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20/11/2012

Qui, aujourd'hui, veut payer pour la santé des autres ?

Médecine administrative et libéralisme font mauvais ménage !

La Sécurité Sociale court chaque année après l'équilibre des comptes, dont le gouffre annuel est de plus en plus profond... Sa politique est donc de diminuer les coûts, alternant entre la réduction des dépenses hospitalières, des dépenses de la médecine de ville, des dépenses de médicaments, des dépenses administratives...

Résultat un barème des interventions, qui n'est vraiment plus à jour. Les honoraires sont insuffisants, donc augmentation des dépassements d'honoraires (la bataille n'est d'ailleurs pas finie, car le corps médical est un grand diffuseur d'opinions à veille des élections). Généralisation des mutuelles pour mieux couvrir le coût réel de l'optique et des soins dentaires.

Aujourd'hui à La Trinité sur Mer, comme à Quiberon la Maison de Santé est "baladeuse" ! A Vannes la solution existe, avec cette "zone médicale" autour de la Clinique Océane, qui réunit tous les intervenants. Fini, le petit cabinet médical de Centre-bourg... La voiture sert à acheter "la boite de petits pois" comme une prestation médicale...

Mais subsiste le "vrai problème" de la santé : la succession de la génération des 55-60 ans par des jeunes, ayant envie de s'investir et d'investir...

Avec des honoraires, grignotés par l'inflation, les volontaires deviennent rares !


Pôle Santé à La trinité sur Mer, le coup de gueule des médecins
Télégramme du 19 novembre 2012

Les quatre médecins de laTrinité-sur-Mer, les docteurs Le Rouzic, Lachaux, Pénin et Simplot ont diffusé dernièrement une lettre ouverte aux élus de la commune dénonçant le projet du pôle santé en l'état. À l'origine, ce pôle santé avait trouvé sa place dans le bourg. Or aujourd'hui il est fortement question de l'installer du côté de Kermarquer. «Installer ce pôle hors du centre de la commune, donc de la pharmacie, est dépourvu de bon sens, expliquent les quatre professionnels. C'est obliger les patients à se déplacer en voiture pour voir leur médecin, puis retourner ensuite à la pharmacie, dans 90% des cas, dans le bourg. Cela paraît aberrant». De plus, le docteur Le Rouzic et ses collègues craignent que ce pôle santé soit une opération immobilière très lucrative pour certains qui en feraient une rente en louant leur cabinet dans quelques années ainsi que l'ont annoncé le président et le vice-président lors de la dernière réunion. Les contestataires demandent donc que ce pôle santé soit financé par un organisme public et que les occupants soient uniquement locataires. Un pôle santé moins spacieux à la taille de la commune est tout à fait réalisable dans le bourg au Voulien, à l'ancienne poste, à la cantine.

Des «contre-vérités»
L'étude de faisabilité du bureau d'étude (une quarantaine de pages) qui aurait coûté plus de 30.000 € à la commune est fortement critiquée par les médecins. Quelques exemples de «contrevérités» révélés par un des médecins: «Les quatre médecins ont aujourd'hui plus de 60 ans», «pas de réponses au besoin de petites urgences», «départ à la retraite de nombreux médecins à l'horizon de cinq ou sept ans», «quelques médecins ne semblent pas décider à faire passer au premier plan l'intérêt collectif»... «Ces allégations sont infondées, protestent-ils. Nous sommes pour un pôle santé d'une structure adaptée au nombre d'habitants du bourg avec des professions médicales et paramédicales agréées à la sécurité sociale (médecins, infirmier, kinésithérapeute, dentiste, orthophoniste, pédicure)». Les médecins ont terminé leur lettre ouverte aux élus en demandant de rester maîtres de leur organisation de travail, en particulier pour la permanence des soins. «Ce en quoi nous sommes solidaires avec les instances départementales, l'Agence régionale de santé, le conseil de l'ordre et la sécurité sociale», concluent-ils.

Réseaux de soins, la bataille s'engage
Les Echos du 20 novembre 2012
Vincent Collen

L'Assemblée examine une proposition de loi qui élargit la constitution de réseaux de soins par les mutuelles.
Très mobilisés, les professionnels de santé dénoncent une atteinte à la liberté de choix des patients.

Les réseaux d'opticiens agréés par les complémentaires santé, qui permettent de faire baisser les prix des lunettes, pourront-ils se développer ? Leur avenir se joue à partir de demain à l'Assemblée. Les députés examinent en commission une proposition de loi socialiste qui autorise les mutuelles à opérer des réseaux de soins.

C'est déjà le cas depuis des années dans les faits. Mais, en théorie, les mutuelles n'ont plus le droit de mettre en place de tels réseaux, depuis un arrêt de la Cour de cassation de 2010, alors que les autres familles de complémentaires, assureurs et institutions de prévoyance, le peuvent. La proposition de loi, soutenue par le gouvernement, vise à rétablir ce droit. « Elle doit permettre aux mutuelles de jouer pleinement leur rôle de régulateur », souligne le groupe PS dans l'exposé des motifs.
Les dépenses d'optique - 5,3 milliards d'euros en 2011 - sont concernées au premier chef. Les réseaux permettent de réguler le prix des lunettes et, donc, de limiter la somme restant à la charge des patients (lire ci-contre). La Sécurité sociale s'est presque entièrement désengagée de l'optique et ne rembourse plus que 4 % de la facture. Les complémentaires prennent en charge 66 %, ce qui laisse 29 % de la dépense à la charge de l'assuré. Tous les ans, plus de 2 millions de Français renoncent à des soins optiques ou les reportent pour des raisons financières, selon l'Irdes.

Mais la plupart des professionnels de santé sont hostiles à ces réseaux. « Il s'agit ni plus ni moins de déléguer à des financeurs privés, les complémentaires, la faculté de référencer des professionnels sur la base de critères déterminés par le financeur, qui ne sont ni transparents ni homogènes d'une complémentaire à l'autre, et d'orienter leurs assurés vers eux en faisant varier le niveau du remboursement », estime Christian Roméas, président du Syndicat des opticiens sous enseigne. Les opticiens redoutent en particulier les réseaux dits fermés. « Dans ce cas, les complémentaires lancent un appel d'offres mais seul un nombre limité d'opticiens est retenu pour le réseau. Les autres seront exclus, même s'ils répondent aux critères définis », poursuit-il. Les opposants espèrent au moins que les députés interdiront les réseaux fermés, et demandent que cette interdiction soit étendue aux assureurs et organismes de prévoyance.

Au-delà des opticiens, l'ensemble des libéraux de santé est vent debout contre la proposition de loi. Même si ce n'est pas le cas aujourd'hui, ils redoutent que les réseaux concernent aussi, à terme, les médecins, les chirurgiens ou encore les kinés. Pour Michel Chassang, président de la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, les réseaux « priveraient les patients de leur liberté de choix ». Les opposants redoutent l'arrivée en France d'un système à l'américaine, où les patients ne sont remboursés par leur assureur que s'ils se rendent chez des professionnels ou des cliniques agréés.

« Les réseaux de soins ne sont en rien comparables au système américain, proteste Etienne Caniard, président de la Mutualité française. Les mutuelles n'assurent que la part complémentaire de la dépense, elles n'ont pas vocation à gérer le risque dans son ensemble comme le font les assureurs aux Etats-Unis. » « Les réseaux concernent les domaines pas ou très peu pris en charge par la Sécurité sociale : optique, dentaire, audioprothèses, chambres individuelles à l'hôpital. Tout le reste, c'est du fantasme », estime un autre défenseur des mutuelles.

L'issue de la bataille est incertaine, car les deux camps disposent de solides relais au Parlement. Pour pimenter le tout, les internes se sont invités dans le conflit, en dénonçant une entrave future à leur liberté d'exercer. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a promis un amendement « garantissant pleinement la liberté de choix pour les patients », que les réseaux soient opérés par des mutuelles, des assureurs ou des institutions de prévoyance. L'amendement pourrait aussi exclure du champ des réseaux les domaines où les tarifs relèvent de la négociation entre les syndicats et la CNAM. Les réseaux ne pourraient donc pas réguler les tarifs des médecins, des kinés ou des infirmières. La MGEN et Harmonie Mutuelle (fusion de cinq mutuelles régionales) ont demandé hier, lors d'une conférence de presse, à ce que les engagements pris par François Hollande au congrès de la Mutualité soient respectés, à savoir adopter la proposition de loi telle que rédigée initialement, sans amendement.
Vincent Collen

Commentaires

Bien sûr, certains médecins ne sont pas la seule cause des problèmes de la Sécu; les labos pharmaceutiques n'y sont pas pour rien qui organisaient des congrès de formation continue tous frais payés aux Antilles ou au Maroc plutôt qu'en France.
Et les patients qui déboulent maintenant chez leur médecin en disant: "J'ai telle maladie, il me faut tel médicament, je l'ai vu sur Internet". ce n'e'st qu'un exemple.
Et pour l'Administration: qu'en est-il de la médecine préventive en France, de la médecine scolaire (qui a supprimé des postes, là où un dépistage précoce des ennuis à venir permettrait des économies (à venir hélas, dans 20 ans, après la date des prochaines réelections)?
Entre autres... et encore bonne journée!

Écrit par : JPD | 20/11/2012

la CQ ne serait pas en déficit si l'état payait ses dettes. L'état ne paye pas toutes ses propres cotisations et surtout ne reverse pas les taxes tabac et alcool.
Mais je veut bien payer pour les autres parceque je sais qu'à tout moment les autres peuvent avoir à payer pour moi...
Il vaut mieux vivre ici enFrance, Allemagne ou un des pays nordique qu'ailleurs, meme (surtout) aux USA
Aux usa, on doit aller à l'hopital agréé par notre assurance

Écrit par : johan | 20/11/2012

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