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14/04/2013

Les "bouleversements" énergétiques...

Les "Verts" sont sans voix ! Le gaz de schiste, la révolution dans l'énergie mondiale ?

La surcapacité électrique gagne la France et toute l'Europe, alors que la Chine construit une centrale au charbon par semaine !

L'autonomie "énergétique des Etats Unis" bouleverse la carte des échanges et met à mal les producteurs classiques (Moyen Orient, Russie). Le charbon, excédentaire, redevient compétitif...

C'est un véritable "new deal" dans l'énergie mondiale et la fin de "l'eldorado" des monarchies pétrolières et du monopole gazier de la Russie !

Chypre, Israel sont de nouveaux producteurs de gaz et "d'huile" en Méditerranée, des Etats futurs riches...

En France, GDF-Suez marche sur un pied : le nucléaire "belge" est contesté, les centrales à cycle combiné, le must énergétique au gaz, à l'arrêt... La fin de la course aux capacités de production...

La "télérelève" (eau, gaz et électricité) permet, elle, de mettre "en laisse" le consommateur d'énergie !


Suez et SFR s'allient dans la télérelève
Les Echos du 27 mars 2013
Matthieu Quiret

Les deux partenaires veulent imposer leur standard dans les compteurs et les réseaux intelligents.
Compteur d'eau permettant la télérelève. - Photo Suez

SFR Business Team et la Lyonnaise des Eaux (Suez) annoncent aujourd'hui leur alliance dans la télérelève. Ces équipements recueillent les données des compteurs d'eau ou de gaz et les communiquent aux opérateurs qui les exploitent pour en tirer des nouveaux services comme la prévention des fuites d'eau ou la détection des anomalies de consommation.

La Lyonnaise, qui exploite 700.000 compteurs communicant, tire déjà 5 % de son chiffre d'affaires avec cette activité, grâce notamment à sa filiale Ondeo Systems qui fournit les boîtiers de télérelève par radio (ondes longues). En s'alliant avec SFR, le groupe profitera du savoir-faire télécoms dans les communications machine-machine, via les réseaux GSM.. SFR équipe déjà des millions de cartes SIM dans les Velib', Autolib' ou dans la mesure de l'écotaxe des camions.

Greffer des caméras
Les deux partenaires affirment avoir déjà un boîtier prêt à tester. Dans un premier temps, ce système sera branché à des compteurs de gaz ou d'eau. « Il suffit de déployer des capteurs sur un réseau existant pour réduire immédiatement de 10 % de pertes d'eau. Nous avons un cas récent en région parisienne », explique Philippe Maillard, directeur général de la Lyonnaise des Eaux.

Mais, à plus long terme, le produit pourra relayer les données d'autres capteurs. L'opérateur envisage par exemple d'y greffer un réseau de caméras pour offrir aux municipalités un dispositif de surveillance.
Les deux entreprises ont aussi pour objectif de s'imposer dans la normalisation en cours des technologies de télérelève. « Vu le nombre d'utilisateurs que comptent la Lyonnaise, GDF et SFR, nous avons vocation à standardiser le marché », assure Pierre Barnabé, directeur général de SFR Business Team. Il vise un marché de la télérelève de 20 milliards de dollars d'ici à 2020.

Plus globalement, les partenaires espèrent en faire un marche-pied vers le marché des réseaux intelligents, citant une étude de Pike Research. Le cabinet estime le volume d'affaires actuel à 33 milliards, mais anticipe 73 milliards au niveau mondial d'ici à 2020.
Matthieu Quiret

GDF Suez veut croître de 40 % dans les services énergétiques
Les Echos du 28 mars 2013
Anne Feitz, journaliste

GDF Suez voit un potentiel de 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuels dans sa branche d'aide à la réduction de la facture énergétique. Entre collectivité territoriale, industrie et secteur tertiaire, l'essentiel de cette activité est européenne.


GDF Suez a de grands espoir pour Cofely, sa filiale de services énergétiques.
Le contrat est modeste à l'échelle de GDF Suez, mais il est emblématique de la vision de ses dirigeants pour les années à venir : sa filiale Cofely vient d'être choisie pour le financement, la construction et l'exploitation, pendant seize ans, d'une chaufferie biomasse dans le quartier d'Etouvie à Amiens. L'installation desservira 3.000 logements et permettra aux habitants de réduire de 10 % leur facture d'énergie.

Au cœur des débats européens sur la transition énergétique, l'efficacité énergétique représente pour GDF Suez l'un des rares gisements de croissance sur le vieux continent : le groupe y ambitionne une progression de 40 % d'ici à 2017. Avec 77.000 salariés et un chiffre d'affaires de 14,7 milliards d'euros en 2012, il figure déjà parmi les leaders des services à l'énergie dans de nombreux pays. « Nous sommes numéro un en France, en Italie, en Belgique ou aux Pays-Bas, et bien placés en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Suisse et en Autriche », rappelle Jérôme Tolot, directeur général de la branche énergie services de GDF Suez. Le groupe souhaite porter le chiffre d'affaires de cette activité à 20 milliards d'euros, en se développant à la fois en Europe (plus de 90 % des revenus actuels) et sur les marchés émergents. « Le marché potentiel est colossal : nous l'estimons compris entre 50 et 100 milliards d'euros, rien qu'en Europe », poursuit Jérôme Tolot.

GDF Suez bien placé sur le marché des services énergétiques, d'après les analystes
Créée en 2005, la branche a déjà vu ses revenus progresser de 40 % en huit ans. GDF Suez a remporté des centaines de contrats comme celui d'Amiens, pour aider ses clients à gérer leurs réseaux de chaleur ou de climatisation, et à réduire ainsi leur facture énergétique. Mais il a aussi décroché des contrats plus spectaculaires, en France ou à l'étranger : il assure la gestion énergétique de la tour Burj Khalifa à Dubaï ou de la toute nouvelle tour Shard à Londres, a remporté le contrat des installations des JO de Londres pour 1,5 milliard d'euros sur quarante ans, va gérer les sites industriels de Sanofi, l'alimentation électrique du tramway et l'éclairage de la ville d'Avignon, ou l'énergie de 14 lycées alsaciens. « Nos clients se répartissent en trois tiers : collectivités locales, industriels et secteur tertiaire », indique Jérôme Tolot.

Mais la bataille est rude, car la concurrence est féroce et les marges relativement faibles. Les services, qui ont dégagé un résultat opérationnel (Ebitda) de 1 milliard d'euros en 2012, assurent 15 % du chiffre d'affaires, mais seulement 6 % de l'Ebitda de GDF Suez. « C'est toutefois une activité peu capitalistique : le rendement des capitaux investis atteint plus de 14 %, un niveau relativement élevé », rappelle Jérôme Tolot. Pour se différencier et accroître la marge de cette activité, GDF Suez mise sur les services innovants, à plus forte valeur ajoutée : réseaux intelligents, pilotage à distance des installations… Les analystes de HSBC y croient : dans une note publiée la semaine dernière, ils estiment que GDF Suez est le mieux placé en Europe pour capter ce marché, et prévoient une hausse de l'Ebitda de la branche de 100 millions d'euros par an, à 1,6 milliard en 2017.

Montoir (44), la centrale flambant neuve... à l'arrêt
Ouest France du 12 avril 2013
La centrale à gaz de Montoir-de-Bretagne a ouvert en avril 2011.
Franck Dubray


Face à une surcapacité de production, GDF Suez va stopper, en été, ses centrales à gaz. Dont celle de Montoir (Loire-Atlantique).

Trois des centrales à gaz françaises de GDF Suez qui produisent de l'électricité vont réduire leur activité de production dès cette année. Deux d'entre elles, à Montoir-de-Bretagne (près de Saint-Nazaire) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), seront mises en arrêt saisonnier.

Cela se fera à partir de juin-juillet et jusqu'en novembre. Et ce, pendant plusieurs années. La seconde unité de Fos-sur-Mer sera mise sous cocon, c'est-à-dire en arrêt total jusqu'en 2016. En revanche, celle de Dunkerque continuera de tourner à temps plein.

Ce projet a été présenté, hier, lors d'un comité d'entreprise exceptionnel. Pas d'inquiétude pour le consommateur, il n'y aura pas de pénurie. Au contraire, cette décision a été prise pour éviter la surcapacité actuelle de production d'électricité en Europe, qui s'explique par une baisse globale de la consommation. Le résultat de la crise économique et d'une baisse sensible du prix du charbon. Le choix de maintenir l'activité en hiver se justifie par une plus grande demande d'électricité durant cette période.
GDF Suez précise, qu'en cas de besoin, ces centrales pourront redémarrer assez rapidement. Ce projet sera validé, dans les jours à venir. Les conséquences sociales seront précisées ultérieurement, avec sans doute des reclassements.

À Montoir-de-Bretagne, l'annonce de cet arrêt partiel a de quoi surprendre. La centrale est toute neuve... et a coûté cher. Elle a ouvert en avril 2011, pour un investissement de 300 millions d'euros. L'équivalent d'un petit paquebot et d'un demi-aéroport Notre-Dame-des-Landes. Elle emploie vingt-huit salariés.
Éric MARTIN.

GDF Suez stoppe trois centrales à gaz en France
Le Figaro du 12 avril 2013

Elles pâtissent de la chute des prix du charbon et du déclin industriel qui limitent la consommation électrique.

Amorcée aux ÉtatsUnis, la révolution des gaz de schiste frappe par ricochet l’Europe. Désormais autosuffisante en gaz à des coûts imbattables, l’Amérique du Nord peut exporter son charbon à un prix très compétitif pour les fournisseurs d’énergie, qui stoppent progressivement leurs centrales électriques à cycle combiné gaz (CCG) pour relancer des centrales thermiques à charbon.

GDF Suez avait annoncé au mois de décembre sa volonté de rationaliser son parc de CCG. Le groupe français, confirmant des informations des Échos, a entamé jeudi la consultation des personnels pour mettre sous cocon la centrale de Cycofos (Bouches-duRhône), d’une capacité de 490 mégawatts (MW). Il réfléchit aussi à un fonctionnement « en mode hivernal » de ses installations de Combigolfe, dans la même zone, et Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique). Ce qui impliquerait l’arrêt des sites de mars à octobre environ.
Plus de 1 300 mégawatts (MW), l’équivalent d’un gros réacteur nucléaire, sont concernés par ce processus, qui pourrait conduire au redéploiement au sein du groupe de 20 à 25 personnes. À l’arrivée, GDF Suez pourrait bientôt ne faire fonctionner en continu qu’une seule centrale électrique à gaz, celle de DK6 (Nord), la plus grosse dans l’Hexagone avec une capacité de 788 MW. Avant la France, GDF Suez a adopté la même démarche pour des installations en Belgique, en Hongrie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Lors de la présentation des résultats annuels en février, le groupe avait affirmé vouloir fermer ou mettre sous cocon 1,3 gigawatt (GW) minimum et optimiser le fonctionnement de 2 GW supplémentaires.

Avant GDF Suez, tous les grands énergéticiens européens (les allemands E.ON et RWE, le britannique Centrica, le scandinave Statkraft…) ont entamé une révision drastique de leur portefeuille de centrales à gaz. En marge du charbon relancé par les gaz de schiste, l’essor du renouvelable (éolien, solaire, biomasse…), largement subventionné, pénalise aussi le recours au gaz. À l’horizon de 2050, un pays comme l’Allemagne prévoit très sérieusement de s’affranchir des énergies fossiles. En attendant, Berlin prévoit d’ici à 2020 de porter de 23 à 47 % la part de l’électricité verte dans sa consommation totale.

De quoi inquiéter Gazprom
La fermeture de centrales en Europe ne tient pas seulement au seul prix des ressources énergétiques. Les CCG pâtissent aussi du recul de l’activité industrielle, qui se traduit par des surcapacités très importantes de production d’électricité. Selon les experts, les compagnies européennes pourraient être conduites à fermer plus de 10 000 MW de capacités d’ici l’année prochaine. Soit l’équivalent de six tranches nucléaires de nouvelle génération.

En France, GRTgaz, la filiale de GDF Suez en charge du transport, a fait les comptes. L’année dernière, la consommation de gaz naturel des clients industriels raccordés au réseau a chuté de 9,5 % par rapport à 2011. Hors production d’électricité, la consommation de ces industriels a baissé de 3,8 %. « Tous les secteurs d’activité sont concernés à l’exception du secteur verrier qui reste en progression et de l’agroalimentaire » , insiste GRTgaz. De quoi inquiéter durablement tous les groupes gaziers, y compris le géant russe Gazprom qui voit d’un très mauvais la révolution du gaz de schiste.

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