise par sa rentabilité, un salaire + charges est un coût, à répercuter dans les facturations... et qu'aujourd'hui un "smicard" devient "une élite" au milieu de tous ces demandeurs d'emploi, qui pullulent...

Pour un économiste "libéral", le marché du travail n'en est pas un ! L'Europe conseille depuis 10 ans à la France de "fluidifier" son marché du travail !

Un travail de Titan pour rendre à chaque travailleur sa liberté de présenter "ses vraies compétences" ! Un Maire à 10 balles, ça n'a pas de sens !


Un salaire sous le Smic, Gattaz ouvre la boîte de Pandore, les syndicats s’indignent
La Voix du Nord du 15 avril 2014

Le président du Medef, Pierre Gattaz, a ouvert ce mardi la boîte de Pandore en se disant favorable à un salaire « transitoire » inférieur au Smic pour encourager l’embauche des jeunes, suscitant un rejet du gouvernement et une réaction indignée des syndicats sur un sujet hautement sensible.

« Le niveau élevé du Smic est une marche d’escalier à franchir en France » pour trouver du travail, a affirmé M. Gattaz lors de son point de presse mensuel.

Une solution, selon lui, consisterait à « avoir temporairement un système permettant la première année » pour « un jeune ou quelqu’un qui ne trouve pas de travail, de rentrer dans l’entreprise de façon transitoire avec un salaire adapté, qui ne serait pas forcément le salaire du Smic », 1 445 euros bruts mensuels.

« Explorer toutes les pistes »
M. Gattaz a estimé qu’avec un « niveau de chômage à 11 % », il fallait « explorer toutes les pistes ». Il a souhaité en débattre « avec le gouvernement et les partenaires sociaux ».

La première réaction du gouvernement a été un net refus : « Le Smic jeunes, nous y sommes bien sûr fermement opposés. Le sujet de l’emploi des jeunes mérite mieux que cela. Je verrai prochainement Pierre Gattaz pour lui en parler », a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, ministre de la Jeunesse et des sports.
Le projet d’un Smic au rabais a laissé de douloureux souvenirs aux gouvernements qui l’ont tenté : le Contrat d’insertion professionnelle (CIP) d’Édouard Balladur en 1994 et le Contrat première embauche (CPE) de Dominique de Villepin en 2006 ont soulevé une telle levée de boucliers des jeunes qu’ils ont été abandonnés.

« Que les plus hautes rémunérations montrent l’exemple »
Le président du Medef emboîtait le pas à l’ex-directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, qui a récemment avancé l’idée de « petits boulots » payés en dessous du Smic.
La réaction des syndicats à la proposition de Pierre Gattaz ne s’est pas fait attendre : « On rentre dans la provocation et l’indécence, c’est inacceptable », s’est insurgé sur i-Télé le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly.

Il prévient que si le gouvernement suivait le Medef sur cette proposition, « nous n’hésiterons pas à mobiliser avec d’autres organisations ». FO a rappelé que le Premier ministre Manuel Valls avait déjà « accédé aux revendications du Medef » en annonçant la suppression totale des charges pour les salariés payés au Smic.

« Avec le Smic transitoire, Pierre Gattaz ressort une idée du passé. Visiblement les mauvaises idées ne sont jamais transitoires », a réagi dans un tweet le numéro un de la CFDT Laurent Berger.
De son côté, le vice-président de la CFTC, Joseph Thouvenel, a déclaré sa totale opposition à « toute remise en cause du salaire minimum ». « Celui qui travaille, quel que soit son âge, doit être payé correctement et dignement ».

« Et s’il faut baisser des rémunérations, on peut imaginer que les plus hautes rémunérations commencent par montrer l’exemple », a-t-il ironisé.

Parisot : « Logique esclavagiste »

Le prédécesseur de M. Gattaz à la tête du Medef, Laurence Parisot, n’a pas mâché ses mots : « proposer un salaire en dessous du Smic s’apparente à une logique esclavagiste ! », a-t-elle tweeté, estimant que ceux qui le proposent « font une erreur d’analyse sur les véritables causes du chômage ».
Du côté des économistes, Gilbert Cette, qui a déjeuné avec deux de ses collègues, Philippe Aghion et Elie Cohen, mardi avec le président François Hollande, a estimé que sur l’emploi des jeunes, « rien ne doit être tabou ». Il faut étudier « ce qui s’est fait à l’étranger notamment en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas ».
M. Cette a précisé que lors de ce déjeuner « tous les thèmes concernant la situation économique ont été abordés de façon franche, complète et sans a priori ».

« L’emploi est sensible au coût du travail »
Pour Yannick L’Horty, professeur à l’université Paris-Est, « l’emploi est sensible au coût du travail, en particulier au voisinage du salaire minimum ». Toutefois, selon cet économiste, il n’est pas nécessaire « d’agiter le chiffon rouge d’une baisse frontale du salaire minimum ». D’autres solutions sont « aussi efficaces » comme de « désindexer temporairement le salaire minimum de l’indice des prix », selon lui.
Le débat sur le Smic est relancé au moment où le gouvernement allemand, sous la pression des sociaux-démocrates, vient de décider d’un salaire minimum (8,50 euros bruts l’heure) dont certains seront toutefois exclus.

Indemnités des élus, l'opposition lève le voile

Télégramme du 16 avril 2014

Simon Uzenat a attaqué sur les indemnités des élus. Dans un communiqué, les élus de l'Alternance (Simon Uzenat, Marion Le Berre, Christian Le Moigne, Franck Poirier) révèlent les indemnités allouées aux élus. La question avait donné lieu à un vif échange lors du dernier conseil municipal (Lire Le Télégramme du 12 avril). Malgré les demandes répétées de l'opposition, y compris de Bertrand Iragne, l'élu du Front National, le maire David Robo n'avait pas livré le montant de son indemnité, ni celui des adjoints, conseillers municipaux délégués et conseillers municipaux. Si l'on en croit les chiffres livrés par l'Alternance, David Robo perçoit 6.836 € nets par mois, une somme en augmentation de 6 % par rapport au dernier mandat « après une augmentation significative de 50 % en avril 2011, lorsqu'il avait été élu par ses collègues de l'époque ». Le 1er adjoint Lucien Jaffré perçoit 2.630 € nets, les adjoints 1.913 €, 785 € pour les conseillers municipaux délégués et 205 € pour les conseillers municipaux. L'Alternance explique ne rien avoir à redire sur les indemnités allouées à ces élus, mais il n'en va pas de même concernant celle de David Robo. « Nous restons convaincus que l'augmentation très élevée du maire et sa hausse supplémentaire de 6 % vont à l'encontre des efforts d'exemplarité dont les élus doivent faire preuve alors que la précarité touche un nombre croissant de Vannetais. Pour reprendre le slogan de la campagne du candidat David Robo, à savoir " un euro dépensé est un euro pensé ", il a, dans le cas présent, surtout pensé à lui » conclut le communiqué.

David Robo, Simon Uzenat ne sait pas compter
La réaction ne s'est pas fait attendre ! « Simon Uzenat est à l'image de sa campagne : il ne sait pas compter, rétorque le maire. Tous ses chiffres sont faux. Il est très loin de la vérité et très au dessus ! J'espère que Simon Uzenat sera plus sérieux pendant les six années du mandat qu'il ne l'est avec ce communiqué ». Le maire de Vannes voit dans les propos du chef de file de l'Alternance un argument « populiste ». Il ajoute : « Simon Uzenat a besoin d'exister. J'aurai préféré l'entendre sur des arguments de fonds pendant la campagne ». David Robo, qui avait choisi lors du dernier conseil municipal de ne pas communiquer ses indemnités, abordera le sujet lors de la prochaine séance. « J'en parlerai au prochain conseil municipal, dit-il. Simon Uzenat avec 21 % des voix ne me fait pas peur ». La question des indemnités du maire avait déjà donné lieu à une attaque musclée au début du premier mandat de David Robo, en juin 2011. Elle était également arrivée par voie de communiqué, émanant alors de Thierry Normand qui était à l'époque secrétaire du Parti Socialiste vannetais. David Robo avait alors justifié son indemnité dans les colonnes du Télégramme...

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