Les Secrets de Saint Pierre

Déficit du Commerce extérieur 2011 de 69,6 milliards d'euros

Le secrétaire d'État chargé du commerce extérieur, Pierre Lellouche, annonce un déficit commercial record en 2011, dans une interview publiée ce matin sur le site du Figaro. "En 2011, nos importations ont augmenté de 11 %, à 498 milliards, souligne M. Lellouche, pointant toutefois que les exportations ont elles aussi augmenté, "de 8,6%, à 429 milliards d'euros". "Le bilan est moins mauvais qu'anticipé", estime le secrétaire d'Etat : le déficit avait d'abord été évalué à 75 milliards.

Doux Pleucadeuc, l'ombre de la fermeture
Télégramme du 21 février 2013

Quel sera l'avenir de l'usine Doux de Pleucadeuc ? Le maire de la commune espère que le tribunal n'acceptera pas le plan de l'entreprise. François Goulard, de son côté, parle de « malhonnêteté » des dirigeants.

« Tant qu'on a un espoir, il faut s'y accrocher ». Alain Launay, le maire de Pleucadeuc, était, mardi, au tribunal de Quimper où les dirigeants du groupe volailler Doux ont demandé l'acceptation de la vente de l'usine de Pleucadeuc. 120 salariés et d'autres élus du canton étaient aussi du déplacement. Alain Launay sera, de nouveau, demain à Quimper, pour entendre la décision prise. La position du procureur lui donne une raison d'espérer. Ce dernier a exprimé son désaccord avec la cession de l'abattoir de dindes qui emploie actuellement 147 personnes en CDI et quatre en CDD. « En septembre, on nous annonçait des pertes de 1,2 million d'euros pour 2013 et celles-ci se monteraient maintenant à 5 millions d'euros. Le procureur trouve extraordinaire que la situation ait pu se dégrader autant », souligne Alain Launay.

Difficile de se recaser
Si l'entreprise était mise en vente, le maire de Pleucadeuc ne voit pas comment, en effet, elle aurait plus de chance d'intéresser un acquéreur qu'en septembre dernier. « On ne peut ajouter de la casse sociale à de la casse sociale », déclare-t-il. 250 emplois ont déjà été supprimés. Il y a six mois, l'usine employait 395 CDI et douze CDD. Et le sort de Doux dindonneaux, à Elven, avec 43 autres salariés, dépend maintenant aussi du sort de Doux Pleucadeuc. « Très peu de salariés licenciés ont pu se recaser, les autres cherchent leur voie », indique le maire de Pleucadeuc. Les métiers du service à la personne constituent une des pistes de reclassement mais c'est loin d'être la panacée.

Goulard en appelle au gouvernement
Hier, François Goulard, le président du conseil général du Morbihan, a dit son inquiétude. « Il s'étonne du revirement de cette entreprise, s'agissant d'un plan agréé par le tribunal de commerce de Quimper il y a moins de huit mois ». « Il n'est pas excessif de parler d'une forme de malhonnêteté de la part des dirigeants de Doux vis-à-vis, d'abord et principalement, des salariés concernés, mais aussi de la filière avicole et des élus locaux, ajoute-t-il. Il apparaît de plus en plus clairement que la solution retenue par le tribunal de commerce de Quimper n'était pas la bonne ». François Goulard « espère qu'à tout le moins, le gouvernement saura, cette fois, signifier fermement aux dirigeants de Doux le caractère inacceptable de leur comportement et prendra au sérieux ce dossier vital pour tout un secteur du Morbihan ».

Doux : « Pas de politique »
Le groupe volailler a aussitôt réagi : « Nous ne faisons pas de politique et regrettons les propos de M. Goulard qui ne nous a pas contactés pour se faire une opinion contre laquelle nous nous élevons avec vigueur. Il faut respecter les décisions judiciaires. Le tribunal de Quimper est souverain en la matière ». Dans le pays de Questembert où résident de nombreux salariés de l'entreprise, c'est aussi l'attente. « C'est un nouveau coup dur qui frappe les employés et aussi, de façon moins directe mais tout aussi lourde, les agriculteurs et les entreprises qui ont des liens économiques avec le groupe Doux », souligne le président de la communauté de communes, Paul Paboeuf.
Gabriel Simon

Agriculture en Morbihan, nouvelles actions devant les supermarchés
Télégramme du 23 février 2013

Comme samedi dernier, les producteurs du Morbihan ont mené, vers 6 h, hier matin, une action symbolique devant les grandes surfaces du département, à l'appel de la FDSEA 56 et des Jeunes agriculteurs du Morbihan. Derrière le slogan « Les GMS piétinent les agriculteurs », ils ont déversé de la paille sur les chariots ou tagué l'entrée des magasins. « Un dernier avertissement », assurent-ils, réclamant une table ronde entre décideurs des centrales d'achat et représentants des FDSEA et JA. Dans le secteur de Lorient, les grandes surfaces de Plouay, Riantec, Locmiquélic, Merlevenez, Plouhinec, Kervignac, Auray, Pluneret et Bubry ont été ciblées. Des actions similaires ont été menées également, hier matin, dans le secteur de Vannes, à Theix et Questembert, où les entrées des magasins, notamment, ont été bloquées à l'aide de bottes de foin.