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16/01/2012

Solaire et compteur Linky ?

EDF en "subventionnant le solaire" et en proposant "le compteur électronique Linky" est-elle aujourd'hui un "service public" ?

Le progrès technique est aujourd'hui incontournable : proposer des alternatives au nucléaire en "poussant" le solaire semble a priori une belle piste, compter les Kwh du particulier et transmettre le comptage d'une façon moderne à EDF et ses services de facturation semble également une "belle idée" !

Oui, mais aller au delà du comptage, est-ce le métier d'EDF ? Ne pas utiliser les moyens de cryptage classique en informatique semble aussi un peu léger...
Ne pas arriver à payer les "pauvres fournisseurs d'énergie solaire", qui ont acheté leur investissement de toiture "à crédit", c'est franchement inquiétant...

Pourquoi ne pas avoir en France, contrairement à l'Allemagne, installé "le solaire" pour les besoins propres du particulier (autonomie énergétique) et obligé le particulier à revendre le courant produit à EDF ? Est-ce que la voie française avec ses complications administratives (relevé, transfert au réseau commun, paiement) est-elle adaptée au contexte de son réseau, qui est loin d'être un véritable "smart grid" ?

EDF n'est-il pas en train de refaire "le Minitel" et la "télévision couleur" à la française ? Vive le service public d'électricité...


Photovoltaïque à Lorient, un réseau en surchauffe
Télégramme du 7 janvier 2012

Le développement des énergies renouvelables est-il encore une priorité ? Le doute gagne des particuliers du pays lorientais qui ont investi dans des panneaux photovoltaïques. Certains fournisseurs sont confrontés à des retards de paiement d'EDF.

«Je me demande si EDF ne veut pas éliminer les petits producteurs», s'interroge cet habitant de Larmor-Plage. Depuis 2006, il a installé des panneaux photovoltaïques sur le toit de sa maison. À la signature du contrat, EDF s'est engagé à lui racheter sa production durant 20ans. «Cela couvre les deux tiers de ma consommation», précise-t-il. Mais à condition d'être payé! En effet, sa facture adressée fin juin est restée sans réponse malgré les nombreuses relances. «Contractuellement, le délai de paiement est de 20jours», rappelle-t-il avant d'ajouter: «heureusement que je n'ai pas souscrit de prêt pour financer mon installation!»

«Parfois des mises en faillite»
Après les promesses non tenues, il a décidé de saisir la justice pour se faire entendre. Mais son cas n'est pas isolé. D'autres petits fournisseurs sont confrontés à ces retards. Et certains d'entre eux se retrouvent dans des situations difficiles. La colère gronde sur le réseau.

Et sur Internet, la pétition dénonçant cette dérive reçoit de plus en plus de soutiens jour après jour. «La plupart du temps, le retard est au maximum d'un mois. Mais en cas de dérapage, le délai est beaucoup plus long», confie une conseillère de Hespul, une association nationale d'énergies renouvelables. «Certaines situations sont très préoccupantes, notamment pour des installations plus importantes. Cela s'est même traduit par des mises en faillite», poursuit la conseillère. D'ailleurs, Hespul a adressé un courrier au président d'EDF pour dénoncer «un manquement au service public».

Un service de gestion sous-doté
Les particuliers en panne de remboursement pointent l'agence d'obligation d'achat solaire. Ils l'accusent de geler volontairement les paiements. Hespul, qui soutient le mouvement de colère, ne partage pourtant pas cette opinion. «L'agence n'est pas de mauvaise foi. Elle est tout simplement sous-dimensionnée par rapport aux besoins grandissants. En quatre ans, elle est passée de 10 à 120 salariés, mais cela ne suffit plus pour assurer le suivi et la gestion des factures émises par les milliers de fournisseurs.» Selon l'association, le responsable de cette surchauffe est tout simplement EDF.
Si l'entreprise nationale bénéficie d'une compensation sur le rachat de l'électricité, les frais de gestion sont entièrement à sa charge. D'où sa frilosité pour étoffer le service qui centralise tous les dossiers nationaux. Ces nuages risquent de refroidir un peu plus des clients potentiels et assombrir l'horizon d'une filière déjà malmenée depuis la baisse des tarifs imposée par l'État en 2010. «Après la lourdeur administrative qui ralentit le montage des dossiers, puis la tarification qui réduit le rendement, ces oublis regrettables nous compliquent encore plus la tâche», avoue un installateur qui veut tout de même croire en des lendemains plus radieux. «Les panneaux photovoltaïques restent un placement rentable et ils s'inscrivent dans une logique de développement durable.»

Hespul Énergies renouvelables et efficacité énergétique. Contact: tél.04.37.47.80.90; www.hespul.org.

Le compteur électrique communicant qui étale votre vie privée

01net du 13 janvier 2012

Le nouveau compteur électrique Linky d'ERDF a été piraté par un petit groupe de hackers allemands. Ce qu'ils y ont découvert fait un peu froid dans le dos.
Benjamin Gourdet

Le compteur électrique intelligent d'ERDF baptisé Linky en France, ou Smart Meter à l'étranger, a dès sa sortie été l'objet de nombreuses critiques. D'une part, son prix exorbitant (entre 120 et 240 euros) pourrait, malgré l'engagement pris d'ERDF pour une gratuité, être pris en charge par le consommateur.

Par ailleurs, en décembre 2010, l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) déclarait que « si le compteur Linky, tel qu’il est actuellement conçu, apporte des bénéfices en termes de comptage et de gestion du réseau électrique, voire de diminution du contenu CO2 du kWh électrique, ses bénéfices pour le consommateur en termes de maîtrise de la demande restent encore théoriques ». Ce qui a poussé les élus Europe Ecologie/Les Verts de la ville de Paris à rejeter la décision ministérielle d'installation de l'appareil.

Enfin, ce sont surtout ses aptitudes à communiquer des données bien plus personnelles que de simples relevés de consommations électriques qui ont fait le plus de remous. Et c'est précisément sur ce point délicat que nos « pirates technophiles » allemands entrent en scène. En « hackant » le petit boîtier, ils se rendent compte qu'il est capable d'identifier exactement le type et le nombre d'appareils connectés dans votre foyer. Pratique pour automatiser le paiement de la redevance audiovisuelle ! Pire, il peut même savoir précisément la chaîne de télé que vous êtes en train de regarder ! Sur le modèle testé fourni par une société allemande, ils s'aperçoivent que toutes les données transitaient entre le compteur et les serveurs de manière non cryptées.
Enfin, poursuivant leurs investigations, ils falsifient les données envoyées à l'aide d'un programme d'émulation, faisant croire que le foyer raccordé au Smart Meter n'avait pas consommé d'électricité pendant deux mois ! Et d'après eux, le piratage de l'appareil est à la portée de tous ou presque, à l'aide de simples outils Windows.

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