11/09/2012
Deux ans ?
Des mesures fiscales nécessaires, un chômage, qui risque de s'envoler !
Contrairement aux" bêlements" des responsables de Gauche, on assiste depuis 1981 à une augmentation du chômage en France.
Une grande partie est due à la faible activité de notre économie, de la sphère privée, qui n'embauchera que si les perspectives sont positives. Or notre Président déclare à TF1 que la croissance en 2012 sera proche de zéro !
Les entreprises, les ménages aisés financent la plus grande partie des ressources fiscales de notre pays. Les annonces d'une plus grande taxation risquent d'influencer les comportements des "entrepreneurs" vers plus de sagesse et un peu d'attente... Pourquoi embaucher puisqu'une partie des ressources n'ira pas à la consommation, mais vers les dépenses de l'Etat ?
Dans toutes les économies le prélèvement fiscal, lorsqu'il est augmenté, l'augmentation des emplois publics (le plan Emploi des jeunes) se traduisent toujours par un ajustement à la baisse des emplois "privés"...
Le cercle vertueux est tout autre : encourager l'effort productif en rémunérant correctement ceux qui risquent leur vie et leur capital ! Pour celà, il faut réduire les dépenses de l'Etat, et corrélativement baisser le prélèvement fiscal !
Quand on entend, que le capital doit être aussi taxé que le travail, on entend la voix de Marx à la fin du 19ème siècle... avec toutes les dérives des économies communistes et para-communistes. Le choix économique de l'individu est confisqué au profit d'une intelligentsia, qui sait tout !
Une véritable hérésie économique, qui ignore les relations étroites entre épargne et consommation, investissement privé et investissement public !
Deux ans ? c'est trop court pour qu'une action économique se traduise dans l'économie réelle. Le redressement fiscal entrepris est nécessaire, mais les mesures annoncées conduiront "fatalement" à une aggravation de la situation de l'emploi !
Rappelons que les grandes révolutions se développent rapidement dans les situations de "sous-emploi" !
Hollande se donne 2 ans pour redresser la France
Le Monde.fr du 10 septembre 2012
Malmené dans les sondages, le président François Hollande a promis hier soir sur TF1 "un agenda de redressement" de la France sur "deux ans" et d'accélérer en conséquence le train des réformes pour répondre à "l'impatience" et aux "inquiétudes" des Français face à la crise.
Il pense pouvoir en deux ans "mettre en œuvre une politique pour l'emploi, pour la compétitivité et le redressement des comptes publics", mais il se donne "un an" seulement pour "inverser la courbe du chômage". Il a invoqué "la crise qui s'est encore accélérée", annonçant que le budget 2013 serait bâti sur une hypothèse de croissance "réaliste" de "sans doute 0,8 %". Pour 2012, la croissance devrait être "à peine supérieure à zéro", a estimé M. Hollande.
Il a détaillé une série de mesures fiscales, telle la taxe de 75 % sur la part des revenus supérieure à un million d'euros. Le président a prévenu que les classes moyennes n'échapperaient pas au durcissement fiscal puisque le gel du barème de l'impôt sur le revenu, excepté pour les deux premières tranches, aura pour effet de ponctionner les ménages. L'effort de 30 milliards nécessaire pour boucler le budget 2013 sera partagé en trois - 10 milliards d'économies,
10 milliards de prélèvements supplémentaires pour les grandes entreprises et
10 milliards pour les ménages aisés.
Le président a "oublié complètement le changement social", a fustigé le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. "Pas de changement de cap dans la marche forcée à l'austérité [...]. Le cap de la saignée est donc maintenu", a dénoncé Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche. A l'UMP, copéistes et fillonistes, à l'unisson, ont raillé la prestation présidentielle. Quant à la présidente du FN, Marine Le Pen, elle a moqué une "impuissance molle" après "l'impuissance excitée" de Sarkozy.
L'intérim dans une mauvaise passe
Ouest France du 25 août 2012
Infographie : Ouest-France
Les embauches ont chuté de 9,6 % sur un an et les missions se sont considérablement raccourcies. Laissant présager de nouvelles difficultés pour l'emploi.
Alors que les suppressions de postes se multiplient dans les entreprises, le secteur de l'intérim n'est pas épargné. En juin, les effectifs intérimaires ont reculé de 8,2 %, à leur plus bas niveau depuis 2010. Alain Charlès, gérant de l'agence d'intérim rennaise Temporis, attribue cette baisse à un « effet élection. Politiquement et économiquement, les entreprises étaient dans l'incertitude quant à leur avenir et hésitaient à embaucher ». En un an, près de 60 000 emplois ont été supprimés, sur les 576 000 que comptait la branche en 2011.
Selon le baromètre mensuel publié par le Prisme (Professionnels de l'intérim, services et métiers de l'emploi), l'industrie est le secteur le plus fortement touché, avec un repli de l'embauche de 11,1 %. Une baisse d'autant plus inquiétante qu'il est le premier employeur d'intérimaires, devant le BTP. Ce dernier est, lui, parvenu à contenir la réduction d'activité à 4,9 %.
L'Est plus fortement touché que l'Ouest
Alors que la baisse de l'emploi intérimaire s'est élevée en moyenne à 9,6 % sur un an, les régions de l'Ouest accusent un recul légèrement plus important. La Basse-Normandie, la Bretagne et les Pays de Loire ont vu leur activité chuter, respectivement, de 11,1 %, 10,9 % et 9,8 %. Les trois régions s'en sortent toutefois mieux que celles de l'Est, où les baisses sont autrement plus conséquentes : -14,3 % des effectifs intérimaires en Champagne-Ardenne, -14,6 % en Franche-Comté et -15,2 % en Alsace. Au-delà du nombre d'embauches, la crise du secteur a une influence sur la durée des missions. « Elles sont de plus en plus courtes, souvent à la journée. Avant, elles se comptaient en semaines, voire en mois », indique l'agence Adecco de Rennes.
Cette baisse d'activité prolongée inquiète les professionnels. « Historiquement, l'emploi intérimaire a toujours été un baromètre avancé de l'emploi en France, analyse Sébastien Delahaye, de la CFDT. Si l'emploi intérimaire baisse, l'emploi global chutera quelques mois plus tard. » Annie Rault, présidente régionale du Prisme, précise que « lorsque les entreprises n'utilisent plus l'intérim, cela signifie que leur carnet de commandes se vide. Ce qui est mauvais signe pour l'emploi global ».
La transition de l'intérim à un emploi à durée indéterminée est révolue. Voire inversée. André Fadda, de l'Union syndicale de l'intérim CGT, explique ainsi qu'il a vu apparaître « de nouveaux intérimaires, âgés de plus de 45 ans, en provenance d'entreprises ayant fermé, surtout de PME liquidées dans la construction navale, l'automobile, l'agroalimentaire ». Piégés dans un cercle vicieux.
Géraldine RUSSELL.
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