12/04/2013
Il court, il court, le Préfet...
Le "Marché de l'emploi" n'est qu'une dérivée de l'activité économique...
Une des grosses erreurs de la Gauche est de "saucisonner" l'économie et de penser que le marché de l'emploi est "statique", comme une baignoire avec un robinet et un puisage...
Le Préfet est respectueux des "ordres" donnés en haut lieu ! Les emplois "d'avenir" sont la priorité du Morbihan, en retard sur ses voisins bretons. Mais comment un être intelligent peut-il penser qu'un seul emploi d'avenir (3 ans de durée de vie payé à 75% par l'Etat, par nous tous...) est équivalent à celui d'un CDI, créé dans une entreprise en développement, sans aucune aide ?
L'économie est un "tout". Lorsque l'on modifie une réglementation financière, par exemple sur l'assurance-vie (détenue par des "riches"), on transforme immédiatement les anticipations de tous les agents économiques. Le gestionnaire de patrimoine, le banquier, le trader réagissent en moins d'un quart de tour pour trouver alors "une meilleure solution"... Les placements sont dirigés vers les entreprises, qui rapportent... celles, qui ne sont plus compétitives, licencient... les salariés recherchent un "nouvel" emploi...
Et ainsi va la vie économique d'un pays, sans éviter la question de l'influence des médias sur les comportements individuels...
Le rôle de l'Etat est d'assurer la "transparence" économique et d'éviter la constitution de "rentes". Dans l'optique, où le conservatisme de distribution est de mise, l'Etat n'a pas encouragé la concurrence... résultat des marges, complètement folles, sur les verres et les montures. Il a même renforcé les "bastions" anti-concurrence, en pratiquant une tarification "officielle" en dessous des prix de revient. Aujourd'hui le combat entre SENSEE et ESSILOR est le signe d'un marché asymétrique, au détriment de l'intérêt général !
Vouloir chambouler les mécanismes économiques au nom de l'égalité est un "non-sens" logique ! Depuis Mai 2012, le nouveau pouvoir veut inventer une "voie de gauche" (Fiscalité, Allocations, énergie, postes de la Haute fonction publique...), qui conduit le Pays à renoncer" à tout effort de développement !
Encourager le travail, le vrai travailleur seraient mieux ! Et pendant ce temps (bientôt un an) la Chine travaille...
Assurance-vie, les gros contrats dans le viseur des députés
Les Echos du 3 avril 2013
Edouard Lederer et Elsa Conesa
Les députés Karine Berger et Dominique Lefebvre ont remis leur rapport sur l'épargne financière.Les gros patrimoines en assurance-vie seraient mis à contribution.
A première vue, le rapport des députés socialistes Karine Berger et Dominique Lefebvre sur l'épargne financière, commandé par Matignon en octobre et publié mardi, ne préconise pas un bouleversement du paysage de l'épargne. Avec 3.600 milliards d'euros d'encours, ils jugent l'épargne financière suffisante pour financer l'économie. Mais elle doit tout de même être réorientée vers les entreprises, notamment les PME et les ETI. L'assurance-vie va se trouver aux premières loges des mesures, surtout pour les patrimoines les plus importants. Au total, le rapport vise à flécher quelque 100 milliards d'euros d'encours - moins de 3 % du total -vers le financement en fonds propres des entreprises, à horizon 4 ans, dont 25 % pour les PME et ETI. Les ministres de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici et du Budget Bernard Cazeneuve ont dit hier soir « partager les orientations proposées » par le rapport, qui « alimenteront la réflexion du gouvernement dans le cadre de la préparation des prochains textes législatifs, en particulier le projet de loi de finances pour 2014 ».
Du nouveau pour l'assurance-vie
L'assurance-vie capte 40 % du total de l'épargne financière. Elle est en première ligne. Un nouveau type de contrat baptisé « euro-croissance » est proposé. Investi en actions et en obligations, il ne bénéficierait d'une garantie du capital qu'à terme. Ainsi, l'épargnant obtiendrait un bon rendement et les assureurs pourraient placer les actifs de façon plus dynamique. Le transfert de contrats en euros vers ce type de support dégagerait environ 20 milliards d'euros. Cette nouveauté n'a rien d'anodin. En effet, pour inciter les plus gros épargnants à franchir le pas, la fiscalité applicable aux contrats en euros serait supprimée au delà de 500.000 euros d'encours. A moins d'investir en unités de compte (UC) ou sur ce nouveau produit et sur des durées plus longues. Et que ces contrats offrent un compartiment dédié aux ETI et aux PME. Pour les rapporteurs, l'orientation « des flux futurs », habituellement placés sur les contrats en euros pourrait atteindre 50 milliards d'euros en quatre ou cinq ans.
Autre proposition frappante : imposer les produits des versements de moins de quatre ans au barème de l'impôt sur le revenu au lieu du taux forfaitaire de 35 % en vigueur sur cette durée. Dans ces conditions, les rachats anticipés seraient moins intéressants qu'aujourd'hui pour les gros contribuables taxés à 41 % ou 45 %.
Interview : Henri de Castries, PDG d'Axa
L'investissement en direct dans les entreprises
Une évolution de la fiscalité des particuliers investissant dans les PME pourrait être « envisagée dans le cadre de la mise en place d'un PEA PME ». Ce type de placement nécessiterait « quelques dispositions protectrices de l'épargnant ». L'investissement pourrait se faire, par exemple, via des fonds de fonds. Pour les investisseurs en fonds propres dans une PME (en direct ou via un fonds de type FIP ou FCPI), les auteurs appellent à « ne pas créer de nouveaux dispositifs de défiscalisation à l'entrée au profit d'incitations fiscales à la sortie » de l'investissement. Ils renvoient une réforme en profondeur à plus tard. La mise à contribution des investisseurs institutionnels permettrait, en outre, de flécher 3 à 4 milliards par an de fonds propres vers les PME.
Calme plat pour l'épargne réglementée
Le rapport réaffirme le maintien des avantages fiscaux et sociaux des livrets réglementés, et l'objectif de doublement du Livret A. Enfin, les auteurs appellent à « un engagement de stabilité des règles fiscales et sociales » pour l'épargne financière jusqu'à la fin du quinquennat. Reste à savoir comment le gouvernement reprendra les conclusions du rapport, dont il attendait initialement des propositions plus structurantes. Et si, dans un contexte de pression fiscale accrue et de croissance fragile, il est prêt à aller plus loin.
Simoncini veut dynamiter le marché de l’optique
Le Figaro du 27 mars 2013
Le fondateur du site de vente de lunettes en ligne Sensee estime, étude à l’appui, qu’Essilor, leader mondial des verres ophtalmologiques, empêche l’arrivée de nouveaux entrants qui pourraient baisser les prix.
Marc Simoncini part en guerre contre les grands acteurs de l’optique en France: « Essilor détient le quasi-monopole des verres, le duopole Luxottica-Safilo se partage l’essentiel des montures de marque, et cinq grands distributeurs réalisent 70% des ventes! » Le fondateur de Meetic - le site de rencontres revendu en 2011 à l’américain Match.com - décrit un marché français de l’optique cadenassé. Sur lequel son site Internet de lunettes et de lentilles Sensee, créé il y a deux ans, entend bien jouer le rôle du trublion, un peu à la manière d’un Free dans les télécoms.
Marc Simoncini affirme qu’en France « le prix en boutique des verres est en moyenne égal à 6 fois leur coût de fabrication, et parfois à 50 fois, alors que le multiple courant dans la distribution est généralement de 2 à 3» . Idem pour les montures, sur lesquelles les marges seraient également très élevées. Ces pratiques commerciales permettent d’entretenir un réseau de 11 000 boutiques d’optique en France, une pour 5400 habitants, soit trois fois plus qu’aux ÉtatsUnis.
Sensee pense être en mesure de changer les règles du jeu en cassant les prix. Mais « Essilor refuse de nous vendre ses verres de marque au motif, je suppose, que ce canal de distribution fragiliserait ses relations avec ses distributeurs en magasin» , regrette Marc Simoncini. Or, faute de pouvoir s’approvisionner chez Essilor, «Sensee perd un argument de vente capital pour convaincre les consommateurs de la qualité des lunettes vendues en ligne à un prix très inférieur. Nous sommes pénalisés car nous ne pouvons pas dire que nous vendons “les mêmes” verres que les opticiens en magasin» , estime Marc Simoncini.
Pis, certains fournisseurs de verres de Sensee, parfois eux aussi de réputation internationale, ne souhaitent pas être associés à Sensee, par crainte de représailles de la part de leurs autres clients en France, où leur part de marché est très faible. Du coup, Sensee, numéro un des lentilles en France, peine à démarrer dans la vente en ligne de lunettes, un mode de distribution qui représente moins de 3% des ventes dans l’Hexagone.
« Diviser le prix par deux »
Le leader mondial de l’optique, Essilor, et ses nombreuses filiales détiennent, selon diverses estimations, 90% du marché des verres en France. Marc Simoncini soupçonne Essilor de verrouiller ce marché et d’empêcher l’émergence de nouveaux acteurs prêts à casser les prix en réduisant les marges.
Pour tenter de le prouver, le serial entrepreneur a commandé il y a six mois une étude à la société Altermind et aux économistes David Martimort et Jerôme Pouyet. Cette étude souligne que le chiffre d’affaires de l’optique en France est supérieur d’un tiers à ce qu’il serait si les ventes par consommateur dans l’Hexagone étaient identiques aux pays voisins (Allemagne, Italie…) et conclut qu’ «une ouverture du marché entraînerait entre 330 millions d’euros et 1,5 milliard d’économies pour les consommateurs» . À l’inverse, aujourd’hui, «la position dominante» de certains fournisseurs de verres ophtalmiques crée des barrières à l’entrée de nouveaux acteurs, en particulier des sites de vente en ligne, souligne Altermind. Plus précisément, un mécanisme de «forclusion» pousse Essilor à «ne pas fournir spontanément le bas du marché que sont les distributeurs en ligne» . En le faisant, « il introduirait des produits moins chers qui viendraient réduire les surplus » captés par Essilor, jugent les auteurs de l’étude. En clair, pour préserver ses propres marges en France, Essilor doit s’assurer qu’aucun de ses clients distributeurs ne casse les prix, et que tous réalisent aussi de fortes marges. «C’est comme cela que le système perdure», estime Marc Simoncini. «Si la Sécurité sociale rembourse si peu les lunettes, c’est qu’elle en connaît le vrai prix» , relève-t-il.
Le patron de Sensee est bien décidé à atteindre l’objectif affiché lors de la création de Sensee, soit «un prix moyen des lunettes de vue divisé par deux d’ici à 2020» .
Marc Simoncini envisage de saisir toutes les autorités compétentes sur le marché des verres en France afin de «rendre l’optique transparente » . L’Autorité de la concurrence, qui scrute de près le secteur de la santé et des lunettes, s’est d’ailleurs déjà penchée sur le sujet. Elle avait condamné en 2002 une entente entre 35 opticiens lyonnais qui avaient organisé le boycott des fournisseurs de l’un de leurs concurrents, parce qu’il pratiquait des rabais sur le prix des lunettes. L’Autorité de la concurrence instruit actuellement un nouveau dossier sur le prix des montures.
Quant à Essilor, interrogé sur sa position vis-à-vis de la vente en ligne, il «ne recommande pas aujourd’hui la vente à distance des verres correcteurs Essilor» . La vente sans rencontre avec un opticien en magasin «ne garantit pas, selon nous, le respect du protocole nécessaire à la bonne prise en charge du patient et à la délivrance de lunettes correctrices parfaitement adaptées à ses besoins et à sa morphologie» , affirme le groupe.
Emplois d'avenir, le Morbihan à la traîne
Télégramme du 12 avril 2013
Le Morbihan bouderait-il les emplois d'avenir ? Le préfet a lancé, hier, un appel aux collectivités et aux associations pour les inviter à utiliser ce dispositif pour l'emploi de jeunes non qualifiés.
La situation de l'emploi s'est très légèrement redressée en février dans le Morbihan avec une diminution de 0,2 % du nombre de chômeurs. Pas de quoi, cependant, pavoiser. La situation dans le département s'est plus fortement dégradée que la moyenne bretonne au dernier trimestre 2012. « Mais ce ne sont pas les plans sociaux qui en sont la cause », selon le préfet, Jean-François Savy. Car pour l'instant les suppressions d'emploi chez Doux (Pleucadeuc, Sérent, La Vraie-Croix) ne pèsent pas dans les statistiques. Sur les 404 licenciements intervenus sur ces trois sites, 354 salariés se trouvent en convention de sécurisation professionnelle et ont donc leur salaire assuré jusqu'en novembre.
L'État paie 75 %
Les trois principales raisons de l'aggravation de la situation de l'emploi résident dans le non-renouvellement des contrats courts, de la baisse des offres d'emploi (plus forte qu'en Bretagne et en France), deux phénomènes directement liés à la crise économique, et du chômage chez les moins de 25 ans. Jean-François Savy s'est ému, hier, des « chiffres insuffisants » des emplois d'avenir dans le Morbihan. Il s'agit du dispositif promis par François Hollande pendant la campagne présidentielle qui permet au secteur non marchand, collectivités locales, territoriales et milieu associatif, d'embaucher des jeunes de 16 à 25 ans (jusqu'à 30 ans pour les travailleurs handicapés), peu ou pas diplômés en recherche d'emploi, sur des CDI ou CDD d'un à trois ans à temps plein. L'État paie leur rémunération à hauteur de 75 % pour trois ans au niveau du Smic (*).
Communes et médico-social
Le Morbihan a une enveloppe financière permettant l'embauche de 600 jeunes. Pour l'instant 90 emplois d'avenir ont été signés. C'est moins que dans l'Ille-et-Vilaine (186), le Finistère (155) et les Côtes-d'Armor (150). Quelque 100 autres emplois sont en cours d'instruction, mais « ce n'est pas assez », juge le préfet. « J'appelle à la mobilisation des communes, des collectivités, des associations. Il n'y a aucune raison que le Morbihan ait des résultats inférieurs à la Bretagne. Sinon l'argent partira ailleurs », déclare Jean-François Savy. Le préfet va prendre son bâton de pèlerin. Les petites communes ont la possibilité de se regrouper pour engager un jeune chômeur, indique-t-il. Le gisement est aussi du côté des associations médico-sociales et du milieu sportif.
* Un site a été ouvert www.lesemploisdavenir.gouv.fr et aussi pour les contrats de génération www.contrat-generation.gouv.fr
• Gabriel Simon
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