11/04/2014
Le "mauvais cheval" !
VPC, de Marion Le Berre, s'est accroché au Parti Socialiste pour les municipales ! Le "caillou", qui fait mal !
La guerre "à gauche" entre les anciens et les nouveaux ne sont pas du goût de l'électeur vannetais ! Le vote sanctionne ainsi lourdement une union de circonstance et la démagogie de la bicyclette...
Dans la stratégie financière de l'élection, les dons ont une grande importance sur l'équilibre des comptes de campagne. Apparemment on dépense beaucoup plus à Gauche qu'à Droite, ce qui peut être choquant...
Six ans pour se remettre "d'une mauvaise chute" !
Campagne municipale à Vannes, ce que les candidats ont dépensé
Télégramme du 10 avril 2014
De 3. 400 à 43. 000 €... C'est la fourchette des dépenses des candidats aux municipales pendant la campagne à Vannes. Quatre d'entre eux, ayant passé la part des 5 %, seront remboursés par l'État. Six sur sept ont bénéficié de dons.
La campagne des municipales a été plus courte que prévu. Réduite d'une semaine, puisqu'il n'a fallu qu'un seul tour à David Robo pour s'imposer devant les six autres candidats. Elle va donc coûter moins cher au contribuable car c'est finalement lui qui paye à travers le remboursement des dépenses de campagne par l'État dès lors que la liste fait un score d'au moins 5 % des suffrages exprimés (lire par ailleurs). À Vannes, aucune liste n'est dans le rouge. Fait significatif, les candidats ont reçu beaucoup de dons, de 50 à 100 € selon les cas. Une aide précieuse qui a permis, pour certains, de boucher les trous.
1. Simon Uzenat (21,34 %) : 43.000 € dépensés « Il y avait un emprunt de 44.000 € et on a débloqué environ 33.000 €. Nos dépenses s'élèvent à 43.000 €. Mais j'avais sous-estimé les dons qui s'élèvent à 11.000 €. Cela devait permettre de mener une campagne d'entre deux tours très offensive. Du coup, cela couvre les dépassements par rapport au plafond remboursable de 32.000 € pour le premier tour. La location de notre local représente un peu moins de 30 %, la communication 25 %, l'impression des documents 40 % et les frais divers 10 % ».
2. David Robo (52,77 %) : moins de 22.000 € « On ne sera pas au-dessus de 22.000 €. J'ai pris un local pendant seulement six semaines, alors que d'autres en ont pris un pour six mois, ce qui signifie six mois de loyer, d'électricité, eau, téléphone et assurances ! Les élus avaient donné une quote-part. J'ai eu beaucoup de dons de Vannetais avec une moyenne de 50 € par don ».
3. Bertrand Iragne (9,75 %) : 17.500 €
« On arrive à 17.550 € de dépenses. la permanence représente 7.200 €, les tracts et affiches 8.000 € et les divers 3.300 €. Nous avons bénéficié d'un prêt partenarial de 15.000 € du Front National et j'avais mis un budget personnel de 5.000 à 7.000 €. Finalement, cela m'a coûté 2.500 € de ma poche ».
4. Nicolas Le Quintrec (6,65 %) : 11.100 €
« J'ai fait un prêt de 20.000 € et nous avons reçu 500 € de dons. On a dépensé 11.100 € soit 55 % du budget prévisionnel. La communication et l'impression des documents représentent 60 % de cette dépense. Ces 11.100 € nous seront remboursés. Je pense qu'il faudrait baisser les plafonds à 25.000 € au lieu de 44.000 € pour deux tours. Cela amènerait les candidats à être moins dépensiers pendant la campagne. Nos concitoyens sont lucides et n'ont pas besoin d'être envahis de documents ».
5. Anita Kervadec (3,90 %) : 8.000 € « Le Parti communiste nous avait versé 9.000 €. Nous avons dépensé un peu plus que prévu, soit 8.000 €. N'ayant pas atteint 5 %, nous n'aurons pas de remboursement par l'État. Nous avons lancé une souscription actuellement en cours. Nous avons déjà récolté 1.500 € mais on aimerait avoir entre 3.000 et 4.000 €, ce qui permettrait d'alléger la trésorerie du PC ».
6. Bertrand Deléon (1,93 %) : 5.100 € « Au départ, on partait sur 3.200 € de dépenses. Mais il y a eu la réimpression des bulletins. On a dépensé environ 5.100 €! Depuis dimanche, tout est remboursé grâce aux dons. Mais cela n'a pas été facile. Au final, nous n'avons pas de déficit ». 7. Vincent Salette (3,66 %) : 3.400 € « Nous avons dépensé 3.400 €, principalement pour les frais d'impression des documents officiels. Nous n'aurons pas de remboursement. Mais j'ai 35 donateurs avec des dons de 90 € en moyenne. Les derniers sont arrivés lundi matin et ma participation personnelle a permis de boucher le dernier trou. Que l'on fasse plus ou moins de 5 %, les dons ont un intérêt fiscal. Donc l'État, in fine, prend en charge 66 % de la campagne. Je milite pour que le plafond autorisé de remboursement par l'État soit rabaissé à 15.000 ou 20.000 € ».
En complément
Quel avenir pour Vannes projet citoyen ?
Où sont passés les 23 % de voix obtenues par Vannes projet citoyen (VPC) à l'issue du premier tour des municipales de 2008 ? C'est l'une des questions qui se pose au lendemain de la victoire écrasante du maire sortant David Robo. L'association, créée en 2006 pour « impliquer les habitants dans l'avenir de leur ville », et qui soutenait quatre de ses membres élus au conseil municipal, faisait le pari cette fois d'un front commun à gauche dès le premier tour. Avec EELV, l'UDB, le PRG, d'abord, au sein du collectif Vannes 2014, puis dès juin avec le PS version Simon Uzenat. Las, ce dernier rapprochement n'était pas du goût de tous les adhérents, loin de là. Sylvain Coquerel, le président cofondateur, quittait l'association et le conseil municipal dès le lendemain. « Avec les conditions imposées par le PS et sans Marion Le Berre tête de liste, c'était voué à l'échec et cela s'est vérifié dans les urnes », dit-il aujourd'hui. Son ancienne compagne, qui a repris depuis la présidence de l'association, assume ce choix, même si elle reconnaît que la confiance n'est pas allée de soi avec le candidat Uzenat et ses militants : « Je n'ai aucun regret. Il fallait se rapprocher du PS, pour travailler pour l'avenir et changer la façon de faire de la politique. Si on attend le second tour, on n'a pas le temps de construire un projet ».
« Recoller les morceaux »
Ceux qui, comme Maéva Tual-Decatoire (remplaçante de Sylvain Coquerel au conseil municipal), ne souhaitaient pas ce mariage de raison, sont aujourd'hui réservés quant à l'avenir de l'association : « Ce ne sera plus jamais le même VPC. Il faudra au moins changer de nom ». Les autres espèrent qu'il sera possible de « recoller les morceaux », à l'image de Mathieu Varin, un « adhérent de la dernière heure » : « Il y a plus que jamais de la place pour ce type de mouvements citoyens, comme on l'a vu à Grenoble. La coquille existe, il suffit de la remplir autrement ». Chacun de leur côté et à leur manière, Sylvain Coquerel et Marion Le Berre ne disent pas le contraire : il ambitionne de « repartir à l'échelle de l'agglomération, avec des débats mensuels » ; elle parle « nouvelle feuille de route, autopartage et échanges de savoir-faire ». Les débats ne manqueront pas lors de l'assemblée générale de l'association, programmée le jeudi 5 juin.
Dépenses. L'État rembourse 32.182 €
Pour les listes qui ne sont présentes qu'au 1er tour, le plafond de dépenses autorisées est de 67.753 €. L'État ne rembourse que 47,5 % du plafond des dépenses, soit au maximum 32.182 €. Dans le cas d'un second tour, le plafond de dépenses autorisées est de 93.230 €. Soit un remboursement maximum de 44.284 €. Les plafonds des premier et second tours ne sont pas cumulables. Les dépenses de propagande (impression des bulletins, affiches et profession de foi) ne rentrent pas dans ces plafonds. Sont concernées en revanche, les autres dépenses électorales comme : le loyer du local de campagne, les salaires de collaborateurs, les frais kilométriques, les frais de photographes, les consommables, certains frais de réception et de restauration...
Envoi à la commission avant le 31 mai
Une fois le compte de campagne arrêté, le candidat l'envoie à son expert-comptable qui contrôle tout. Puis les comptes de campagne sont envoyés par le candidat à la commission nationale des comptes de campagnes avant le 31 mai.
VPC. Le « petit trésor de guerre »
Depuis sa création, en 2006, Vannes projet citoyen (VPC) a accumulé un « petit trésor de guerre », ne cache pas sa présidente, Marion Le Berre. Et il lui apparaît légitime que l'association participe au remboursement des frais de campagne des deux listes (Uzenat et Kervadec) sur lesquelles figuraient des VPCistes. « Mais la loi interdit qu'une association finance directement un parti politique », rappelle la colistière de Simon Uzenat. L'opération devrait donc passer par des dons individuels de ses adhérents.
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