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12/09/2013

4G, fréquences de la TNT, politique européenne...

L'arrivée de la 4G dans toute la France (40% de couverture en fin d'année 2013) est plutôt compliquée !

En France, alors que l'Etat a procédé à une vente aux enchères juteuse des fréquences utilisables, l'ANF avait mis en garde contre l'utilisation de la bande des 800 Mhz ! déjà attribuée à la TNT sur certains émetteurs ! Aujourd'hui le téléspectateur, équipé TNT, risque de se plaindre en raison de la mise en route de la 4G ! Une histoire de fou et la lutte entre la téléphonie et la télévision...

L'Europe souhaite étendre à la téléphonie mobile le "marché unique"... une bonne idée, qui permettrait à tout européen, muni d'un Smartphone 4G, de communiquer sans souci à travers toute l'Europe...Elle souhaite établir un guichet unique, une unification des bandes de fréquences allouées par les Etats, la suppression des "surtaxes" des opérateurs sur les communications, qui se "sucrent" lors du passage des anciennes frontières de l'Europe...

Vivendi, qui finance les pertes de sa filiale SFR, souhaite s'en débarrasser rapidement, après la guerre "éclair" de FREE dans la téléphonie mobile...Le réseau d'antennes et d'émetteurs vient de se mutualiser avec celles de Bouygues... Ce dernier est certainement le mieux placé pour fusionner, mais FREE est aussi à l'affut, pour se débarrasser de son contrat d'itinérance avec Orange.

Le "bon temps" de la téléphonie mobile est terminé ! A force de taxer les fréquences, l'Etat fait mourir les opérateurs privés. 2 opérateurs, au lieu de 4 bientôt ? Un sale coup contre le progrès technique...


Téléphonie 4G, interférences avec la TNT
Télégramme du 12 septembre 2013

L'arrivée imminente de la 4G à Vannes, déployée dans un premier temps par l'opérateur Orange, pourrait s'accompagner d'effets indésirables, en perturbant la réception de la TNT. Une procédure est prévue en cas de désagrément.

Après Rennes, mi-juin, Lorient, début juillet, ou Brest, en début de mois, Vannes va accéder à la technologie 4G, par l'opérateur Orange dans un premier temps, qui déploiera son réseau à partir de la mi-septembre. Vitesses de téléchargement décuplées, visioconférence de bien meilleure qualité, télévision en direct et en haute définition, bureau mobile... Avec des débits jusqu'à dix fois plus rapides que la 3G, l'arrivée de la 4G va complètement changer la façon d'utiliser les smartphones, tout en constituant une réponse au risque de saturation des actuels réseaux. Voilà pour les avantages. Car au rayon des possibles inconvénients, la 4G risque de créer des interférences avec la TNT, et de brouiller la réception de la télévision, quand elle est captée à partir des antennes râteau. En effet, les fréquences d'émission de la 4G, 800 Mhz, celles qui offrent la meilleure qualité de réception, notamment à l'intérieur des bâtiments, sont très proches de celles utilisées par la TNT. Ces dysfonctionnements, l'ANFR (Agence nationale des fréquences) les connaît.

Un numéro spécial

En effet, depuis le lancement progressif de la 4G, dans les plus grandes villes du pays, près de 1.500 immeubles ont été concernés par ces brouillages intempestifs. À Brest, une quinzaine de cas ont été recensés depuis le lancement de la 4G. En cas de problème, les usagers disposent d'un numéro de téléphone dédié (0970.818.818, du lundi au vendredi de 8 h à 19 h, coût d'un appel local). Un diagnostic des difficultés rencontrées sera alors réalisé. Si la 4G est bien à l'origine des problèmes de réception, un technicien interviendra pour procéder à l'installation d'un filtre et aux réglages et remises à niveau de la réception TNT. L'intervention sera alors prise en charge par les opérateurs de téléphonie mobile. Au moment du déploiement de la 4G, une campagne d'affichage, rappelant ces mesures, sera mise en place à destination du public. Mais certains professionnels, notamment dans l'hôtellerie, ont d'ores et déjà reçu une information au sujet de risques de perturbation sur les communes de Vannes, Arradon, Plescop, Ploeren, Saint-Avé, Saint-Nolff, Séné, Theix et Tréffléan.

Débat sur les ondes
Autre sujet d'inquiétudes, le déploiement de la 4G risque de relancer le débat sur la nocivité des ondes électromagnétiques, notamment en raison des débits annoncés, passant de 40 megabits/seconde actuellement avec la 3G, à 150 megabits/seconde. Pour désamorcer ces craintes, la Fédération française des Télécoms a d'ores et déjà précisé que « la fréquence 800 MHz est celle qui était utilisée par la télévision analogique et que le signal de la 4G est de même nature que celui de la TNT ».Pratique
En cas de problème, contactez le 0970.818.818 (du lundi au vendredi de 8 h à 19 h, coût d'un appel local).
Marc Revel

Le plan de Bruxelles pour relancer le secteur européen des télécoms
Les Echos du 12 septembre 2013
Renaud Honoré

Itinérance, spectres, neutralité d'Internet, la nouvelle législation vise large.

Le plan propose un vrai marché commun des télécoms et lance par ailleurs une offensive contre les surcoûts des appels passés à l'étranger. - Photo Jay Directo/AFP

Une gifle et quelques caresses. Voilà le traitement que la Commission européenne a choisi de donner au secteur européen des télécoms pour tenter de le relancer, à travers un « paquet » législatif qui doit être présenté aujourd'hui. Les dernières opérations de consolidation autour de Verizon et Nokia ont symbolisé la marginalisation du Vieux Continent. La baisse de revenus de 2,2 % en 2011 et de 1,1 % en 2012 des opérateurs européens ont fini de convaincre Bruxelles qu'il fallait agir pour créer un vrai marché unique afin de redynamiser le secteur.

Ce marché commun n'aura toutefois pas que des avantages pour les industriels. C'est la fameuse « gifle » du texte, qui acte une nouvelle offensive contre les surcoûts des appels passés à l'étranger (« Les Echos » d'hier). Ces derniers ne disparaîtront pas complètement, mais les opérateurs devront à l'avenir proposer des abonnements permettant des appels depuis l'étranger sans surcoût, et ce dès la mi-2014. S'ils ne le font pas, le consommateur pourra choisir un concurrent lors de ses déplacements à l'étranger, sans changer de carte SIM. Autre point, il n'y aura plus de surcoûts sur les appels entrants venant de l'Union. Les frais des appels sortants sur mobile seront quasi éliminés. Et pour le fixe, le coût des appels vers l'étranger sera aligné sur celui des appels nationaux longue distance.

Guichet unique européen
Mais au-delà de cette question de l'itinérance, ce paquet législatif très dense embrasse une large variété de sujets qui doivent faciliter la vie des opérateurs. Bruxelles prône ainsi un allègement des contraintes administratives, via l'instauration d'un guichet unique au sein de l'Union : il suffira aux opérateurs d'une seule notification dans un pays pour ensuite être autorisés à opérer partout en Europe. Toujours pour lutter contre la fragmentation du marché européen, les conditions d'accès aux différents réseaux nationaux seront standardisés. Enfin, ce rapprochement passera également par une harmonisation des droits des consommateurs (durée des contrats, modalité de la portabilité du numéro...) afin d'établir un socle commun déclinable dans les différents pays de l'Union.

D'autres mesures promettent d'être plus polémiques. Bruxelles veut désormais avoir son mot à dire sur la façon dont les différents régulateurs attribuent aux opérateurs les spectres radioélectriques, avec des principes généraux pour l'organisation des enchères. Il s'agit de mettre fin à la cacophonie qui règne en Europe. La 4G est une caricature de ces problèmes : les enchères ont eu lieu il y a deux ans en Allemagne, mais la Pologne - pays limitrophe - commence seulement à y songer. Les Etats membres auront toutefois beaucoup de mal à accepter ce nouveau pouvoir confié à Bruxelles.

La neutralité du Net promet d'autres passes d'armes, sans doute au Parlement. Celle-ci est consacrée dans le texte, qui interdit de bloquer ou de dégrader certains services (comme l'utilisation de Skype sur son mobile). Mais Bruxelles autorise dans le même temps les opérateurs à facturer différemment leurs clients en fonction de la vitesse ou du volume de données. Une mesure déjà dénoncée par certaines associations, comme la « Quadrature du Net ».
Renaud Honoré

L'UE dévoile son projet de marché unique des télécoms
Les Echos du 11 septembre 2013

La Commission européenne a officiellement présenté mercredi son projet de réforme du marché des télécommunications, qui vise à créer un marché unique dans les 28 pays de l'Union européenne et prévoit notamment de plafonner le prix des appels téléphoniques transfrontaliers.

Le texte propose de supprimer les frais d'itinérance, contrairement à ce qui avait été annoncé le mois dernier (voir ), de mieux coordonner l'octroi de fréquences aux opérateurs à travers l'UE et d'améliorer la protection des droits des consommateurs dans les contrats.

"La Commission européenne s'oppose aux redevances d'itinérance et se déclare en faveur de la neutralité de l'internet, de l'investissement et de la création d'emplois", a expliqué Neelie Kroes, la commissaire chargée de la stratégie numérique.

Le projet prévoit également une autorisation unique permettant aux opérateurs d'exercer leurs activités dans l'ensemble des 28 États membres - au lieu des actuelles 28 autorisations distinctes -, un seuil contraignant pour la réglementation des sous-marchés des télécommunications (qui devrait entraîner une diminution du nombre de marchés réglementés), et une plus grande harmonisation des conditions dans lesquelles les opérateurs peuvent louer l'accès à des réseaux appartenant à d'autres entreprises afin de fournir des services compétitifs.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE avaient demandé en mars à la Commission de leur présenter d'ici octobre un projet incluant "des mesures concrètes pour établir dès que possible le marché unique des technologies de l'information et de la communication".

Les Etats membres risquent cependant d'être réticents face à la proposition d'une plus grande coordination dans l'assignation des radiofréquences, source pour eux de recettes, et pourraient aussi voir d'un mauvais oeil l'annonce par Neelie Kroes d'une réflexion sur l'instauration d'un superviseur unique pour le secteur.

Les propositions de la Commission, qui doivent obtenir l'aval de tous les pays de l'UE avant d'entrer en vigueur, ont pour objectif de rattraper le retard pris par l'Europe, dont les infrastructures de réseaux à haut débit sont dépassées par leurs homologues asiatiques et nord-américaines.

Selon une étude du cabinet américain Boston Consulting Group, l'industrie européenne des télécoms va subir une baisse de 0,5% à 2% par an de son chiffre d'affaires d'ici 2020, en particulier à cause de l'état actuel de la réglementation, différente dans chacun des 28 pays.

Vivendi et SFR se séparent
Guillaume de Calignon, Solveig Godeluck et Gregoire Poussielgue
Les Echos du 11 septembre 2013

Vincent Bolloré, qui détient 5 % du capital du groupe, est nommé vice-président du conseil de surveillance. Il codirigera un Vivendi scindé en deux.

Vincent Bolloré et Jean-René Fourtou ont trouvé un point d’accord : l’avenir de SFR. - AFP
Coup de théâtre dans la bataille qui oppose depuis maintenant plusieurs jours Jean-René Fourtou à Vincent Bolloré pour diriger Vivendi. Le milliardaire breton , qui détient 5 % du capital du groupe de média et télécoms, a été nommé vice-président du conseil de surveillance de Vivendi qui s’est réuni ce matin. Jean-René Fourtou reste lui, président du même conseil.

Vincent Bolloré avait fait acte de candidature voilà quelques semaines pour prendre la tête du directoire et s’est retiré hier après avoir obtenu l’assurance que l’allemand Thomas Rabe, patron de Berteslmann et candidat de Jean-René Fourtou ne serait pas nommé.

Voilà désormais le groupe Vivendi, à l’histoire agitée, avec deux personnes à sa tête. En attendant, si les deux hommes semblent avoir signé une paix, certes fragile, ils se sont entendus sur un point : le conseil de surveillance a décidé de « mettre à l’étude une scission du groupe en deux sociétés distinctes », indique un communiqué du groupe publié mercredi après la clôture des marchés.

Abaisser la décote du holding
Maroc Telecom et Activision étant en passe d’être vendus, d’un côté, les activités médias seraient regroupées dans une entité, basée en France, qui comprendrait Universal Music Group, Canal Plus et GVT, l’opérateur télécoms brésilien qui a vocation à être cédé plus tard. De l'autre, SFR volerait de ses propres ailes. L’opérateur « acquerrait une plus grande liberté stratégique et de partenariat », note Vivendi dans son communiqué. La décision définitive de cette scission pourrait être prise en début d’année prochaine et soumise à l’Assemblée générale 2014, selon le groupe.

Cette opération était prévue depuis plusieurs mois - Stéphane Roussel, le président de SFR (aujourd’hui remplacé au poste de PDG de SFR par Jean-Yves Charlier , lui-même rejoignant la Direction Générale de Vivendi), l’avait annoncée en juin dernier - mais le groupe a décidé d’accélérer les choses. Le but est de « créer une valeur importante pour les actionnaires en leur donnant l’opportunité d’être investis dans deux véhicules bien différenciés évalués selon les normes propres à leur métier ». En clair, il s’agit de mieux valoriser les actifs du groupe et d’abaisser la décote de holding dont souffre aujourd’hui Vivendi. Les investisseurs n’aiment pas beaucoup les conglomérats présents dans différents métiers.

Quel avenir pour SFR ?
Ceci dit, l’opération, si elle a lieu, ne réglera pas tout et l’avenir du groupe est encore bien incertain. Première question : qui va remplacer Jean-François Dubos, président du directoire nommé en juillet 2012, et devrait partir bientôt ? L’équilibre précaire des pouvoirs au sein du conseil de surveillance de Vivendi sera à ce moment testé. Il faudra que Jean-René Fourtou et Vincent Bolloré s’accordent sur un nom.

Ensuite, le groupe a beau expliquer que SFR «  bénéficiera pleinement de l’amélioration de ses performances grâce à la transformation en profondeur de son mode de gestion, ainsi que de la revalorisation du secteur permise par l’explosion des usages autour de l’Internet à très haut débit », cela reste à prouver. L’opérateur voit toujours ses ventes et ses marges plonger depuis l’arrivée de Free dans le mobile en janvier 2012.

G. C., G. P. et S. G.

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