16/09/2012
Virage à 180 degrés ?
L'informatique et la culture, un chantier "chaud"...
L'informatique est aujourd'hui "mondiale", le marché français étant considéré par les principaux acteurs comme "petit" ! Dans ce métier toutes les astuces sont autorisées : siège dans des paradis fiscaux, fabrication en Chine, serveurs de données situés sur plusieurs continents.
La souveraineté française a beaucoup de mal à s'exercer dans ce contexte de concurrence pure et dure : la création de l'HADOPI sous Nicolas Sarkozy se révèle aujourd'hui être un monstrueux échec, avec beaucoup de dépenses nouvelles pour un résultat insignifiant. La pénalisation de pratiques généralisées (copie et télé-chargement) ne change pas les comportements, où la gratuité est la règle...
Fort intelligemment cette HADOPI sera probablement enterrée début 2013 par un nouveau texte (le droit informatique devient presque aussi complexe que le droit fiscal !).
Un bon point malheureusement terni par des prises de position contestables ! Penser que la lecture numérique risque de tuer les librairies indépendantes, c'est déjà fait aux Etats Unis, celà le sera en France dans quelques années. De nouveaux métiers remplacent naturellement les anciens...
Prévoir une nouvelle taxe sur Google et ses liens sur les sites de Presse est une ineptie dans l'informatique actuelle. C'est au fond taxer ce qui fait la richesse de l'informatique interactive, les liens "hypertexte", qui sont l'invention de base de l'Internet il y a 20 ans !
La dépendance de la France en informatique est de plus en plus visible, faute de recherche de bon niveau dans ce domaine. L'informatique d'aujourd'hui permet une diffusion de la "culture" instantanée et mondiale, sans aucune contrainte. Cessons d'ériger des "murailles de Chine" autour de notre pays !
Aurélie Filipetti, Amazon risque de tuer les librairies indépendantes
Pour la ministre de la Culture, en ne respectant par la loi sur le prix unique du livre, le géant américain pourrait menacer l'existence même des librairies indépendantes.01 Net du 14 septembre 2012
Pierre Fontaine avec AFP
Le site de vente en ligne Amazon « risque de tuer » les librairies indépendantes en France en contournant la loi du prix unique, estime la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, dans un entretien à plusieurs quotidiens régionaux de l'Est à paraître vendredi 14 septembre 2012. « Nous avons un réseau formidable de librairies indépendantes en France qu'Amazon risque de tuer. Il n'est pas normal que ce site contourne par des prix bas la loi du prix unique en étant installé en Luxembourg et en ne payant pas de fiscalité juste en France », indique Mme Filippetti.
La ministre, qui doit inaugurer ce vendredi le salon Livre sur la place à Nancy, premier rendez-vous littéraire de la rentrée, demande une réflexion « sur la fiscalité des plates-formes créatrices », telles qu'Amazon et Google. « Il est normal qu'elles participent au financement de la création, de la presse : tout ce qui crée la plus-value qu'elles font circuler sur leur réseau », estime-t-elle.
Faut-il y voir une volonté du gouvernement de faire en sorte que les acteurs dits over the top restituent une partie des richesses qu'ils génèrent grâce aux contenus et structures qu'ils utilisent ?
Filippetti dit non à Hadopi et oui à la taxe Google
Dans un entretien, la ministre explique vouloir miser sur le développement d’offres légales. Elle souhaite également mettre à contribution les géants du web dans le financement de la culture.
01 Net du 11 septembre 2012
Gilbert Kallenborn
Un retour au calme, voilà ce que souhaite Aurélie Filippetti à propos de la Hadopi. Interrogée par Le Monde, la ministre de la culture prend ses distances avec le côté répressif de cette loi, vouée à disparaître. « La nouvelle loi sera votée au premier semestre 2013. D’ici là, le temps sera à l’apaisement. (…) Concernant le volet répressif, quatorze dossiers ont été transmis au total à la justice, aucune poursuite n’a été engagée. »
A l’avenir, la nouvelle ministre veut avant tout miser sur le développement de l’offre légale : « Les pratiques ont évolué, et pas seulement en France, aux États-Unis également, cela pour dire que ce n’est pas la loi Hadopi qui a fait changer les internautes. Partout, l’offre légale s’est développée. »
Préserver la diversité culturelle
Face aux géants du web, en revanche, l’heure n’est pas du tout à l’apaisement. « Il va falloir développer une fiscalité équitable entre les acteurs du numérique et les acteurs traditionnels de la culture. Ceux qui diffusent les œuvres de création ont intérêt à financer la création qu’ils diffusent », explique-t-elle, avant d’enfoncer le clou : « Google et les plateformes en général jouent un rôle décisif dans la préservation, ou pas, de la diversité culturelle. Il ne faut pas qu’on aille vers une homogénéisation encore plus grande des goûts et des pratiques. »
Les deux points – Hadopi et taxe Google – font partie du champ d’exploration de la mission de concertation « Culture Acte 2 », pilotée par Pierre Lescure.
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