18/07/2012
Trop tard ?
L'innovation est le moteur du développement des entreprises !
Pages Jaunes, une vache à lait des années 90, a du mal à passer le cap de l'Internet et à innover autant que Google. L'annuaire "papier", malgré sa réduction de taille, n'est plus la seule source de renseignement. Aujourd'hui la première réaction est de solliciter Google ou Facebook. Avec les difficultés d'un LBO fort onéreux, l'avenir du "Jaune" est compromis !
Biblionet, la médiathèque de Plouharnel, vend ses vieux bouquins pour acheter des DVD... Trop tard, la dématérialisation rend obsolète ce support des années 2000 et cet investissement est stupide. Il vaut mieux construire un serveur, accessible par Internet !
Microsoft, avec des dépenses de 7 milliards de dollars de dépenses de recherche et développement par an, ouvre un "garage" dans la tradition de la "Silicon Valley" pour offrir à ses salariés un espace de développement en dehors des structures de l'entreprise...
Alors ici, sur la presqu'île, y-a-t-il un seul individu, qui pense à l'innovation ? pour l'avenir...
Pages Jaunes et son actionnaire principal restructurent leur dette
Les Echos du 17 juillet 2012
Guillaume de Calignon
L'éditeur d'annuaires, surendetté, ne paie plus à ses actionnaires des dividendes qui permettaient à KKR et Goldman Sachs de rembourser leurs dettes. Ces derniers proposent aux banques d'échanger leurs créances contre des actions PagesJaunes.
PagesJaunes, racheté en 2006 par des fonds d'investissement, se retrouve pris dans la spirale de la dette, tout comme son actionnaire principal, Mediannuaire. Ce consortium, détenu à 80 % par le fonds d'investissement américain KKR et à 20 % par Goldman Sachs, a lancé la restructuration de sa dette le week-end dernier, quelques semaines après que PagesJaunes a amorcé la sienne. L'entreprise et Mediannuaire, qui possède 55 % du capital de PagesJaunes, connaissent en effet une structure financière gravement déséquilibrée aujourd'hui. « La structure financière dégradée de PagesJaunes est un héritage de l'opération de LBO [« leverage buy-out » ou opération à effet de levier, NDLR] de 2006. Elle ne provient pas de problèmes opérationnels rencontrés par l'entreprise », précise d'emblée Emmanuel Chevalier, analyste financier au CM-CIC Securities.
Des profits qui résistent
PagesJaunes supporte une dette de 1,9 milliard d'euros et, depuis 2006, paie d'importants dividendes, qui vont en majorité dans la poche de Mediannuaire, lui permettant en retour de rembourser sa dette. Mais, en février dernier, PagesJaunes a annoncé qu'il arrêtait de verser des dividendes, ce qui représente une économie de 200 millions d'euros par an. Désormais, la quasi-totalité de la trésorerie générée par PagesJaunes servira à rembourser la dette de l'entreprise, plus celle de son actionnaire. Parallèlement, PagesJaunes a ouvert des discussions avec ses banquiers pour allonger la maturité de la dette. Près de 650 millions d'euros arrivent à échéance en novembre 2013 et paraissent difficiles à rembourser. Le but de la société est de « réduire son endettement net à un niveau correspondant à 3 fois l'excédent brut d'exploitation », alors que ce ratio est aujourd'hui proche de 4.
Toutefois, la décision de ne plus payer de dividendes, approuvée par Mediannuaire, a mis ce dernier en difficulté. Il a donc décidé de rentrer en négociation avec ses banques prêteuses pour leur proposer un échange de leur créance contre des actions PagesJaunes. « A l'issue de cette restructuration, la participation de Mediannuaire dans PagesJaunes sera ramenée à environ 20 % du capital », a prévenu l'actionnaire. Pour l'instant, « un accord de principe » a été trouvé avec un tiers des prêteurs. Reste à convaincre tous les autres. Pas facile car les banques ne sont pas pressées de se retrouver avec des actions PagesJaunes aujourd'hui. En cinq ans, le cours de l'action PageJaunes a été divisé par 10 et la société est désormais notée B par les agences de notation, ce qui correspond, bien sûr, au rang d'émetteur risqué.
Pourtant, l'entreprise est en train de gérer la transition vers Internet. Concurrencé par Google sur le Web, le management s'est lancé dans une série d'acquisitions ces dernières années, telles que 123people. En 2011, pour la première fois, le chiffre d'affaires tiré des activités en ligne a dépassé celui provenant des annuaires papier. Et, si PagesJaunes a perdu son statut de valeur de croissance en Bourse, ses profits résistent plutôt bien : pour 2012, les analystes de JP Morgan prévoient que l'entreprise dégagera un excédent brut d'exploitation de 470 millions d'euros, stable par rapport à l'an passé. C'est donc bien le rachat de 2006 financé par endettement qui a plombé l'entreprise.
G. DE C.
Biblionet à Plouharnel, des livres en vente à partir d'août
Télégramme du 18 juillet 2012
La cyberlec, devenue dernièrement biblionet, continue son évolution sous l'impulsion de Marietta Boye. Après avoir modernisé l'espace, la responsable des lieux aimerait étendre l'offre à des DVD. Pour trouver des fonds, elle propose de vendre d'anciens livres. «L'espace n'est pas extensible, souligne Marietta Boye. Il y a dans les rayons des livres qui ne sortent plus. J'ai donc suggéré à la municipalité la possibilité de les mettre en vente pour un prix modique». Il en coûtera, en effet 0,50€ pour une revue, 1€ pour un roman et 2€ pour un livre de collection. Des prix attestés lors du dernier conseil municipal. Marietta Boye a eu l'idée de se servir de ces quelques sous pour commencer à s'approvisionner en DVD. «Je dispose d'un budget annuel de 4.000€ pour acheter de nouveaux ouvrages, et je peux compter sur un programme d'échange avec la médiathèque départementale. L'offre est donc attractive et régulièrement renouvelée», explique-t-elle. «Les clients sont de plus en plus demandeurs de DVD, mais pour accéder aux offres de la DVDthèque départementale, il faut nécessairement d'abord avoir un fond propre. C'est un investissement que je ne veux pas prendre sur mon budget " livre"». Marietta disposera, à partir du 15août, sur une étagère spécifique, les ouvrages mis en vente.
Le Garage de Microsoft, à la recherche de l'esprit start-up
Les Echos du 16 juillet 2012
Michel Ktitareff
Conscient que sa R&D classique n'a pas rendu l'éditeur aussi innovant qu'il le pourrait, Microsoft a ouvert un espace à ses salariés pour stimuler une innovation « sauvage ». Des débuts encourageants.
Deviendra-t-il aussi célèbre que celui qui a permis la naissance de Hewlett-Packard ? Il y a un peu plus d'un an, Microsoft ouvrait son « Garage », au coeur de son campus de Redmond, dans l'un des bâtiments historiques de son siège, puisque c'est celui où Bill Gates lui-même a commencé à développer Microsoft il y a près de quarante ans. « L'idée du Garage est de permettre à chacun de laisser libre cours à son imagination créatrice », explique Quinn Hawkins, son directeur. En fait, il s'agit une sorte d'incubateur officieux, où les salariés peuvent tester leurs idées sur des équipements mis à la disposition de leur employeur, mais surtout auprès d'autres collègues avec lesquels ils peuvent ensuite s'associer pour poursuivre leurs projets.
Rien à voir, néanmoins, avec l'approche de Google, et celles d'autres grandes firmes high-tech de la Silicon Valley, qui permettent à leurs salariés de consacrer une part effective de leur temps de travail à des projets de recherche « personnels ». Dans ce Garage, ceux qui veulent faire avancer un projet le font après leurs heures de travail... ou le week-end. Difficile, dans ces conditions, de faire la part de ses heures « officielles » ou non. « Ici, il n'y a pas de 35 heures », poursuit Quinn Hawkins, « lorsqu'un développeur est moins pris avec son travail, il peut passer davantage de temps dans le Garage. »
Quoi qu'il en soit, les débuts sont prometteurs. Plusieurs projets ont dépassé les frontières du Garage, notamment dans la sécurité informatique ou le « cloud computing ». L'un d'eux permet, par exemple, grâce à un logiciel entièrement mis au point par une équipe qui s'est constituée au fil des rencontres, une traduction simultanée lors d'échanges en messagerie instantanée. Il paraît même que les premiers dessins de la nouvelle tablette Surface, présentée le mois dernier à Los Angeles, auraient vu le jour dans ce Garage...
Instaurer de la complémentarité
Comme tout mastodonte high-tech, Microsoft s'est rendu compte que son modèle classique de stimulation de l'innovation interne ne pouvait pas se limiter à la structure classique de ses laboratoires, même si cette R&D dispose de 7 milliards de dollars par an, un record mondial. D'ailleurs, l'objectif est d'instaurer entre ces labos et le Garage une véritable complémentarité, et non de favoriser l'émergence d'une structure concurrente, fût-elle officieuse.
Si Microsoft ne cherche pas, pour le moment, à valoriser cette innovation « sauvage » en finançant des start-up qui exploiteraient ces inventions - contrairement à une pratique répandue dans la Silicon Valley -, l'éditeur veut continuer d'encourager ces bonnes volontés internes. L'année dernière, six manifestations ont été organisées - l'une d'elles en Inde -pour montrer publiquement les projets les plus originaux au plus grand nombre possible de salariés. Pour susciter de nouvelles vocations et, peut-être, pour inventer la « killer app » de demain...
Commentaires
OUI!
Y A TOI!!!
Écrit par : JPD | 18/07/2012
vos innovations : une autoroute, une centrale nucléaire, un tunnel et maintenant une route en surplomb sur la côte de Port Haliguen à Kermorvan.... seraient-elles des progrès ? j'en doute !
Donnez moi 7 milliards de dollars, je fais de la presqu'île et même du Morbihan un paradis. tout d'abord en remettant en route la machine à refouler les pecnots.....je ne cite personne mais suivez mon regard.
Écrit par : johan | 18/07/2012
Tout a fait le style d'idee dont je me fesait sur le sujet, merci bien pour cette excellent article
Écrit par : Option binaire | 14/09/2013
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