15/01/2012
Les vrais sujets ?
Le "folklore" en politique masque les insuffisances des candidats : cheveux longs, idées courtes !
Hubert Ulvé, qui a passé beaucoup de sa vie active en boite de nuit, est passionné de "breton" et d'écologie, une passion à la mode aujourd'hui, mais qui masque souvent l'absence de projets sur les sujets de société...
Doit-on rire de cette polémique sur le "i" ou "y" d'un pancarte, qui aurait du tout simplement afficher "Mairie"... sans aucune fioriture ? Peut-on rappeler à ces aimables "bretonnants" qu'il existe plusieurs transcriptions en langue européenne de l'arabe, qui ne dispose pas de voyelles... Comme dirait Pascal, on peut être effrayé devant l'espace qui sépare l'infiniment grand de l'infiniment petit...
La "vieillesse" et sa demande nouvelle de liberté, la "médecine généraliste", qui s'invite dans le débat politique à Quiberon (et évidemment à Saint Pierre), la formation "bénévole" à tous âges sont des sujets autrement plus préoccupant dans notre presqu'île et dont le financement est loin d'être acquis...
A quand un véritable débat à Quiberon ou à Saint Pierre ? Doit-on attendre 2014 ?
Un Français sur 7 vit seul chez lui
Le Figaro du 5 janvier 2012
En 50 ans, le poucentage de personnes résidant seules est passé de 6 % à 14 %.
DÉMOGRAPHIE 14 % des Français vivent seuls, soit un habitant sur sept. Ils sont ainsi 8 764 000, dont 5,2 millions de femmes et 3,6 millions d’hommes. C’est une étude de l’institut national d’études démographiques qui vient d’en faire état, d’après le recensement de 2007. Une proportion qui a considérablement augmenté depuis cinquante ans puisqu’en 1962 ils n’étaient que 6 %. Alors que les femmes restent plus nombreuses que les hommes à résider seules, la proportion des hommes a pourtant connu une plus forte hausse : elle a triplé de 1962 à 2007, passant de 4 % à 12 %, alors que celle des femmes a doublé, passant de 8 % à 16 %.
Des jeunes en situation précaire qui forment des couples tardivement, des ruptures conjugales chez les adultes, l’allongement de la de vie pour les seniors : autant de facteurs qui expliquent cette tendance durable.
Les raisons de cette tendance, que les spécialistes annoncent s’accentuer encore dans l’avenir, sont très variées en fonction du sexe et de l’âge. Néanmoins, trois grandes catégories se distinguent : les jeunes qui, avec la durée des études et une situation financière souvent précaire, forment des couples assez tardivement, les adultes dont la vie conjugale est de plus en plus émaillée de ruptures, et enfin les personnes âgées qui, avec l’allongement de l’espérance de vie, connaissent très fréquemment le veuvage. « Entre 1982 et 2007, le retard du début de la vie en couple chez les jeunes conduit à un doublement de la proportion de ceux résidant seuls dans leur logement », relève l’ined.
Les divorces ont, quant à eux, augmenté la proportion des personnes résidant seules jusqu’à 60 ans pour les femmes et 70 ans pour les hommes. Aux grands âges, au-delà de 80 ans pour les femmes et de 90 ans pour les hommes, le nombre de Français qui vivent seuls continue à progresser. « L’entrée en institution est plus tardive d’une génération à l’autre, explique Laurent Toulemon, démographe à l’ined. Les vieux n’ont plus du tout envie d’y entrer ni d’aller chez leurs enfants, ils veulent très majoritairement rester vivre chez eux, ce qui est certainement la conséquence d’une amélioration de leur santé et de leurs moyens financiers. »
Nouveau mode de vie
Pour l’expert, c’est parmi cette catégorie que se dessine un enjeu majeur et déjà palpable. « C’est un phénomène appelé à devenir massif, le besoin d’aide au maintien à domicile va exploser et obliger à reconsidérer l’approche de la prise en charge du vieillissement », assure-t-il.
Si ces statistiques traduisent des tendances sociétales que l’on soupçonnait, une donnée nouvelle ressort de l’étude de l’ined. Une personne sur dix recensée comme vivant seule dans son logement ne l’est pas véritablement tout le temps, faisant émerger un nouveau mode de vie. Il y a les pères séparés qui vivent seuls la semaine mais avec leurs enfants le week-end, les jeunes qui reviennent chez leurs parents en fin de semaine mais, surtout, de plus en plus de couples qui vivent partiellement ensemble, ce que les Anglo-saxons appellent le « living a part together ». Un mode nomade et « à la carte », tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, selon des jours choisis, l’humeur et les mobilités géographiques. « Ils veulent garder leur autonomie, constate Laurent Toulemon. Ce qui pose un problème statistique de comptage mais soulève aussi un questionnement social : avoir ces modes d’hébergement variés traduit-il une aisance financière ou au contraire une précarité ? »
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Blog, au pied du chateau de Sceaux
10 janvier 2012
Les médecins généralistes disparaissent
Gilda Roméo, médecin généraliste à Sceaux
"Trop peu de jeunes médecins sont formés, et aucun ne veut s'installer en libéral." © Elodie Ratsimbazafy
« Je suis en secteur 2, avec des honoraires libres (35 euros la consultation) pour avoir le temps de soigner mes patients, et pour être mieux rémunérée. A Sceaux, il y a une douzaine de généralistes, ce qui n’est pas énorme pour 20000 habitants. Ceux qui partent en retraite ne sont pas remplacés. Ces dernières années, on a formé trop peu de médecins dans une stratégie à courte vue de baisse des dépenses de santé. Et ces jeunes médecins ne veulent plus s’installer en libéral. Trop contraignant, et pas assez lucratif, surtout ici, vu les prix de l’immobilier ! Ils veulent tous être salariés. Un problème social va se poser. Les riches se feront toujours soigner en allant directement consulter un spécialiste, mais les autres ? Nous nous sommes réunis plusieurs fois, avec le maire, pour parler du devenir de la médecine générale à Sceaux. Le problème a l’air assez insoluble ».
En sortant du cabinet du docteur Romeo, nous avons interrogé Philippe Laurent, le maire. Qui se dit « conscient du danger de désertification médicale, en ce qui concerne les généralistes, puisqu’il y en a moins de quinze, quasiment tous âgés de plus de 50 ans ». Ces trois dernières années, quatre sont partis, aucun n’a été remplacé. Evolution inquiétante au regard du vieillissement de la population, et de son maintien de plus en plus fréquent à domicile.
Le maire nous a expliqué avoir pour projet l’installation d’une maison de santé. Des locaux de 2000 ou 3000 mètres carrés loués par la ville, pour un prix raisonnable, à des professionnels de santé. Projet "en attente", admet-il, jusqu'après les élections municipales de 2014... Car il nécessite le réaménagement de la place Charles-de-Gaulle, en centre-ville (enfouissement du parking, constructions en surface) que certains Scéens ne voient pas d'un bon oeil. Philippe Laurent veut donc d’abord rassurer sur la teneur des travaux envisagés qui, pense-t-il, ont contribué à lui faire perdre les dernières élections cantonales.
Le breton à la Mairie de Quiberon, Ty ou Tï, l'écriture de la discorde
Télégramme du 13 janvier 2012
Mercredi 7décembre au cours de l'assemblée générale de l'association Culture et patrimoine, Hubert Ulvé, défenseur de la langue bretonne, avait apostrophé le maire sur l'inscription de la porte d'entrée de la mairie «Ty Ker» alors qu'il aurait fallu inscrire selon lui «Tï Kêr».
«Pas de mairie en Bretagne qui mette "Ty"»
Hubert Ulvé persiste et signe. «Le maire a indiqué qu'il avait pris conseil auprès de linguistes bretons, je les ai contactés, ils m'ont affirmé n'avoir jamais eu de contacts avec celui-ci. J'ai pris contact avec Olier ar Mogn, directeur scientifique à l'Office public de la langue bretonne, qui m'a envoyé un écrit que je vous présente, stipulant que l'orthographe correcte de maison est Tï. Je suis militant breton et il n'y a pas de mairie en Bretagne qui mette Ty, on ne change pas l'écriture, c'est non culturel. Je regrette que certains restaurants affichent leur menu avec des mots bretons mal orthographiés. L'office de tourisme lui-même fait des fautes en cette matière, alors qu'on a la chance d'avoir une médiathèque possédant de nombreux ouvrages de connaissance de la langue».
Le maire défend le breton vannetais
Sur ce sujet de discorde, le maire, Jean-Michel Belz maintient sa position. «Comme je l'ai dit pendant l'assemblée générale de Culture et patrimoine, je parle et j'écris couramment le breton, j'ai toujours défendu le breton vannetais, aussi l'inscription est parfaitement conforme».
Université tous âges à Vannes, une belle année au programme
Télégramme du 3 janvier 2012
L'Université tous âges (UTA) de Vannes et sa région compte 1.300 inscrits. Pour le second semestre, elle enrichit son offre de cours et propose un programme culturel varié.
Deux dominantes font particulièrement recette àl'UTA: l'histoire et l'art contemporain. Ainsi, cinq cours débutent ce mois-ci: «préhistoire et archéologie», «histoire contemporaine: penser et construire l'Europe», «histoire du paysage», «art contemporain: analyse d'oeuvres», et «art contemporain: les artistes locaux». En outre, trois nouveaux cours s'ouvrent cette année: «l'art en Bretagne aux XIXe et XXe siècles» (également dispensé sur les antennes d'Arzon et Questembert), «histoire de la musique: lecture d'oeuvres», et «initiation à l'art roman» (sur l'antenne de Muzillac). Sans oublier des cours d'aquarelle et de dessin pour tous niveaux. L'UTA propose également un cours d'allemand niveau intermédiaire (29 séances).
Les langues étrangères en plein boum
La tendance est d'ailleurs au développement des langues étrangères. «Le club d'anglais (niveau faux débutants) remporte un franc succès et compte dans ses rangs de nombreux actifs», note Isabelle Letiembre, directrice de l'UTA. Les volontaires peuvent encore le rejoindre pour discuter, un mercredi par mois, de l'actualité dans la langue de Shakespeare.
Voyages : cap sur la Sicile et la Hollande
Sur le plan culturel, il reste quelques places pour les voyages en Sicile (du 2 au 9 mars, en avion au départ de Paris, entre 1.435 et 1.470 €) et en Hollande (du 7 au 16 mai, en car, entre 1.710 et 1.795€). Des stages (peinture, initiation aux hiéroglyphes, informatique, photo numérique) sont aussi ouverts. Par ailleurs, l'UTA invite le 21janvier, dans le cadre des Hivernales de Jazz, Roland Becker (musicien et sonneur) et Régis Huiban (accordéoniste). Le concert, ouvert à tous, aura lieu à l'amphithéâtre du lycée Saint-Paul (entre 8€ et 12€). Il sera précédé d'une conférence de Roland Becker (réservée aux adhérents de l'UTA) sur l'histoire de la musique bretonne.
Pratique Renseignements: tél.02.97.63.41.41. Tarifs: 34 € la cotisation (30€ pour les Vannetais) + le prix des cours.
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