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10/09/2012

Eolien à terre contre éolien maritime ?

Le progrès technique est souvent "bridé" en France...

Arnaud Montebourg devrait s'interesser rapidement à la filière industrielle française de l'éolien, c'est l'assurance selon l'ADEME d'aborder l'éolien maritime avec des armes nationales !

Les tarifs "réglementés", les autorisations d'éoliennes de plus de 12 mètres, les contraintes administratives sur la création de parc d'éoliennes ont mis à terre les deux entreprises françaises, qui avaient percé dans le domaine.

Aujourd'hui des associations industrielles se créent pour répondre aux appels d'offre de champs maritimes... avec un matériel, constitué de "prototypes"...

Avec la réglementation "internationale" du droit de la Mer, l'Etat français n'a plus le bras assez long pour faire du "favoritisme"...

La prochaine manche risque d'être plus musclée !


Éolien en Bretagne, du vent dans les voiles...
Télégramme du 10 septembre 2012

L'éolien terrestre va-t-il devoir se faire porter pâle ? Il n'est pas sûr que la France atteigne l'objectif des 19.000 MW en 2020. La Bretagne, quatrième région éolienne, n'échappe pas à la règle avec une production qui stagne à 700 MW.


L'affaiblissement du rythme de croissance du parc éolien, entamé l'année dernière, après quatre ans de progression soutenue, s'est confirmé durant le premier semestre 2012.

Menace sur les tarifs

Dans ces conditions, il n'est pas certain du tout que la Bretagne dépasse la région Centre, qu'elle talonne aujourd'hui. Il était prévu qu'elle accède à la troisième marche du podium en 2015, en fonction des projets et des demandes de permis de construire (992MW installés contre 952MW au Centre), les 1.800MW étant visés pour 2020. Depuis l'an passé, la réglementation s'est, en effet, durcie et complexifiée. Par ailleurs, les oppositions locales aux projets d'implantation s'intensifient. Enfin, la menace de l'annulation, par le Conseil d'État, de l'arrêté tarifaire qui assure un prix de rachat de l'électricité de 82 € par mégawatt/heure pour les fermes éoliennes terrestres, à la suite d'un recours de la fédération d'associations anti-éoliennes Vent de colère, enmars, inquiète la filière (*).

Simplifier les procédures
Dans ce contexte, le sénateur Roland Courteau a déposé, le 5 juillet dernier, une proposition de loi visant à simplifier et rationaliser les procédures. Le parlementaire souligne qu'au gré de l'empilement des textes, celles-ci sont devenues «lourdes, sans garantir un respect du principe de participation, un développement de l'éolien suffisamment concerté au niveau régional et une instruction solide des projets». Roland Courteau propose ainsi de réduire de cinq à trois lenombre minimal d'éoliennes pour l'installation d'un parc. Ce qui a pour objectif «de débloquer un grand nombre de projets, notamment dans les régions du Grand Ouest: Pays-de-la-Loire, Bretagne, Basse-Normandie». Par ailleurs, lesénateur propose une série de mesures pour atténuer les redondances entre les schémas régionaux éoliens et les Zones de développement de l'éolien (ZDE).

Un enjeu de développement
Cela suffira-t-il à relancer la mécanique ? En tout état de cause, Gilles Petitjean, directeur de l'Ademe (Agence de développement et de maîtrise de l'énergie) estime que l'éolien terrestre constitue un enjeu vital de développement: «Il faut considérer que c'est une étape obligatoire pour passer le cap 2020-2030 de l'éolien grand large. L'enjeu, c'est l'éolien offshore et ce sont les pays qui auront développé l'éolien terrestre qui auront les marchés... Si on ne donne pas une lisibilité sur le développement d'une filière éolienne en Bretagne, on ne peut imaginer de créer des emplois... Aujourd'hui, il est essentiel de créer un outil industriel et une image de marque. Or, on est en train de tout rater !». Quant à l'impact des éoliennes terrestres, «on peut imaginer des machines développant 5 à 6MW à 50 km des côtes, ce qui permettrait de démanteler l'éolien terrestre».

* Le Conseil d'État attend un avis de la Cour européenne de justice avant de rendre sa décision.

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