23/02/2013
Maison médicale ?
L'accès à la médecine se "calcule" aujourd'hui en voiture !
Ici, comme en Bretagne, l'accès est possible en moins de 10 minutes ! Pour les Saint Pierrois, le panel est ouvert : sur place à pied, Quiberon et Plouharnel en voiture... Vannes, le paradis des spécialistes, à 40 minutes...
Comme pour le "grand commerce", la voiture ouvre le champ de la concurrence, à condition que le réseau soit de bonne qualité et sans danger...
Au fond, les bonnes infrastructures routières ont un bienfait immédiat sur les questions de santé !
Santé, les Bretons champions de la proximité
Télégramme du 22 février 2013
Pour les hôpitaux ou médecins généralistes, les Bretons sont plutôt bien lotis en matière d'accès aux soins. Même si les temps de trajet moyens sont parfois légèrement supérieurs à la moyenne nationale, la région n'a pas de territoires très isolés.
99,5 % des Bretons résident suffisamment près d'un cabinet de médecin généraliste pour pouvoir s'y rendre en moins de dix minutes en voiture. C'est le record de France de la proximité. Mais, ici comme ailleurs, le vieillissement des praticiens oblige à anticiper. Il n'y a pas que pour les médecins que les Bretons sont champions de la proximité. C'est vrai aussi pour les pharmaciens et les infirmiers, et ils sont en deuxième position pour les kinés et troisième pour les dentistes.
Au scratch, toutes professions confondues, l'offre complète de soins de premier recours est ici disponible à moins de dix minutes pour 97 % des habitants, soit deux points de mieux qu'en France. Quand aux 3 % restants, ils ne sont pas si mal lotis que ça puisqu'aucun Breton ne réside à plus de quinze minutes d'un médecin et d'une pharmacie. Là aussi, c'est un record national.
Priorité au médecin de la commune
Cette situation privilégiée profite surtout à l'immense majorité de ceux qui ont un médecin à leur porte. La quasi-totalité des habitants des communes dotées d'un cabinet consultent sur place. Les autres, en revanche, n'hésitent pas à couvrir plus de distance que nécessaire. Tant qu'à prendre la voiture, autant choisir son médecin fut-il un peu plus loin que le plus proche.
Jusqu'à 40 % de sexagénaires
Mais, on le sait, cette situation privilégiée ne va pas durer. Aujourd'hui, 26,4 % des médecins bretons sont âgés de plus de 60 ans, cette proportion atteignant 40 % dans le Centre-Bretagne (territoire de santé n°8, secteur de Pontivy). Autant dire que les départs à la retraite vont être massifs et qu'il n'y a guère de volontaires pour les remplacer.
"Le problème, c'est de savoir comment faire pour que de jeunes médecins s'installent dans les territoires ruraux", s'interroge Pierre Bertrand, directeur adjoint de l'Agence régionale de santé. "Aujourd'hui, ils sont peu nombreux à s'installer en libéral, ils préfèrent les emplois salariés, les postes hospitaliers ou les remplacements".
La géographie des dix minutes
La tendance lourde est celle de l'exercice groupé, autant pour des raisons de pratiques médicales qui évoluent de plus en plus vers l'élaboration de programmes de soins (rééducation, soins infirmiers, consultations spécialisées) que pour des raisons de charges administratives plus faciles à absorber par un cabinet mutualisé.
"En lien avec les élus locaux, nous avons commencé à travailler sur l'organisation territoriale la mieux adaptée de manière à ce qu'il y ait toujours autant de Bretons à résider à moins de dix minutes d'un cabinet médical", poursuit Pierre Bertrand. "Pour cela, nous avons dessiné 190 secteurs, d'une dimension globalement comparable à celle des cantons, dans lesquels il convient de maintenir au moins une présence médicale".
Postes pourvus : l'exception régionale
Il y a urgence. Sur ces 190 territoires, seize sont classés "prioritaires" et 26 "fragiles". Reste à imaginer des solutions incitatives pour qu'ils ne se transforment pas en déserts médicaux à brève échéance. En attendant qu'une loi intelligente et efficace intervienne, l'ARS Bretagne a commencé à sensibiliser les futurs médecins. En partenariat avec les universités de Brest et Rennes, des modules de formation à la pratique libérale et à la connaissance du milieu rural ont été mis en place. Peut-être est-ce déjà le fruit de cette initiative : 100 % des postes de médecin généraliste ouverts à Rennes ont été pourvus en 2012, et 98 % l'ont été à Brest. Des chiffres qui ont de quoi faire rêver dans les autres régions...
Commentaires
pour les femmes jeunes qui accouchent........ou......et combien de temps en partent de QUIBERON
Écrit par : PARFAIT | 24/02/2013
Je ne te souhaite pas de faire une crise de coliques néphrétiques un dimanche matin quand l'ambulance de garde doit venir d'Etel pour t'emmener à Vannes. Et ce matin-là, en décembre, la circulation était fluide!
Et au "paradis des spécialistes", le dimanche, tu vas à l'hôpital, pour être ensuite transféré à la clinique (plus de service public d'urologie; merci qui?) .
Voilà un accès aux soins en voiture, la bagnole si chère à Pompidou; ça fait un bail. Tu dates!
Écrit par : JPD | 25/02/2013
Au fait, la réponse à ma question sur la paupérisation des agriculteurs?
Écrit par : JPD | 25/02/2013
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