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05/03/2012

Logement social : les dessous ?

Bretagne Sud Habitat

Parler de résultat d'exploitation, ce n'est pas très sérieux, quand on est une société mixte du Conseil Général du Morbihan ! Même s'il est positif, ce résultat n'est pas significatif sur le plan de la pérennité de l'entreprise... Il aurait mieux valu publier les 5 derniers montants du "bénéfice net"....

Alors que le Conseil Général fasse une avance de trésorerie de 7.400.000 euros n'est pas un bon signe quant à la santé de BSH...

La "transparence" en cette période électorale devrait être de rigueur !


Habitat social en Morbihan, un ballon d'oxygène pour BSH
Télégramme du 5 mars 2012

Pour maintenir sa production de logements sociaux sur le Morbihan, Bretagne Sud Habitat (BSH) avait besoin d'une avance de trésorerie de 7,4M€. Le ballon d'oxygène est venu du conseil général.

Tordons le cou à la rumeur. Non, Bretagne Sud Habitat n'est ni moribond, ni en dépôt de bilan. Le premier bailleur social du Morbihan (*) va même plutôt bien puisque le cumul de son résultat d'exploitation et de son résultat dit «exceptionnel», autrement dit lié à la vente de patrimoine, atteint les 5M€ en 2011, contre 2M€ entre2005 et2009. Mais pour continuer à produire du logement social au même rythme, BSH a besoin de trésorerie: 7,4M€... Une avance que le conseil général du Morbihan a décidé de lui octroyer.

Effet ciseaux
Pourquoi BSH manque-t-il d'argent? Yves Bleunven, président de BSH et vice-président du conseil général, avance trois éléments concomitants à l'effetciseaux. Tout d'abord, la production de logements augmente, passant de 150 à 350 par an entre2006 et2011. Ensuite, depuis dix ans, BSH a lancé un plan ambitieux de rénovation de son parc: Lanester Kesler Devillers et 17 autres opérations plus modestes à Auray, Guer, Mauron, Pontivy, Locminé, Questembert... Des rénovations qui impliquent souvent des démolitions-reconstructions dont le coût est en hausse à cause des opérations de désamiantage, mais aussi des pertes de loyers (1M€/an)... Enfin, dans le cadre du plan de relance lancé par l'État, BSH a racheté, depuis 2009, huit programmes privés en état futur d'achèvement, soit 6 à 7M€ décaissés.

Besoins de fonds propres
À ces trois éléments, s'ajoute un quatrième: le besoin de fonds propres pour chaque opération a été multiplié par cinq en dix ans, passant de 5.000 € par logement en 2006, à 25.000€ en 2011. Une hausse consécutive à une tripleaugmentation: celle du prix du foncier dans les couronnes des agglomérations, celle du coût de la construction aux normes de performances énergétiques BBC, celle du coût de l'argent (taux)... Mais également à une baisse, celle des subventions d'État.

Sociale et solidaire
«On aurait pu réduire, la production pour récupérer des fonds propres, ce qui aurait été une attitude purement capitalistique, explique Yves Bleunven. Mais nous nous devons de continuer à produire autant pour répondre à notre objectif d'économie sociale et solidaire». En clair, pour répondre à la demande de logements pas chers. «Nous devons nous adapter aux besoins car les demandeurs ont des ressources de plus en plus faibles.60% de nos locataires touchent lesAPL (Aide personnalisée au logement) et nous avons augmenté la part de PLAI (prêt locatif aidé d'intégration), c'est-à-dire des loyers les moins chers», ajoute Jean-JacquesGuth, directeur général de BSH. Grâce à cette avance remboursable de 7,4M€, BSH garde donc le cap (lire ci-contre). Avec ce coup de main, le conseil général envoie aussi un signe: le Département continue de soutenir le secteur BTP et maintient son effet levier.

* Avec 11.000 logements familiaux.
Bertrand Le Bagousse

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