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17/04/2013

Plus cher que l'Irlande ou la Corse !

Le transport "collectif", toujours plus cher que le transport "privé"...

Les élus d'Auray ont en mains le résultat édifiant d'une étude sur les transports dans le pays d'Auray ! La voiture, pour le travail, les courses et les loisirs est plébiscitée à 70%...

Cet individualisme, assumé justement, est fondé sur la "productivité" des types de transports. Dès que l'on souhaite prendre un transport "collectif", s'ajoute au temps de transport les temps d'attente et les déplacements à pied. La voiture individuelle, qui fait "du point à point", est un tel progrès par rapport au transport collectif, que ce dernier est cantonné aux transports coordonnés : le ramassage scolaire et les correspondances de train (à Auray)...

C'est dire que les édiles "socialistes", ceux qui rêvent du tire-bouchon à l'année pour la plus grande joie des cheminots cégétistes, sont aujourd'hui bien embêtés ! L'illusion du transport collectif ne dure pas lorsqu'il faut payer le coût d'une navette gratuite en Centre-ville...

L'optimisation "individuelle", c'est le retour du calcul économique intelligent !


Déplacements à Auray, développer l'offre de transports collectifs
Télégramme du 1er avril 2013

Pour mieux comprendre comment les habitants se déplacent, Auray communauté a lancé en novembre 2012 une grande enquête. Les résultats sont aujourd'hui connus.

Une enquête sur le transport ? Sujet marginal qui ne mobilisera personne ou presque ! Au commencement, les responsables techniques et administratifs d'Auray communauté étaient plutôt enclins à le croire.

Une préoccupation majeure
« C'est même pour ça que le jour où les élus ont souhaité mener une enquête sur les habitudes de déplacement des habitants du territoire, nous avions jugé judicieux d'additionner deux modes de collecte d'informations à savoir, des bulletins-réponses, insérés dans les bulletins municipaux et un sondage par téléphone. À l'époque, nous ne pensions sincèrement pas que nous recevrions autant de réponses papier. Les faits ont prouvé que nous nous trompions. Sur les 1.100 réponses collectées, plus des trois quarts étaient rédigés à la main », confie Pierre Le Denmat, directeur général des services. Résultat : avec 6 % de la population interrogée, l'enquête dont les résultats ont été communiqués aux élus, jeudi, n'est surtout pas à prendre à la légère. Et démontre, si besoin est, que la problématique transport fait partie des préoccupations des gens qui vivent et travaillent sur le pays d'Auray.

Les principaux enseignements
Voici les principaux enseignements que l'on peut tirer de l'enquête : Les achats sont le principal motif de déplacement pour l'ensemble de la population. Viennent ensuite, les loisirs et les démarches de santé. Néanmoins, pour les actifs, le travail apparaît comme le principal motif de déplacement. Auray et Vannes sont les principales communes de destinations pour la majorité des motifs. La voiture domine largement dans les modes utilisés pour se déplacer : 71 % des répondants utilisent la voiture en solo pour se déplacer. L'aspect financier apparaît comme le principal moteur au report vers un mode de transport alternatif à la voiture. Les deux tiers des habitants ayant répondu à l'enquête jugent que le transport occupe une place importante dans leur budget. 70 % des habitants estiment très important de sécuriser les déplacements doux en centre-ville.

Renforcer l'existant
Au final, et c'est là l'essentiel qu'il faut retenir de cette enquête : 60 % des répondants jugent utile de développer une offre de transports collectifs à Auray communauté. La balle est désormais dans le camp des élus. « Immanquablement, il nous faudra renforcer le réseau d'Auray Bus », annonce Bernadette Desjardins, vice-présidente d'Auray communauté, en charge du dossier. Les premières décisions et adaptations seront connues en juin avec une entrée en vigueur en septembre.
Yann Le Scornet

Groix, quand traverser devient un luxe
Télégramme du 4 avril 2013

Les touristes ou Morbihannais qui souhaiteront aller passer quelques jours sur l'île cet été risquent de ravaler leur billet. Depuis trois mois, les nouveaux tarifs ont été mis en place. Le résultat est net, jusqu'à + 54 % sur un aller-retour. Les insulaires montent au créneau.

« Cette compagnie voudrait vider Groix de ses habitants et de ses touristes qu'elle ne s'y prendrait pas autrement », lâche plus qu'agacé un Groisillon face à la hausse des tarifs de traversée entre le continent et l'île de Groix. Depuis 2007, c'est la Compagnie Océane, filiale de Veolia, qui détient le marché de desserte maritime des îles du Morbihan. Un contrat de délégation a été passé avec le conseil général et, comme chaque année, la compagnie doit présenter ses tarifs, 275 au total, présentés à la commission permanente du conseil général. Cette grille tarifaire est validée ou non par les élus. La grille de 2013 a été proposée et acceptée en novembre dernier pour une mise en service au mois de janvier.

« Une note plutôt salée »

Après quelques semaines de mise en place, les premiers utilisateurs constatent la flambée. « Qu'il y ait un ajustement des tarifs en début d'année, OK ! Mais là, nous trouvons la note plutôt salée » ; ces Groisillons possèdent un camping-car et font régulièrement le trajet de l'île au continent. Le 3 janvier, ils partent de Lorient pour Groix et payent 27,30 € en tarif insulaire. Trois mois plus tard, ils prennent le Saint-Tudy dans le sens inverse et, surprise, ils doivent régler 41,65 €. Quand on se penche sur la grille tarifaire de 2013, le cas est loin d'être isolé. Pour comparaison, une traversée aller-retour avec voiture pour un non-insulaire en 2012 coûtait 172,60 € en 2013, il en coûte 197,80 €.

« Cette augmentation est normale »
Interrogée à ce sujet, la compagnie Océane se défend, « cette augmentation est tout à fait normale, elle est calculée sur la formule d'indexation recalculée chaque année qui est de 5,23 %. Cette formule tient compte du prix du gazole, de l'inflation, mais aussi de la taxe Barnier ». Une taxe imposée à tous les transports vers les îles. Initialement appliquée aux trajets estivaux, elle est prélevée sur les billets allers-retours, puis récupérée chez le transporteur et reversée par la suite aux mairies des îles concernées. Seulement, après calcul, les prix n'ont pas tous augmenté de 5,23 %. Sur le tarif de transport d'une voiture standard, on constate une augmentation de plus de 12 % ; pour un camping-car, l'augmentation est encore plus criante : 54 %. Quant au transport de passager, il a également augmenté de 6,3 %. Les insulaires et touristes s'interrogent, « une telle augmentation est-elle légale pour un service public ? »

« Un frein pour l'économie de l'île »
Du côté de la mairie de Groix, on ne comprend pas trop non plus, « c'est une augmentation brutale, sans prévenir. Il est certain que ce tarif va jouer sur la fréquentation de l'île. C'est un frein pour l'économie de Groix ». Cette colère a même fait l'objet d'une délibération au conseil municipal, les élus considérant que les liaisons maritimes « sont des routes départementales, certes particulières, mais qui doivent rendre des services comparables. La vie d'îlien est un choix, mais ce choix doit demeurer possible pour les familles de Groix ».

Cautionné par le conseil général
Cette augmentation a pourtant été votée au conseil général le 16 novembre dernier, car « conformément aux stipulations "dispositions tarifaires" de ce contrat, le délégataire peut faire toute proposition d'évolution de gamme tarifaire. Constatant que les propositions ainsi formulées ne rompent pas l'équilibre financier du contrat et n'ont pas d'impact sur le montant de la contribution financière forfaitaire versée par le département au délégataire, le comité paritaire a émis un avis favorable à ses propositions » qui est écrit dans le rapport de la commission permanente. Cette augmentation est donc légale, et peut ne pas tenir compte de la seule formule d'indexation de 5,23 % ; la compagnie est en droit de proposer « une modification de certains tarifs ». Le conseil général ne peut que constater cette augmentation, les deux organisations se renvoient la balle. « Oui c'est nous qui proposons, mais le conseil l'accepte », dit-on chez Océane. « Oui nous cautionnons, mais nous ne fixons pas les prix », déclare le conseil général. Dans tous les cas, c'est l'utilisateur qui trinque : « Plus cher que l'Irlande ou la Corse » s'insurgent les Groisillons.
Céline Le Strat

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