Les Secrets de Saint Pierre

Déchets, un test pour inciter à réduire
Télégramme du 15 octobre 2012

Un test va être mené dans deux communes pour étudier la faisabilité de la redevance incitative. Les usagers paieront en fonction du poids des ordures qu'ils produisent. Le syndicat ABQP a prévu de mettre ce système en place en 2015.

Redevance incitative. Se presser lentement, c'est la solution retenue par les élus du syndicat ABQP (Auray-Belz-Quiberon-Pluvigner) dans le cadre de la mise en place de la redevance incitative. D'ici au 1er janvier 2015, les collectivités devront introduire un mécanisme incitatif de facturation, dans le but ultime de faire diminuer le volume des déchets. Aux termes de la loi, ce principe utilisateur-payeur doit prendre en compte «la nature et le poids et/ou le volume et/ou le nombre d'enlèvements des déchets». En choisissant en 2011 de prolonger l'incinérateur de Plouharnel, et donc de ne pas s'engager dans un processus de tri sélectif, le syndicat mixte ABQP a de fait exclu le volet «nature». Un choix, celui des puces (et non des codes barres) pour identifier les bacs de chaque utilisateur a été fait. Le volume des bacs et le nombre de levées ont été préférés au poids. Une poubelle quasi-vide coûtera aussi cher qu'une bien pleine. Les usagers sont donc incités à ne pas la mettre à la levée toutes les semaines. Reste que pour la mise en place de ce service, notamment sur le choix éventuel d'un prestataire privé, la prudence demeure. «Si on ne fait pas de test, on n'aura pas de débat à ce sujet», a expliqué Daniel Gentil, vice-président. Deux CDD seront donc recrutés pour enquêter dans chaque foyer, «sur deux communes, une de la côte et une dans les terres. Pour ce faire, je demande à ce que les services techniques des communes coopèrent vraiment», a poursuivi l'élu alréen. L'hypothèse du recours à un prestataire paraît donc exclue. Par ailleurs, cette mise en place de la redevance incitative nécessitera le changement de près de 20% des bacs, qui ne pourront être équipés de puces.

Déchets. 47.600 bacs individuels et 5.564 bacs collectifs pour les ordures ménagères sont répertoriés, ainsi que 1.041 colonnes de collectes sélectives (verres, journaux...). Les tonnages des déchets collectés hors déchèteries en 2011 se montent à 34.204 tonnes (317kg par habitant). Le tonnage des déchets des déchèteries est de 42.950 tonnes (379kg/habitant).
27.517 tonnes ont été incinérées, en 2011, à l'usine de Plouharnel.

Eau potable. La desserte de 22 communes continentales du pays d'Auray et des îles d'Houat et Hoëdic, pour 107.934 habitants, est assurée par un réseau de distribution de 1.637 km, pour 64.342 branchements. La consommation totale est de 4,623 millions de m³. Outre le tarif de l'abonnement, le prix au m³ varie de 1,50€ (de 0 à 500m³) à 1,15€ (après 500m³); il est de 0,90€ pour les consommateurs de 4.500 à 27.000m³ et de 0,67€ à 0,72€ au-delà, selon la saison.

Assainissement. Le réseau compte 655 km et seize stations d'épuration, avec 40.688 branchements. Le taux de raccordement d'abonnés au service d'eau potable bénéficiant d'un raccordement au réseau d'assainissement est de 75,66%. La facture d'un abonné aux deux services (eau potable et usée) pour une consommation de 120 m³ en 2011 se situe entre 532,13€ à Camors et 615,55€ à Auray.
• Marc Revel