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21/02/2012

A qui faire plaisir ?

Gérer ou se faire réélire ? Est-ce incompatible en Morbihan ?

Après une décision murement réfléchie du Préfet du Morbihan, voici le mième rebondissement dans l'affaire des boues de clapage des ports du Crouesty et de Port Haliguen. Le Conseil Général demande un nouveau report des travaux, alors qu'il est l'actionnaire majoritaire de la SAGEMOR, qui souhaite retrouver les profondeurs d'il y a 20 ans pour accueillir des bateaux, dont le tirant d'eau a fortement augmenté.

L'argument économique n'est pas un élément du débat, malheureusement, car toutes les études indiquent que le dépôt à terre est au moins 3 fois plus onéreux que le clapage en mer ! Sans compter les discussions sans fin sur le choix de la commune d'accueil des "boues"...

Les législatives sont en juin 2012 : on voit mal le candidat sortant présenter sur sa plaquette le "clapage" des boues !

Le débat politique en Morbihan est plutôt "mou" !

Après le nucléaire à Erdeven, les sables de Lafarge et les boues des ports de plaisance il faut animer les réunions publiques futures avec des sujets, qui font consensus !

La langue bretonne, la pêche à pied, le tournoi de boules, le concours de la meilleure galette, les anciens combattants, l'école publique et les camps de camping en bord de mer...

La presqu'île se meurt et se désespère, car la parole "vraie" est dangereuse ici !


Dragage des ports, le chantier reporté...
Télégramme du 21 février 2012

Le conseil général demande à l'État de suspendre le chantier de dragage des ports de Quiberon et Arzon. Officiellement pour trouver une alternative au clapage en mer.

Dans un courrier adressé au préfet et daté du vendredi 17 février, François Goulard, président du conseil général du Morbihan, et Gérard Le Tréquesser, président du Syndicat mixte des ports et bases nautiques du Morbihan, demandent la suspension du dossier concernant le dragage de Port-Haliguen (Quiberon) et de Port-Crouesty(Arzon). «Nous avons retenu le principe d'une densification significative du nombre de sondages, très au-delà des exigences réglementaires, afin d'identifier, de manière incontestable, la qualité des sédiments concernés. Ceci pourrait avoir pour conséquence d'accroître sensiblement, le cas échéant, les volumes stockés à terre. Il importe également de conduire des expertises approfondies, sur le plan technique, environnemental et financier, de solutions alternatives, au moins partiellement, au clapage en mer. Des exemples d'expériences conduites à l'étranger méritent que nous nous y intéressions, notamment en sollicitant les concours scientifiques utiles», justifie le courrier.


Satisfaction «réservée» des opposants

Le chantier, qui devait débuter en avril, à Port-Haliguen, prévoyait de rejeter 150.000m³ de boues en baie de Quiberon et au sud de la presqu'île de Rhuys. Sémaphore, membre du collectif d'associations environnementales Mor Braz, qui s'oppose au clapage en mer et demande des analyses plus précises des sédiments, a accueilli la nouvelle avec une «satisfaction réservée»: «Si les travaux sont suspendus pour rechercher des solutions alternatives, cela voudra dire que nos arguments ont été entendus. Mais si c'est juste pour gagner du temps et laisser passer les élections, ce serait lamentable».

Commentaires

A mon avis, le même phénomène de mise en attente de certains dossiers se retrouve au sommet de l'Etat. Je veux parler des dossiers électoralement "gênants", pour ceux qui essaient de caresser les électeurs dans le sens du poil.

Par exemple, nous n'avons plus de ministre de l'Ecologie car Nathalie Kosciusko-Morizet a été appelée à d'autres fonctions, bien plus pressantes pour l'avenir de notre pays !

Le ministère de l'Ecologie est maintenant directement rattaché à Matignon. Mais quelle continuité peut-on attendre dans les actions entreprises par un ministère qui voit se succéder trois responsables différents en moins de deux ans ? Et il y en aura vraisemblablement un quatrième d'ici peu : ça fera quatre responsables différents en deux ans !

Les dossiers en attente son nombreux. Celui de la limitation des captures des pêcheurs de loisir en mer en fait partie. Mais peut-on prendre le risque de mécontenter les 2 millions de Français qui se livrent à cette distraction, si peu de temps avant des élections nationales importantes ? La réponse est oui, si on a du courage. La réponse est non, si on n'en a pas…

Écrit par : p.pier | 21/02/2012

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