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20/02/2012

Commande sur Internet : il faut livrer !

La France perd progressivement ses propres services de messagerie !

Qui ne s'est moqué des camions "bruns" et de l'uniforme des chauffeurs de la compagnie UPS ? Derrière un côté ringard apparent, se cache une mécanique intégrée grace à une redoutable informatique de gestion : code-barre à toutes les étapes, suivi internet des colis, terminal électronique à la livraison...

DELL est ainsi capable de livrer le lendemain à travers toute l'Europe ses ordinateurs et surtout toutes les pièces détachées de son service après-vente...

Qu'UPS représente à terme 30% des services de messagerie en Europe, ce serait encore un exploit de la bonne gestion sur les méthodes franchouillardes de gestion de colis, et surtout une menace non négligeable sur la livraison de colis par le Poste...

Au fond on revient toujours aux critères d'excellence ! A Saint Pierre on devrait en prendre de la graine !


L'américain UPS se lance à l'assaut de TNT Express pour conquérir l'Europe
Les Echos du 20 février 2012

Un an après sa scission de la Poste néerlandaise, le numéro quatre mondial du transport international TNT Express a rejeté, dans un premier temps, l'offre de 6,4 milliards de dollars de son grand rival américain. Les discussions se poursuivent.
Pierre de GASQUET

La crise de la dette n'empêche pas les grands transporteurs américains de vouloir investir en Europe. Un an après sa séparation de la Poste néerlandaise, le livreur rapide néerlandais TNT Express a rejeté, ce week-end, une offre non sollicitée de 6,45 milliards de dollars (4,9 milliards d'euros) de l'américain United Parcel Service (UPS). Révélée vendredi par la société néerlandaise elle-même, l'offre remonte en fait au 11 février. Quelques jours après avoir repris le spécialiste franco-belge de la livraison de colis commandés sur Internet, Kiala, basé à Bruxelles, le géant américain du fret aérien confirme ainsi son intérêt pour le marché européen. Malgré les réticences de TNT Express, le groupe américain n'a pas caché son intention de « poursuivre les discussions » après avoir déjà révisé à la hausse une première offre initiale, sans garantie de succès pour autant.

« Un marché porteur »

« L'Europe continue à être un marché porteur pour le transport international, avec une croissance proche de 10 % », avait récemment indiqué le directeur financier d'UPS, Kurt Kuehn. A 9 euros par action, l'offre d'UPS représente une prime de 42 % par rapport au dernier cours de clôture de TNT Express. Le transporteur américain entend profiter de la pression exercée par plusieurs investisseurs anglo-saxons (Jana Partners, AIMCo...) en vue d'une complète réorganisation du conseil de surveillance de TNT Express. Encore détenue à 29,9 % par PostNL, la société néerlandaise, qui emploie quelque 83.000 salariés (avec une flotte de 47 avions), a vu son cours chuter de 38 % depuis sa scission, en mai dernier, et a enregistré une perte nette de 97 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2011 (contre un profit de 62 millions d'euros un an plus tôt) pour un chiffre d'affaires de 5,37 milliards d'euros sur la même période.
Malgré un niveau d'endettement de 11 milliards de dollars, UPS dispose encore d'une capacité d'emprunt de 12 milliards de dollars, outre un niveau de liquidités disponibles de 4 milliards. Jusqu'ici, les analystes misaient plutôt sur une offre du géant de Memphis, FedEx, moins présent en Europe que son grand rival d'Atlanta. Mais compte tenu du niveau de valorisation élevé de l'offre d'UPS, ils restent sceptiques sur la possibilité d'une bataille boursière.

Au-dessous du seuil critique
Avec 18 % du marché en Europe, TNT Express pourrait permettre à UPS d'y tripler sa part de marché, juste au-dessous du seuil critique de 30 %, loin devant Deutsche Post DHL, à 15 %.

En cas de succès, l'offre d'UPS pourrait confirmer la reprise des acquisitions américaines en Europe, qui ont déjà atteint 121 milliards de dollars en 2011, après un repli à 80,8 milliards de dollars en 2010. La reprise de TNT Express pourrait d'ailleurs représenter la plus grosse acquisition d'une entreprise européenne par un groupe américain depuis celle du fabricant de logiciels Autonomy par HP pour 10 milliards de dollars en octobre dernier.

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