07/10/2012
Mobilité ?
Conseil Constitutionnel, CNIL, experts en sécurité sont les nouveaux gardiens de la mobilité...
Vivre en caravane, mobil-home est un statut "déclarable" depuis 1969, car être mobile vous rend "insaisissable" pour une administration fixe, habituée à l'ancrage géographique ! A tel point que l'administration fiscale a inventé les concepts de "résidence principale" et de "résidence secondaire", de "résident fiscal" et "d'expatrié", qui font le bonheur et la fortune d'experts fiscaux...
Aujourd'hui le Conseil Constitutionnel invalide certaines dispositions de ce texte, en abrogeant notamment les obligations de contrôle de ce fameux "carnet de circulation". La "mobilité" redevient un droit, ce qui devrait à nouveau créer quelques soucis à nos différentes administrations et à certaines listes électorales, qui ne sont plus protégées par le quota des 3%...
Le danger, qui monte, est également aujourd'hui celui de la localisation par GPS, offerte par les appareils individuels, téléphones portables, smartphones et tablettes. Malgré un verouillage possible, rarement utilisé, de nombreuses applications utilisent cette "localisation instantanée" à des fins commerciales. Il est bien évident que la facilité de développement de ces programmes (sous IOS, Android et Windows 8) risque de conduire à des "applications non appropriées"...
Au fond "le carnet de circulation" est un peu obsolète et nos administrations "un peu en retard"...
Pourquoi ne savent-elles pas utiliser les dernières technologies pour localiser "en toute légalité" le citoyen "mobile" ?
Les livrets des gens du voyage
Nouvel Observateur du 5 octobre 2012
PARIS (Sipa) —
La loi du 3 janvier 1969, qui régit le statut des gens du voyage, prévoit que ceux-ci doivent, pour circuler en France, disposer d'un titre de circulation. Le Conseil constitutionnel a en revanche censuré le carnet de circulation, qui s'appliquait aux personnes sans ressources régulières.
La loi s'applique aux personnes exerçant une activité ambulante et aux personnes circulant en France "sans domicile ni résidence fixe" âgées de plus de 16 ans.
Le livret de circulation est obligatoire si ces personnes "logent de façon permanente dans un véhicule, une remorque ou tout autre abri mobile".Il se décline en plusieurs catégories selon que les personnes exercent ou non une activité.
Le "livret spécial de circulation A" est destiné aux personnes qui exercent une activité ambulante. Il doit être visé tous les quatre ans par une chambre consulaire. Le "livret spécial de circulation B" est dévolu à leur famille.
Le "livret de circulation" est délivré aux personnes qui "justifient de ressources régulières leur assurant des conditions normales d'existence". Il doit être présenté chaque année en commissariat ou en gendarmerie.
Quant au "carnet de circulation", il était jusqu'à présent remis aux personnes qui ne remplissaient pas les conditions nécessaires à la délivrance d'un livret de circulation. Il devait être visé tous les trois mois par les forces de police. Et le non respect de ces dispositions était passible d'une peine d'emprisonnement allant de trois mois à un an.
En juin 2011, 129.630 personnes étaient titulaires d'un "livret spécial A", 22.301 d'un "livret spécial B", 14.304 d'un "livret de circulation" et 147.305 d'un "carnet de circulation".Cette loi de 1969, dont les articles 2 à 11 étaient contestés devant le Conseil constitutionnel, a permis l'obtention de certains droits aux gens du voyage, comme le rappelle le sénateur UMP Pierre Hérisson dans un rapport de juillet 2012.
Elle leur permet de choisir une commune de rattachement, qui permet d'obtenir les prestations de la sécurité sociale et l'inscription sur les listes électorales.
Toutefois ce rattachement est subordonné à l'accord du préfet. Le nombre de gens du voyage ne doit pas dépasser 3% des habitants de la commune. Jusqu'à la décision du Conseil constitutionnel, qui a abrogé cette disposition, leur droit de vote ne pouvait s'exercer que trois ans après leur rattachement à la commune.
Passbook d'Apple, premières applications commerciales
01 Net du 4 octobre 2012
BMW lance une « campagne numérique » sur le Mondial de l'automobile s'appuyant sur Passbook d'Apple comme l'application GoMcDo pour McDonald's.
Frédéric Bergé
Les marques, les publicitaires et les éditeurs de logiciels n'ont pas été longs à saisir l'opportunité que leur offre Apple avec son application Passbook. Disponible avec iOS 6, celle-ci centralise les coupons, billets et tickets électroniques de l'utilisateur d'iPhone en tirant partie de la géolocalisation. En effet, Passbook s'active en fonction de la localisation, d'où l'intérêt que lui portent les marques et les e-commerçants.
BMW i, la marque de véhicules électriques du constructeur allemand, l'utilise pour rencontrer ses visiteurs sur son stand au Mondial de l'automobile, à Paris. Cette campagne promotionnelle (conçue par Come&Stay et Bemobee) incite les internautes à s'inscrire en ligne pour bénéficier d'un accueil personnalisé sur le stand. Une fois inscrit, l'utilisateur reçoit sur son iPhone le « sésame ».
Cette invitation s'affiche automatiquement lorsque l'utilisateur arrive à proximité du stand de la marque. Pour permettre un accueil personnalisé sur le stand, une autre application a été développée par Bemobee, celle-ci permet de scanner un code QR et ainsi d'identifier la personne (ses coordonnées personnelles et l'origine de son inscription).
Le consommateur présente son code QR dans le restaurant
Pour sa part, Airtag a rendu son application de commande et de paiement développée pour les restaurants McDonald's en France, compatible avec Passbook. GoMcDo pour iOS 6 dispose ainsi de la fonction « ajouter à Passbook », pour conserver le code QR de confirmation de la commande directement dans cette appli.
A l'approche du restaurant, une notification s'affiche sur l’iPhone, facilitant l'identification. Lorsque le fast-food possède une borne Easy Check-in, le client présente, via son iPhone, son code QR, pour retirer sa commande au comptoir.
L’application GoMcDo dispose également d'une fonction de géolocalisation permettant de retrouver les restaurants de la chaîne à proximité, de stocker de façon sécurisée les détails de paiement, l'historique des commandes et des favoris.
Compteurs et objets connectés défient la protection des données
01Net du 3 octobre 2012
Un colloque co-organisé par la Cnil a mis en exergue les risques liés aux réseaux intelligents, qui connecteront demain les appareils des consommateurs.
Katia Dolmadjian (AFP)
L'arrivée des objets connectés dans la maison, tels les compteurs intelligents, pose de nouveaux défis pour la protection des données du consommateur et leur utilisation, selon des experts réunis mercredi 3 octobre 2012 par la Cnil et la Fédération des industries électriques et électroniques. Programmer à distance sa machine à laver, l'ouverture du store de sa chambre ou savoir combien on a consommé d'électricité tel jour : les smartgrids, ou réseaux intelligents, sont des outils de gestion et de mesure sophistiqués qui se développent de plus en plus pour éviter les gaspillages et mieux mettre en adéquation offre et demande en électricité.
« Des informations vont commencer à circuler entre tous les systèmes à l'intérieur de la maison mais aussi vers l'extérieur, et c'est d'ores et déjà un enjeu très important qui pose des problématiques nouvelles de sécurité et de confidentialité des données », a résumé Benoît Watrigant, responsable Nouvelles activités pour le fabricant de matériel électrique Legrand. « Le particulier doit garder le contrôle et être maître de ces informations », a-t-il estimé, lors du colloque intitulé « Monde numérique et respect de la vie privée, quels enjeux, quelles solutions » organisé par la Commission nationale de l'informatique et des libertés, et la Fédération des industries électriques et électroniques (Fieec).
L’Internet des objets espions « Dans tout ce secteur, on commence à introduire une personnalisation et un profilage des individus. Cette nouvelle donne impose un certain nombre de défis car ces données peuvent fragiliser de façon nouvelle » le consommateur, a renchéri Isabelle Falque-Perrotin, présidente de la Cnil. Selon elle, ce nouvel environnement numérique « change le métier » de la Cnil : « on est obligés de travailler en amont avec les industriels pour que soient intégrés dès le début les principes de protection, ce qu'on appelle la privacy by design [vie privée dès la conception, NDLR] ».
« Toute donnée qui directement ou indirectement permet d'identifier une personne est une donnée personnelle, la définition est donc large », ajoute Sophie Nerbonne, directrice adjointe des affaires juridiques de la Cnil. Ainsi, avance-t-elle, « révéler les habitudes de vie des personnes » ou « prévoir » un comportement énergétique par exemple, pourrait être une forme d'atteinte à la vie privée. « L'internet des objets peut rapidement devenir l'internet des objets espions si on ne prend pas garde. Une courbe de charge (consommation heure par heure) permet de savoir si quelqu'un est dans la maison, quel équipement est utilisé, à quelle heure, etc. », souligne Marc Jalabert, directeur de la division Grand public de Microsoft France. Il estime que les smartgrids sont « une énorme opportunité, mais qui ne marchera pas s'il n'y a pas la notion de confiance absolue pour le consommateur ».
Le droit de se déconnecter
Concernant l'exemple du compteur électrique intelligent Linky, dont l'installation à échelle nationale n'a pas encore débuté, Olivier Béatrix, directeur juridique de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) affirme que « la préoccupation majeure est qu'il respecte la loi informatique et liberté ». « Ce compteur va remonter des informations à la fois au consommateur et au gestionnaire de distribution, mais les index et les courbes de charge appartiennent en premier lieu au client, qui aura la main », a déclaré M. Beatrix, qui précise que le compteur conservera les données récoltées pendant deux mois. « Etant donné le conformisme numérique qui règne aujourd'hui, on doit avoir le droit de pouvoir se déconnecter (chez soi) et échapper à cette géolocalisation permanente de l'individu », a conclu Sophie Vulliet-Tavernier, directrice des Etudes et de l'Innovation à la Cnil.
Le boom des mobiles et tablettes, un eldorado pour le cybercrime
01net du 3 octobre 2012
Les cybercriminels peaufinent leurs techniques face à des utilisateurs démunis ou inconscients des risques et des technologies encore peu adaptées selon des experts réunis aux XIIe Assises de la sécurité.
Katia Dolmadjian (AFP)
L'augmentation des risques d'intrusion liés à la mobilité est le thème central de ces Assises qui rassemblent à Monaco du 3 au 5 octobre un millier d'experts en sécurité informatique, français et internationaux. « Aujourd'hui, un smartphone ressemble plus à un ordinateur qu'à un téléphone, cette fonction étant réduite à la portion congrue. Les gens veulent pouvoir se connecter partout, tout le temps, avec toutes sortes d'appareils, y compris pour le travail », résume à l'AFP Laurent Heslault, directeur des stratégies sécurité de Symantec France.
L'expert rappelle qu'en France, 57 % des utilisateurs de mobiles affirment avoir déjà reçu un message provenant d'un inconnu les invitant à cliquer sur un lien ou à appeler un numéro pour écouter un message vocal. C'est souvent par le biais d'applications infectées que les cybercriminels procèdent : une fois téléchargées, elles vont géolocaliser l'utilisateur à son insu pour lui envoyer de la publicité ciblée ou lui faire composer des numéros surtaxés pour générer des revenus.
Les « maliciels » s'attrapent aussi lors de la navigation sur des sites non sécurisés ou via du « phishing » (du « hameçonnage » dans le but d'usurper l'identité) pour collecter des listes de contacts ou des mots de passe, lorsque par exemple on consulte son compte bancaire depuis son mobile. « Il y a des choses très simples à respecter, comme mettre des mots de passe sur ses terminaux, ne pas ouvrir de pièces jointes venant d'une personne non identifiée, faire attention en téléchargeant des applis, en se méfiant par exemple de celles qui ont été peu téléchargées », conseille Edouard Jeanson, responsable de l'offre sécurité du groupe Sogeti.
100 000 attaques sur Android depuis début 2012
Son collègue Yves Le Floch, directeur du développement de la cybersécurité de Sogeti, rappelle que depuis peu, il y a plus de pages Web consultées à partir de smartphones ou de tablettes que depuis un PC, « c'est donc un véritable eldorado pour les cybercriminels ». Trend Micro, autre société spécialisée dans la sécurité informatique, confirme la croissance « exponentielle » des attaques visant les plateformes mobiles. « Pour la seule plateforme Android (système d'exploitation de Google), on a recensé depuis début 2012 à peu près 100 000 attaques de tout type », précise l'un de ses experts Johanne Ulloa.
« Les plateformes sont plutôt en retard et comportent beaucoup de vulnérabilités. Apple s'en sort bien, BlackBerry a un niveau correct de sécurité, mais chez Android, il est difficile de corriger les failles », juge Sylvain Gil, expert de la société Imperva. Il estime cependant que côté technologies, « Il n'y a pas grand-chose à faire et il va falloir plusieurs années pour disposer de vraies solutions. Le problème des antivirus, c'est qu'ils protègent des virus d'hier, pas d'aujourd'hui et encore moins de demain, car le temps qu'on les développe, les cybercriminels sont déjà passés à autre chose. »
Sylvain Gil indique cependant qu'iOS 6 d'Apple, que « plus d'un quart des dizaines de millions d'utilisateurs » a déjà téléchargé en deux semaines, « a permis de corriger une cinquantaine de problèmes de sécurité ». Outre les « classiques » antivirus, encore peu plébiscités car ils consomment beaucoup de batterie, plusieurs sociétés de sécurité informatique proposent des solutions capables de bloquer à distance son terminal, de les géolocaliser ou même d'activer une fonction qui prend une photo de la personne l'ayant volé.
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