14/12/2013
Sous-marin ou voile ?
La Cité de la Voile (autrefois Tabarly ?) de Lorient est "malade"...
Sous d'autres cieux, en Pays basque, à Ilbarritz la Cité du Surf (rebaptisée Musée de l'Océan) est également une "catastrophe" pour les finances de Biarritz... contenu "pauvre", situation géographique peu appropriée, prix d'entrée prohibitif...L'asphyxie financière oblige à revoir le "concept" !
A Lorient, seul le sous-marin présente un intérêt pour les enfants ! La "scénographie ubuesque" du hangar voisin oblige à regarder trois films à la fois ! Il vaut mieux faire un tour au Musée de la Marine à Paris, plus ancien, mais beaucoup plus pédagogique, ou aller à La Rochelle visiter l'aquarium et ses dépendances...
Tabarly faisait rêver... Lorient ne sait pas exploiter la "Course au large" ! A Olonne, dans une tente, on en apprend beaucoup plus !
Cité de la voile de Lorient, six mois de fermeture
Télégramme du 14 décembre 2013
Une nouvelle fois, les travaux de réaménagement de la Cité de la voile, qui débuteront fin 2014 pour une durée de six mois et un coût de 2,2 M€, ont alimenté les débats, hier, en conseil communautaire à Brandérion.
Il y a près d'un an, le dossier de la Cité de la voile avait suscité d'âpres discussions entre élus. Alors qu'un déficit de 495.455 € venait d'être dévoilé, il leur était demandé d'investir près de 3 M€ à la Cité de la voile en vue de réaménager la muséographie et la billetterie. Trop cher pour certains qui n'avaient pas hésité à égratigner la Sellor. Quatre non et six abstentions avaient clôturé les débats. Hier soir, à Brandérion, le projet revenait sur le tapis. Moins cher. Le cabinet ASA a été retenu et l'opération se monterait désormais à 2,2 M € HT. « Le projet n'était pas mûr, nous avons pris le temps, a expliqué Norbert Métairie. Il est désormais plus affiné ».
Fermée de novembre 2014 à avril 2015
Les travaux devraient débuter en novembre 2014 et durer six mois. Fermée durant cette période, la Cité de la voile rouvrirait ses portes en mai 2015. Au rez-de-chaussée, une billetterie globale pour l'ensemble des équipements de la BSM sera érigée à la place de l'espace accueil de la Cité. L'espace boutique sera déplacé en façade du bâtiment, l'espace entreprise restructuré et le hangar Pen Duick affecté aux expositions temporaires pendant la haute saison, de mai à septembre. À l'étage, plusieurs dispositifs multimédias rythmeront le nouveau parcours avec des expériences ludiques, interactives ou immersives. Le coût moindre n'a pas levé le doute des opposants. À l'image de Jean Le Bot. « Vous annoncez que la BSM accueille 200.000 visiteurs, mais oubliez de préciser que la Cité de la Voile ne reçoit que 60.000 entrées payantes. Il est clair que l'équilibre financier ne peut être trouvé que par une augmentation importante du nombre d'entrées payantes en raison du déficit de gestion chronique et supérieur à 1.5 M€. Or je ne vois pas dans ce projet de réaménagement de la muséologie une idée qui pourrait amener à une amélioration de la fréquentation ». Élu à Guidel, Jean-Pierre Demant s'est également étonné de ce coût « en période de crise économique ». Yann Syz a, lui, posé des réserves sur les choix stratégiques en terme de contenu.
« Pour les entreprises un bon pas »
« Arrêtez de caricaturer ces équipements qui tiendraient de la gabegie, s'est emporté Laurent Tonnerre. Les risques sont portés par la Sellor et le déficit est aujourd'hui de 40.000 €.
Les efforts se poursuivent. La Cité de la voile est la locomotive de la BSM, il faut faire ces aménagements pour conserver l'attractivité du site. Ce n'est pas le moment de le fragiliser ». « Personne ne remet en cause son existence, rétorque le maire de Guidel, François Aubertin, mais il est permis de se poser des questions sur son contenu et son renouvellement. J'y vois cependant un bon pas en avant avec une mise à disposition plus importante vers les entreprises. Mais il faudra bien à un moment faire un bilan pour savoir pourquoi les visiteurs s'intéressent plus au sous-marin qu'à la voile? ». Relevant quelques discours démagogiques sur les dépenses, le président Norbert Métairie a rappelé que rien n'avait été fait depuis sept ans. « Les entreprises savent ce que l'image d'un site procure pour leur activité ». Avec une seule voix contre et neuf abstentions, ces travaux ont recueilli plus de suffrages qu'il y a un an.
• Yves Madec
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