23/02/2013
De l'eau "pure" sur la route, de la belle musique dans les églises ?
Les vieux "démons" se cachent toujours dans les détails...
Après les campagnes de sécurité routière de Gégé le Général (le clignotant et la vitesse ?), voici venir le temps de la "rigueur" préfectorale. Régime à l'eau le vendredi et le samedi soir sur les routes du Morbihan...
Dans les églises, dont l'acoustique est en général remarquable, le débat entre musique profane et musique sacrée est influencé par l'oreille "musicale" du recteur local ! A Carnac, le répertoire est "limité" et contrôlé...
C'est pour cette raison que la chorale de "loisirs et Culture" a toujours deux répertoires dans la manche d'Alain !
Le "trop plein" sur les routes, le "vide" glacial de nos églises de village...
Sécurité routière, priorité à la lutte contre l'alcool
Télégramme du 23 février 2013
L'alcool sera l'axe principal de lutte pour la sécurité routière dans les cinq années à venir dans le Morbihan. Le nombre d'accidents a baissé mais l'alcoolisation pèse pour moitié dans le nombre de tués.
La préfecture a signé, hier, avec le conseil général et l'association des maires du Morbihan le document général d'orientations 2013-2017 sur la sécurité routière. Il s'agit des principales actions prévues dans le département pour endiguer les causes majeures des accidents les plus graves, l'alcool et la vitesse, et pour sensibiliser aux dangers les jeunes, les usagers fragiles que sont les piétons, cyclistes, cyclomotoristes, motards, et aussi les seniors de plus en plus nombreux à prendre le volant à mesure du vieillissement de la population.
Cinq accidents mortels en deux mois
Le Morbihan, à l'image de la situation nationale, a fait de gros progrès. Le nombre d'accidents est en baisse mais la proportion de tués reste encore forte, même si elle a diminué. Cinq accidents mortels ont été enregistrés depuis le début de l'année. C'est moins qu'en 2011 mais égal à 2012. Surtout : sur ces cinq décès, quatre sont dus à l'alcool. L'une des personnes impliquées avait un taux de 2,65 grammes. « J'espère qu'on ne va pas continuer sur ces chiffres », a dit le préfet, Jean-François Savy. L'alcool est à l'origine de 45 % des tués sur les routes du Morbihan, principalement en milieu rural, sur les routes départementales. Et, dans la moitié des cas, on trouve des jeunes de 18 à 34 ans. Les comportements liés à l'alcoolisation ont changé. Ce n'est plus au café, en société, que l'on boit. « La consommation se fait chez soi, sur la voie publique après des achats dans les grandes surfaces où c'est moins cher », souligne David Myard, directeur du cabinet du préfet en charge de la sécurité dans le département.
Pas d'abandon de la répression
Que faire ? Le plan sécurité routière veut y répondre par l'information, la formation, l'éducation et le contrôle sanction. Sur ce dernier point, il est prévu de contrôler l'interdiction de vente d'alcool aux mineurs dans les grandes surfaces et supérettes, de cibler les contrôles d'alcoolémie en les adaptant aux nouveaux modes de consommation, de communiquer sur les contrôles et d'améliorer le suivi des récidivistes. Thierry Phelippeau, procureur de la République, à Vannes, est revenu, à ce propos, sur l'éventuelle dépénalisation du contentieux routier. « Il n'y aura pas d'abandon de la répression », a-t-il dit, précisant que « les récidivistes seront sanctionnés de façon plus efficace ». Le monde éducatif aura aussi son rôle à jouer avec une pédagogie plus poussée sur l'alcool, lors de l'apprentissage de la conduite. « On a réussi à diminuer le nombre de tués sur les routes du Morbihan. Mais c'est loin d'être acquis », tempère le préfet.
Gabriel Simon
Églises, sans musique sacrée pas de concerts
Télégramme du 16 février 2013
Est-il encore possible de jouer de la musique dans un lieu consacré, si le répertoire n'est pas sacré ? La question mérite d'être posée mais un musicien morbihannais en doute.
Un précédent avait fait grand bruit à Quimper. En février 2010, Didier Squiban se voyait refuser le droit de rendre hommage à Chopin dans la cathédrale Saint-Corentin. Motif, « Chopin est un artiste majeur mais la vocation première d'une église est d'être un lieu de prières ». Pas de musique profane, donc, dans un lieu aussi sacré que la cathédrale de la capitale de Cornouaille. Aujourd'hui, c'est un autre artiste, morbihannais, le flûtiste Christian Le Délézir, qui dit affronter le même problème. « J'avais jusque-là entre dix et douze dates par saison. Pour l'été 2013, je n'en ai que quatre pour l'instant. J'essuie de plus en plus de refus pour jouer dans les églises et les chapelles », explique-t-il. « Si chaque cas est différent, le principal motif, c'est l'absence de sacré dans mon répertoire ».
De la musique oui...
En témoignent des échanges vigoureux avec le clergé. Ainsi, un refus à Locquirec (29), en mars 2012 est ainsi motivé : « Sans remettre en cause la valeur musicale des oeuvres proposées, il convient de ne pas oublier qu'avant d'être un beau lieu avec une bonne acoustique, une église est un lieu dont la raison d'être est le culte catholique... La musique peut avoir sa place dans une église mais en harmonie avec le caractère sacré et liturgique de l'édifice ». De quoi indigner Christian Le Délézir, qui affirme avoir vu, à la même époque, se produire à Carantec (29) « un groupe qui faisait quasiment des chansons paillardes ». Un épisode, survenu à l'été 2010 dans le Cap-Sizun, a semble-t-il marqué profondément les représentants du culte. Un couple de danseurs avait offert une prestation avant-gardiste, qui s'achevait par un nu intégral sur l'autel. De quoi faire bondir les autorités. En témoigne un mail reçu par Christian Le Délézir, du curé de Quimperlé, justifiant le refus d'organiser un concert à l'été 2011 : « Il y a effectivement eu trop de programmations de concerts, ces dernières années où les musiciens et parfois les curés aussi, ont laissé faire des prestations qui n'avaient pas de raison d'être dans les lieux de culte. Mon souci est donc de retrouver une certaine justesse ».
... mais sacrée
Mais selon Christian Le Délézir, « pour les gens qui viennent au concert, il n'y a jamais eu aucune ambiguïté. Pour eux, toute musique est belle et sacrée. Et puis la musique sacrée, ça ne se quantifie pas. Je ne suis pas contre la religion. Mais le plus embêtant, c'est que ce sont des gens comme ça qui vont finir par faire détester la religion à ceux qui respectent la foi ». Du côté de l'évêché de Vannes, on souligne que « le nombre de demandes est très important, peut-être parce que jouer dans une église coûte moins cher que louer une salle municipale. Il faut donc faire un tri ». Surtout, rappelle-t-il , « même si les chapelles appartiennent aux communes, rien ne peut se faire sans l'autorisation du curé. Ces dernières années, il a fallu faire quelques rappels ». Des rappels au droit canon, « qui prévoit que chapelles et églises sont exclusivement dédiées au culte ».
Marc Revel
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