11/04/2014
Dépanner ou investir ? ERDF a du pain sur la planche...
Les communes du Morbihan dépendent du SDEM pour le réseau "basse tension", qui utilise ERDF ou les sous-traitants pour dépanner ou réaliser les investissements de modernisation !
Les "tempêtes" de l'hiver 2013/2014 ne sont qu'un prétexte, pour cacher "la vétusté" du réseau électrique "basse tension" des communes du Morbihan, en rapport avec l'absence d'investissement depuis 40 ans dans les infrastructures routières modernes...
Le couple "réparation-investissement" est éternel : pas d'investissement régulier, grosses réparations et taux de continuité de service "faible", voire "inacceptable"...
Dans le domaine de la coopération syndicale, les résultats du SDEM ne sont vraiment pas convaincants !
Faut-il "décentraliser" ou "recentraliser" en Morbihan ?
Tempêtes en bretagne, facture salée pour ERDF
Télégramme du 11 avril 2014
Alain Le Bloas
Photo archives Claude Prigent
Les tempêtes à répétition de cet hiver ont causé au réseau électrique breton des dégâts si importants qu'il faudra plus d'un an pour les réparer. Elles ont aussi révélé une fragilité qui nécessitera des années de travaux. 5 M€ d'investissement sont prévus... pour commencer.
« Le 23 décembre, nous sommes entrés dans un tunnel de tempêtes dont nous ne sommes sortis que deux mois et demi plus tard », témoigne Bernard Laurans, directeur régional d'ERDF. Dirk, Erich, Petra, Ruth, Ulla et Andréa resteront dans la mémoire des électriciens du réseau comme les furies dévastatrices d'un hiver hors du commun, avec au bout du compte un total de 297.300 foyers bretons privés de courant, entre le 23 décembre 2013 et le 28 février 2014. Pour la seule année 2013, le centre de dépannage d'ERDF a reçu 407.000 appels, dont 79.000 pour la seule journée du 24 décembre. Sur la même période, le courant aura été coupé sur une durée moyenne de 170 minutes par habitant, alors que la durée moyenne annuelle est de 76,5 minutes.
« Notre première urgence n'est pas de réparer les lignes, c'est de rétablir le courant dans les foyers », explique le directeur d'ERDF Bretagne. Si tous les usagers sont réalimentés depuis maintenant plus d'un mois, il reste à reconstruire ce qui a été détruit par les chutes d'arbres sur les fils et par les bourrasques si puissantes que des poteaux ont été arrachés.
2.000 km à pied
Sur les 57.000 km du réseau breton basse tension (440 volts), 2.000 ont subi des dégâts et sont arpentés à pied par les agents qui établissent l'état des lieux. Cette longue marche devrait s'achever dans quelques jours. Sur le réseau moyenne tension (20.000 volts, 46.000 km) 150 points sensibles sont examinés par hélicoptère. Après cette étape de diagnostic, il faudra engager les 500 chantiers de consolidation des tronçons fragilisés. « Et puis il y a des réseaux que nous qualifions de " ruinés ", poursuit Bernard Laurans. Là, il ne suffira pas de réparer, il faudra reconstruire, le cas échéant sur des tracés différents ». Dans ce cas, 90 % des réseaux seront reconstruits en souterrain.
Zones à risques
Ces travaux, qui pourront se poursuivre jusqu'en 2015, devraient représenter un coût de l'ordre de 5 M€. Mais ERDF est décidé à aller au-delà. « Nous envisageons un programme d'investissements accélérés destiné à renforcer préventivement les zones à risques que nous avons identifiées », annonce Bernard Laurans. Il s'agit principalement de sécuriser des secteurs côtiers et des zones boisées. Ce programme pourrait exiger un investissement de plusieurs dizaines de millions d'euros. « Ce serait difficile de les prendre sur notre budget d'investissement pour la Bretagne, qui s'élève à 153 millions », commente le directeur, qui compte sur une contribution nationale.
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