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09/03/2014

Bretagne ? le "bonnet rouge", un nouveau pouvoir politique ?

La "décentralisation" favorise pour l'instant "les métropoles" ! N'a-t-on pas oublié "les campagnes" ?

Bonnets rouges.jpg

Paris et le "désert français", est aujourd'hui encore une réalité politique. On le constate avec la "montée à Paris" d'élus locaux, tels Michel Le Scouarnec, Joël Labbé et Philippe Le Ray, qui abandonnent très vite leurs mandats locaux et leurs habitudes de campagnards !

La crise économique, qui touche la France et par ricochet la Bretagne, exaspère les populations locales, travailleuses et fières de leur terroir.

Le choix du "bonnet rouge" est une excellente focalisation marketing, obligeant "les incultes" à revoir les pages d'histoire de la "grande" Bretagne au temps d'Anne ! Vannes célèbre avec faste chaque année et participation locale, cette jeune fille bretonne, qui fut l'épouse de deux rois de France...

Aujourd'hui, Internet fait la paix avec le sigle ".bzh", reconnaissance mondiale de cette péninsule française.

Avec un Président "corrézien" à la tête de l'Etat, le pouvoir central pourra-t-il rester sourd à la détresse des campagnes bretonnes ?


Bonnets rouges, la preuve par trois
Télégramme du 9 mars 2014

À Quimper, ils avaient fait une impressionnante démonstration de force. À Carhaix, ils ont récidivé sur le site des Vieilles Charrues. Et hier, à Morlaix, les bonnets rouges ont apporté la preuve par trois de la vitalité de leur mouvement, en faisant le plein du parc de Langolvas.

« Re-zo-re... Re-zo-re... ». Le « Trop c'est trop » des bonnets rouges a fait trembler les murs du parc de Langolvas, hier, à Morlaix (29). Ils étaient plus de 3.000 pour ce nouveau rendez-vous auquel le porte-parole du mouvement, Christian Troadec, a donné une couleur tout à fait de saison : « Après l'automne des bonnets rouges, a-t-il lancé, voilà le printemps des bonnets rouges ». Pas faux ! Le soleil qui inondait le site de Langolvas était revenu du diable Vauvert pour baigner de couleurs printanières ce troisième grand rassemblement.

« La ville de Lebranchu »
S'ils avaient choisi Quimper en référence au discours de 1969 du général De Gaulle, et Carhaix pour son site des Vieilles Charrues, les dirigeants des bonnets rouges ont, cette fois, opté pour Morlaix parce qu'elle est « la ville de Marylise Lebranchu », rappelle Thierry Merret, co-leader des bonnets rouges. Et il est probable que les oreilles de la ministre de la Décentralisation ont dû siffler, hier, puisque son nom a été hué à plusieurs reprises, tout comme ceux de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, qui ont eux aussi été la cible des récriminations de 3.000 bonnets rouges tantôt abrupts, tantôt rigolards. Mais n'échappant pas, non plus, à la séquence émotion quand, sur scène, s'est adressé à eux Mickaël, le jeune père de famille qui a eu une main arrachée lors d'une manifestation sous le portique de Pont-de-Buis (29), fin octobre.

Des revendications à foison
Sur cette grande scène de Langolvas décorée d'un immense drapeau breton, ce fut un défilé ininterrompu, pendant près de trois heures, de grands témoins venus apporter leur éclairage à l'appui des milliers de cahiers de doléances récoltés par les comités. De ce foisonnant remue-méninges sont sortis onze grands chapitres de revendications desquelles émergent bien sûr la suppression définitive de l'écotaxe et un nécessaire mouvement de régionalisation s'inspirant de ce qui se fait ailleurs en Europe.

Mais les demandes portent aussi sur la Bretagne à cinq départements pour la remettre dans sa réalité historique, sur l'harmonisation des législations européennes pour mettre fin à un système qui pénalise particulièrement la Bretagne ou encore sur l'élargissement de l'enseignement de la langue bretonne. Au fil des propositions, on relève également la demande d'une zone franche en Centre-Bretagne, d'un développement du cabotage pour rendre à la Bretagne sa vocation maritime, d'une banque régionale autonome ou encore l'obtention de moyens pour des médias audiovisuels bretons. Et comme les bonnets rouges estiment que les jeunes Bretons sont trop coupés de leur histoire régionale, ils demandent aussi que l'enseignement de cette matière devienne obligatoire.

La parole aux comités locaux

Autour de ce catalogue, les discussions ont été alimentées par des grands témoins qui, les uns et les autres, se sont succédé à la tribune avec l'indispensable bonnet rouge sur la tête. Romain Pasquier, le sociologue, Jacques Baguenard, l'universitaire, Jean-Marie Roué et Jean-François Jacob, les deux dirigeants de la Brittany Ferries, compagnie créée par les légumiers nord-finistériens, Claude Quéguiner, le chef d'entreprise, André Lavanant, le dirigeant de Diwan, Corine Nicole, la syndicaliste, Valérie Bescond l'épouse de pêcheur... Tous ont apporté leur éclairage et quelques idées pour étoffer ce catalogue de revendications que des représentants des comités locaux de bonnets rouges sont eux aussi venus commenter. Avec un record à l'applaudimètre pour Amélie Barrely, la jeune et percutante porte-parole du comité de Loire-Atlantique. Tous ont insisté sur la dimension inattendue prise par ce mouvement qui ne compte certes pas que des partisans en Bretagne. Les détracteurs, eux aussi, sont nombreux. Mais ils ne peuvent nier que sans les bonnets rouges, la régionalisation et la réforme fiscale annoncées successivement par Jean-Marc Ayrault seraient sans doute encore aujourd'hui au fond d'un tiroir.

En complément

Juste après le portique !
Curieux clin d'oeil ! Pour entrer dans le parc de Langolvas, il faut passer sous un portique. Mais personne n'a essayé de le démonter puisqu'il est garanti sans écotaxe. Et au delà du portique, le visiteur non averti se demandait assurément s'il n'était pas tombé dans un village de schtroumpfs tant les bonnets avaient fleuri sous le soleil. La chef du village, elle aussi, était de passage mais sans couvre-chef. Agnès Le Brun, maire UMP de Morlaix, ville propriétaire du parc, avait fait le déplacement par courtoise républicaine. « C'est la visite de la taulière », lançait-elle, soudain gagnée par la magie du lieu à laquelle Jacques Baguenard sembla succomber lui aussi. Bien qu'il soit colistier de Bernadette Malgorn à Brest, l'universitaire a pris, hier, des accents quasi-révolutionnaires en saluant, d'une voix forte, « ce peuple en marche » et cette « démocratie revitalisée ». Pour un peu, il mettait le feu. Et tandis que Christian Troadec recueillait les applaudissements les plus nourris et même des « Troadec président », Thierry Merret, lui, reprenait ses bonnes habitudes comptables en annonçant « 3.200 dans la salle et 2.000 dehors à la buvette, ce qui fait plus de 5.000 ». Un bonnet rouge écolo poussait, lui, la synthèse jusqu'à souhaiter la mise au point de « panneaux photovoltaïques bilingues ». C'est dire si, hier, l'imagination était au pouvoir.

29èmes Fêtes historiques à Vannes, les préparatifs sont lancés
Télégramme du 9 mars 2014

De droite à gauche : Nathalie Dagorne, chargée de l'événementiel, Gabriel Sauvet, adjoint chargé de la culture, Martine Allain, adjointe en charge des associations, et Jean-Philippe Breton ont annoncé les premières grandes orientations des Fêtes Historiques 2014 en l'honneur d'Anne de Bretagne. .
Jean-Philippe Breton a procédé, vendredi soir, à la présentation du programme des 29es fêtes historiques. Anne de Bretagne y sera à l'honneur.

Jean-Philippe Breton, organisateur des Fêtes historiques, a présenté vendredi soir au Palais des Arts, les nouveautés pour l'édition 2014. Et ce avec sa verve habituelle. Les rires ont régulièrement fusé dans la salle. Cinq jours de fête sont prévus pour les Vannetais (et les autres). Cinq jours pour revivre « Les grandes heures d'Anne de Bretagne ». Un personnage majeur de l'histoire de la région, s'il en est, et dont on fête cette année les 500 ans de la mort.

Un peu d'histoire
Née en 1477 dans le Château de Nantes, alors en travaux, elle est la fille aînée de François II. En l'absence d'héritier mâle, le mariage de la Duchesse Anne devient essentiel au renforcement du Duché. Reine de France en 1491, unie à Charles VIII l'année suivante, elle sera reine une seconde fois en 1499 par le mariage avec Louis XII. L'hommage vannetais débutera le 10 juillet et dans un espace nouveau : les allées du Jardin de la Garenne, « sauf sur le plateau, lieu de mémoire ». Dix tableaux de la vie de la duchesse seront jouées sous la forme de saynètes par une centaine de figurants, les jeudi 10 et vendredi 11 de 20h à minuit et le samedi 12 de 20h à 22h30. Au Jardin des Remparts, un village renaissance prendra place avec une quinzaine d'artistes et des animations.

Les fêtes ouvertes sur l'étranger
Le samedi soir de 22h30 à minuit, place aux spectacles. D'abord, ceux des figurants, puis ceux des groupes européens venus d'Allemagne, Belgique, Espagne ou encore d'Italie. « Treize musiques sont prévues soit le double des autres années », a complété Jean-Philippe Breton. La participation, pour la première fois, de groupes étrangers s'inscrit bien toujours selon Jean-Philippe Breton dans la vie d'Anne de Bretagne. Dimanche et lundi, animations dans l'intra muros, défilés avec les figurants et les groupes étrangers, suivis des clôtures par les feux d'artifices avec mise en scène de la vie d'Anne de Bretagne. Jean-Philippe Breton a, ensuite, rappellé aux figurants l'importance « d'animer la ville, de déambuler pour montrer une ville vivante, fière de ses Fêtes ». Le rendez-vous est pris.

L’extension .Bzh est désormais sur la braise
Pour de nouveaux noms de dolmen
PC Inpact du 3 mars 2014

Voilà des années que cet avènement est attendu par la Région ou encore son tissu économique ou culturel. C’est maintenant fait puisqu’au sein de l’ICANN, a été signé le contrat de registre annonçant la naissance du .bzh.

Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide. par Dynamosquito (licence CC)
L’idée du .bzh avait été lancée par le député du Finistère Christian Ménard en avril 2004. Nous évoquions alors les prémices de ce dossier en 2006 notamment. Mais c’est maintenant une réalité, non plus un vœu pieu. Avec ce contrat signé au sein de l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN),

l’extension Bzh est désormais sur la rampe de lancement.

Une ouverture limitée en juin, totale en octobre
Sur le site de l’Afnic ou encore de l’association pointBzh, on décrit les prochaines étapes, essentiellement techniques. Des tests vont être réalisés « pour valider la capacité de la plateforme technique du .bzh, conçue par l’Afnic, à s’insérer dans la racine mondiale de l’internet ». Ceci fait, et après un délai réglementaire de 4 mois, « les premiers sites en .bzh seront accessibles sur la toile fin juin ». La suite est classique : les titulaires de marques, entreprises et associations, seront prioritaires. L’ouverture à tous suivra en octobre selon la règle du premier arrivé, premier servi.

A l’Afnic, justement, Mathieu Weill, directeur général, prévient que « ce sont de nouvelles opportunités qui s’ouvrent à la communauté Internet et aux amoureux de la Bretagne ». Déjà, la Région Bretagne annonce qu’elle basculera son site principal sous cette bannière. Du côté de l’association pointBzh, qui a porté ce projet, David Lesvenan se dit impatient « de proposer aux acteurs régionaux, aux Bretons et aux Bretonnes, la possibilité d’afficher leur site internet ou leur adresse email aux couleurs de la Bretagne ». L’association ajoute qu’elle organisera sous peu « des réunions sur l’ensemble du territoire breton ainsi qu’à destination des Bretons, nés de la diaspora. »

Avantages marketing, juridiques et en terme de sécurité
Selon l’Afnic encore, les avantages d'une telle extension touchent aussi bien aux questions marketing (disposer d’adresses plus courtes, notamment), que juridique ou en terme de sécurité « parce qu'un TLD unique est plus simple à "sécuriser" que des dizaines de noms de domaine gérés par X prestataires différents dans le monde ».

Le dossier de candidature .bzh avec celui du .Paris avait été validé en tant que gTLD en mai 2013 au sein de l’ICANN. Cette première étape avait suivi celui de la fenêtre des candidatures entre le 12 janvier et le 12 avril 2012. La phase de contractualisation avait alors débuté à partir de novembre 2012. Le ticket d’entrée pour de telles procédures ? 185 000 dollars par projet, afin de couvrir, chaudement, les frais d’instruction.
Marc Rees
Journaliste, rédacteur en chef

Visa Internet Bretagne, une formation à l'outil informatique et Internet
Télégramme du 13 février 2014

Financé par la Région Bretagne, le Visa Internet Bretagne est un dispositif de formation individualisé qui s'appuie sur un réseau d'organismes de formation agréés et permet d'acquérir les connaissances de base de l'outil informatique et d'Internet, en se formant près de chez soi, à des temps choisis. Un accompagnement d'une durée moyenne de dix heures est proposé. Il est accessible à toute personne majeure. Sur le territoire du pays d'Auray, cinq lieux proposent ce service : la Mission locale (tél. 02.97.56.66.11), le Centre multimédia de la ville de Pluvigner (tél. 02.97.24.79.99), le Point accueil emploi (PAE) de la ville de Quiberon (tél. 09.79.09.80.90), le Pôle multimédia de la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique à Belz (tél. 02.97.55.56.22), le Service de l'information sociale et de l'emploi (SISE) de Belle-Ile-en-Mer à Palais (tél. 02.97.31.59.60). Le calendrier des sessions est consultable sur le site de la Maison de l'emploi et de la formation professionnelle (MDEFP) du Pays d'Auray : www.maison-emploi-auray.fr rubrique « Ressources documentaires ».

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