03/09/2013
Conseils municipaux et "experts", trop de pouvoir ?
Après l'urbanisme, la décentralisation communale a des effets "ravageurs" sur l'aménagement de la Cité...
Mettre dans les mains d'un Maire et d'un adjoint la responsabilité des autorisations de construire, c'est courir le risque (avéré) de mélanger l'objectivité et la complicité... que de communes et de maires peuvent être citées, où l'esprit "business" conduit à des catastrophes humaines (Affaire Xynthia par exemple)... Les autorisations d'extension sont également des exemples à ne pas suivre, tant la laideur est insupportable !
L'aménagement de la Cité est un autre risque, souvent très mal évalué ! Le Centre-bourg de Saint Pierre Quiberon et le nouveau sens de circulation...l'esplanade de la place Hoche à Quiberon et la modification des parkings... aujourd'hui l'aménagement de Carnac pose question !
Les études préalables sont en général bâclées et visent à rendre le projet "irréversible", au grand profit des architectes, experts et entreprises...Les mesures d'élimination des arbres cinquantenaires au profit d'arbres gringalets sont en général au programme, comme à Quiberon, où il faudra attendre 50 ans pour récupérer un paysage arboré ! La bétonisation et la multiplication des "bacs lilliputiens" pour contenir les futurs espaces verts font partie de la "supercherie" classique. A Saint Pierre le stationnement sur des trottoirs bitumés est devenu pratique courante ! A Vannes l'Office de tourisme est fort éloigné du passage des touristes au profit d'une halle d'exposition peu rentable !
Le passage au "tout piéton", mesure souhaitable tant la voiture n'est pas compatible avec la déambulation piétonne, effraie le "commerce". On ne change pas les habitudes d'une clientèle âgée, qui se gare habituellement "au cul des magasins"...
Le drame d'aujourd'hui est la confusion entre les effets des aménagements, la caractère de plus en plus saisonnier des chiffres d'affaire et la mutation commerciale vers les pratiques en libre-service !
C'est ainsi qu'à Saint Pierre aujourd'hui, dans la rue principale, un magasin est en "liquidation totale", deux autres, construits par un investisseur, sont vides depuis le 1er septembre...L'effet psychologique est plutôt déprimant ! Quant à l'Office de tourisme sur la place du marché, il est aussi vide que la magasin affecté à la "police locale"...
La vraie raison de ce naufrage progressif de l'appareil commercial est la diminution des anticipations positives des acteurs locaux, qui ne gagnent plus correctement leur vie... sans profit, le commerçant s'en va, définitivement... Ici la population globale diminue, le niveau de vie baisse... l'aménagement ne sert qu'à accompagner une Cité, qui coule...
Faut-il retirer aux Maires ce pouvoir de modifier sans concertation l'organisation de la Cité ? On constate à Saint Pierre Quiberon, que Madame G n'a pas beaucoup su utiliser sa "boite à outils" depuis 2008 !
Réaménagement du bourg de Carnac, 664 signatures contre
Télégramme du 3 septembre 2013
Le Collectif d'usagers, représenté par Céline Mary, Philippe Audo, Mathieu Kerguinas, Pascal Le Jean et Jean-Luc Servais a suivi pas à pas les projets de réaménagement du bourg, depuis sa création le 25 janvier. Il n'a cessé de dénoncer les risques « d'asphyxie des commerces », de « désertification du bourg et de la plage » que ferait peser sur les résidents et commerçants, le projet de plan de circulation mis en place par la municipalité.
Une piétonisation mise en cause
Le collectif a fréquemment mis en cause la piétonisation d'une partie de la rue Saint-Cornély, les sens uniques adoptés rue de Courdiec et rue Saint-Cornély (manque d'accessibilité au bourg en venant de Plouharnel). Il en appelle à la « responsabilité des élus » dans une lettre du 31 août. Estimant que le projet d'aménagement présenté (Minier/D2L) ne tenait aucunement compte des critiques formulées par les usagers et témoignait d'un manque de concertation avec le collectif, ce dernier a fait circuler une pétition cet été auprès des commerçants. Cette pétition a recueilli 664 signatures au 31 août, dont 72 % de Carnacois.
Un projet « pas abouti »selon le collectif
Ce collectif souligne, de plus, le retard pris par le lancement de l'appel d'offres annoncé en conseil municipal le 30 juin. « Il apparaît que les travaux ne pourraient débuter avant mi-décembre et devraient se poursuivre jusqu'à mai-juin 2014, englobant les vacances scolaires successives (Noël et Pâques). Il semblerait que le projet ne soit toujours pas abouti et qu'une nouvelle version soit présentée aux élus ». Le collectif estime que les effets de ces travaux risquent d'être « catastrophiques sur le commerce ».
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