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16/01/2014

Pourquoi les PME sont-elles en train de disparaître ?

La crise de 2013 est accentuée par une hausse des cotisations sociales et des impôts !

La chute de la consommation des ménages en 2013 s'est accompagnée de la montée en charge du système de cotisations sociales et de retraite des artisans et des indépendants (dont le fonctionnement a connu des couacs épouvantables) et de la hausse de divers impôts, dont la CFE...

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L'effet de ciseau met en danger les entreprises les plus fragiles, peu préparées à cotiser fortement : 42.000 entreprises de moins de 2 salariés, 8.500 commerçants et 5.700 restaurateurs...

A l'échelon local, à Saint Pierre Quiberon, petits commerces et petits restaurants (pizzeria, crèperie...) ont disparu à jamais !

Les faillites à un niveau record en 2013, les PME particulièrement touchées
Les Echos du 16 janvier 2014
Guillaume de Calignon

Au total, 63.100 entreprises ont déposé le bilan, presqu'autant qu'en 2009. Ce qui menace 269.000 emplois.
La société Altares table encore sur plus de 60.000 défaillances d'entreprises cette année.

2013 a encore été une année noire pour beaucoup d'entreprises françaises. Au total, 63.101 d'entre elles ont fait faillite l'an passé, selon le baromètre publié ce matin par la société Altares. Ce chiffre marque une hausse de 3 % par rapport à 2012. Mais surtout, la France a renoué l'an dernier avec le niveau record de défaillances atteint au pic de la crise, en 2009, une année qui avait vu plus de 63.700 entreprises déposer le bilan.

Au total, 269.000 emplois sont menacés avec toutes ces faillites, selon les calculs d'Altares. C'est plus qu'en 2009. Et, au cours du dernier trimestre de l'année, 16.000 entreprises ont encore fait faillite. « C'est autant qu'à la fin de 2009 et de 2012, c'est-à-dire au plus fort de la crise, rappelle Thierry Millon, responsable des études chez Altares. Il n'y a pas d'amélioration alors que la croissance a légèrement rebondi. Le regain d'activité ne se lit pas encore dans les chiffres de défaillances d'entreprises », souligne-t-il. Thierry Millon s'attend à ce que le nombre de faillites dépasse encore la barre des 60.000 cette année, avec la poursuite des difficultés de trésorerie des PME et la faiblesse du rebond de l'économie française.

Ménages : la panne de la consommation
Il existe toutefois des différences notables entre 2009 et 2013. « Il y a quatre ans, les entreprises industrielles de grande taille étaient en difficulté. En 2013, ce sont les TPE et les PME qui paient la panne de la consommation des ménages », décrypte l'expert d'Altares. Plus de 42.500 sociétés déclarées en faillite l'an dernier employaient moins de 2 salariés alors que les entreprises de plus de 100 salariés étaient moins nombreuses à faire défaut. Pourtant, le pays a connu des faillites retentissantes. Celle du transporteur Mory Ducros est la plus importante depuis Moulinex en 2001. Bien souvent, les entreprises dont l'activité est directement liée à la consommation se sont retrouvées en première ligne : plus de 8.500 commerçants ont déposé le bilan l'an passé, un chiffre supérieur au plus haut de 2009. Dans la restauration, 5.700 sociétés ont fait faillite en 2013. Encore une fois, c'est un record. Par contre, dans l'industrie, même s'il reste à un niveau élevé, proche de 4.400, le nombre d'entreprises en défaillance s'est stabilisé l'an passé. Sauf dans l'agroalimentaire, secteur qui a vu le nombre de défaillances grimper encore de 4 %. D'ailleurs, dans l'agriculture, l'augmentation des faillites a atteint 12 %, touchant particulièrement l'élevage.

Sur les 63.101 défaillances de l'an passé en France, 61.500 concernent des redressements et des liquidations judiciaires. Certaines d'entre elles peuvent donc encore rebondir. Mais « les plaies de 2009 ne sont pas cicatrisées, explique Thierry Millon. Après cinq années de crise, beaucoup d'entreprises rencontrent des problèmes structurels et pas seulement d'activité. Les faibles taux de marge, voire les pertes, ont entraîné un manque de fonds propres. Beaucoup d'entre elles n'ont pas publié leurs comptes depuis 2010. Elles manquent de trésorerie. La moitié sont déficitaires en exploitation. Or, pour sortir des procédures juridiques de faillite, il faut prouver que la société possède les fonds nécessaires pour affronter l'avenir », pointe-t-il.

Seuls 1.600 chefs d'entreprise ont opté en 2013 pour une procédure de sauvegarde, choisie en amont et permettant de restructurer plus aisément la société.

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