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06/02/2014

6,1 en 2015, 8,5 centimes d'euros en 2016 d'augmentation !

Les conséquences des mesures "vertes" vont peser sur les dépenses des ménages !

Après la hausse des impôts directs, voici la hausse des impôts indirects : le litre de gazole risque de coûter de plus en plus cher en 2015 et 2016... pour des raisons étonnantes, la taxe carbone, les certificats d'économie d'énergie et la hausse du taux de TVA...

Victoire du "Vert" à pied !


L'essence va flamber, le lobby du pétrole le regrette
Les Echos du 6 février 2014
Anne Feitz

La taxe carbone et les CEE provoqueront une hausse de 8,5 centimes par litre de gazole en 2016.
Les pétroliers français montent au créneau face à la croissance à venir de la fiscalité sur les carburants. Pour son bilan annuel, l'Union française des industries pétrolières (Ufip) a chiffré la hausse sur les prix à la pompe au cours des trois prochaines années, suite aux nouvelles dispositions : la contribution climat énergie (dite taxe carbone), les obligations « multipliées par trois » en matière de certificats d'économie d'énergie (CEE) et, dans une moindre mesure, la hausse de la TVA. Très limité cette année, l'impact sera en revanche de 6,1 centimes d'euro par litre de gazole en 2015 et de 8,5 centimes en 2016. Soit plus de 10 % d'augmentation des taxes totales d'ici à 2016 : atteignant aujourd'hui plus de 70 centimes sur un prix à la pompe de 1,376 euros pour un litre de gazole, la TVA et la TICPE représentent déjà 52 % du total. « Ces hausses représentent 4 milliards d'euros... sauf si le gouvernement décide en 2015 de ne pas appliquer ces mesures face à leur impopularité », a glissé Jean-Louis Schilansky, président de l'Ufip.

Baisse de la demande

Les acteurs français souffrent déjà de la forte baisse de la demande de produits pétroliers en France : ininterrompue depuis 2004, elle a encore reculé de 0,7 % en 2013, à 75 millions de tonnes (89 millions en 2000). Le nombre de stations-service a lui aussi continué de baisser, à 11.476, suite à la fermeture de 186 d'entre elles. Mais, pour la première fois depuis très longtemps, les stations de la grande distribution ont perdu des parts de marché l'an dernier par rapport aux réseaux contrôlés par des pétroliers : de 63 % en 2012, leur part est retombée à 62 %. « Un renversement de tendance historique, lié à l'émergence d'une offre à prix bas chez les distributeurs traditionnels, comme Esso Express ou Total Access », a noté Jean-Louis Schilansky.

Enfin, le raffinage continue de susciter des inquiétudes majeures. Alors que les marges de raffinage sont tombées à 18 euros en moyenne en 2013 (23 euros en 2012), l'Ufip estime à 700 millions les pertes du secteur en France en 2013. Total, qui représente, avec cinq raffineries sur huit, 60 % de la capacité disponible, a déjà évoqué 500 millions de pertes en 2013 pour ses activités raffinage-pétrochimie. En surcapacité depuis des années, le secteur subit désormais la concurrence des produits américains, rendus compétitifs avec le boom des gaz de schiste. « Le nombre de raffineries en Europe est déjà tombé de 101 à 87 entre 2007 et 2013, et cela n'est pas terminé. Il y aura inévitablement d'autres fermetures dans les années qui viennent », a avancé Jean-Louis Schilansky.

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