09/01/2012
Les Forains et la Sellor
La catastrophe "prévisible" à Lorient : la Sellor, l'ennemi juré de la Sagemor, empêtrée dans la "Base Sous-Marine" de Lorient
Yves Le Drian a laissé à son successeur à la tête de Lorient quelques "grenades à retardement". Dans la tradition de la gestion de gauche, les finances rattrappent toujours les projets mal ficelés ! et c'est le cas de cette base sous-marine, qui est pourtant un site merveilleux...
La "Flore", qui est un sous-marin récent "passionnant", est accompagnée d'une scénarisation audiovisuelle complètement "louf", qui a du coûter une fortune. Les pauvres enfants, soumis à un matraquage audio et visuel incompréhensible, en ressortent totalement désorientés...
Le musée "Tabarly", appelé Cité de la Voile, est beaucoup trop cher pour un contenu médiocre et inutilement sophistiqué.
Une "billeterie" en "cabane de chantier", où les employées sont aussi aimables qu'à l'entrée d'une prison...
Du "macadam" répandu en piste d'atterrissage entre les bâtiment donne une impression de "chantier". La seule réussite pour l'instant : l'immeuble de Jean-Pierre Dick et un resto "sympa" spécialisé dans les tartines et sandwichs...
A Lorient, comme ailleurs, on ne peut attraper les mouches qu'avec des "biscuits" ! La compétence de la Sellor est totalement "out"... La seule issue : abandonner une gestion "stupide de gauche" et "privatiser" rapidement l'ensemble du Site... Les résultats financiers seront très vite meilleurs !
Cité de la voile à Lorient, un super palais des congrès
Télégramme du 9 janvier 2012
Quatre ans après son ouverture, la Cité de la voile peine à attirer les visiteurs. Cap l'Orient vient pourtant de renouveler sa confiance à son gestionnaire, la Sellor. Son directeur, Thierry Fréchier, cherche un second souffle.
De 112.000 visiteurs en 2008, le nombre de visiteurs est passé à 70.000 en 2011. La cité de la voile est-elle en perdition?
Thierry Fréchier: «Quand la cité a été ouverte en 2008, la fourchette de fréquentation dans les études allait de 70.000 à 140.000 visiteurs par an. En 2011, on a ouvert le sous-marin Flore. C'est un problème de vases communiquants. On a un bassin de visiteurs qui répartit ses choix en fonction de la nouveauté. Ça joue sur les ailes de saison. Hors saison, on s'adresse à une clientèle qui est à 90% de proximité. On ne perd pas de visiteurs en été, mais seulement la clientèle de proximité qui connaît déjà la Cité. 50% des visiteurs de la Cité de la voile ont acheté leurs billets au point info central de la base des sous-marins et 60% pour les visiteurs du sous-marin. Il y a maintenant sur la base des sous-marins, une billetterie commune, une offre économique globale. Plutôt que de passer son temps à se poser la question de savoir si ça marche, ou pas, regardons le curseur global.
Le curseur, actuellement sur 70.000 visiteurs annuels, peut-il remonter à 100.000 ?
100.000 visiteurs, ça n'est pas possible. On l'attendait pour le démarrage, c'est tout. L'objectif est de maintenir le chiffre à 70.000 visiteurs.
Cette érosion était donc attendue ?
Oui, mais l'ouverture de la Flore a accéléré le processus. Tous les sites muséographiques renouvellent leur muséographie, pour attirer de nouveaux visiteurs. Chaque année, il convient de renouveler de 10% à 20% la muséographie. Le renouvellement conditionne la fréquentation. On peut traiter cela comme une donnée de base. Ou bien on se flagelle, ou bien on réfléchit.
L'érosion n'a pas été anticipée? Pourquoi ne pas avoir renouvelé la muséographie plus tôt?
Ce sont les collectivités qui investissent, qui ont leur propre rythme d'affectation budgétaire. En outre, les expositions temporaires pouvaient se substituer au renouvellement. On en a organisé trois: la première sur Éric Tabarly, la deuxième sur les voiliers volants et la troisième sur les tours du monde. La quatrième, «Dans la coulisse d'une course», est en cours de montage. On s'est rendu compte que ces expos temporaires palliaient peu à peu cette érosion. Le fléchissement des premières années n'était pas inquiétant. Il n'y avait pas d'urgence. Le fléchissement net en 2011, incite à accélérer le mouvement.
Comment et quand allez-vous renouveler l'exposition temporaire ?
On y réfléchit. On a lancé un appel d'offres et confié une étude à une société connue dans le domaine de la muséographie: la société Lord Culture. Le résultat de l'étude devrait être connu fin juin.
Quel est le cahier des charges ? Le montant de l'enveloppe disponible dédiée à ce renouvellement ?
Lord Culture doit nous proposer un renouvellement de l'expo de 1.500m² au premier étage, phase par phase. De façon à offrir chaque année une nouveauté au client. Le coût de l'étude est de 60.000€. Pour le montant alloué à ce renouvellement, on ne veut rien s'interdire pour l'instant. Il n'est pas bon de brider des gens qui réfléchissent. On jugera de la pertinence de la proposition. Le coût n'est pas le seul critère.
Comment dégager un financement, alors que les résultats d'exploitation sont en baisse ?
On peut se trouver d'autres financeurs. Des mécènes. On l'a déjà fait pour la première expo temporaire sur Éric Tabarly, financée par l'association Éric Tabarly, qui elle-même a trouvé des mécènes.
Et où en est l'idée d'accueillir d'avantage de séminaires ?
L'étude de marché doit être validée prochainement. L'idée est de transformer la salle dédiée aux expositions temporaires en salle d'accueil, de séminaires, ou des congrès. Notre auditorium de 134places est trop petit dans certaines circonstances et il y a une vraie clientèle d'entreprises intéressées, qu'on ne peut pas accueillir actuellement faute de place.
Quel est l'objectif actuellement ? Quelles sont les ambitions de la Sellor pour la Cité de la voile. Faut-il en faire un super-palais des congrès ? Un établissement à vocation touristique ?
Ça ne semble pas très clair.
S'il n'y avait pas la Cité de la voile, il n'y aurait pas de salon des multicoques à Lorient, ni de Volvo Race. C'est le phare rayonnant de la politique nautique de l'agglomération et on veut satisfaire cet objectif. L'exposition temporaire se terminera fin 2012. La question est de savoir ce qu'on va faire en 2013. Une étude de marché menée par la Sellor et d'autres partenaires est en cours pour quantifier le marché d'accueil de séminaires. La décision définitive sera prise dans le courant de l'année. Il n'y aura pas de compétition avec le palais des congrès. Si cela se fait, ce sera une salle très modulable. Un aménagement allégé pour des séminaires de demi-journée par exemple.
Le déficit de la Cité de la voile va-t-il pouvoir être absorbé par la collectivité ?
La collectivité maintient sa subvention globale au fonctionnement des équipements gérés par la Sellor (1): 2,4M€ en 2011. La subvention est maintenue en 2012. On affecte 1,4M€ pour la Cité. À nous de nous débrouiller pour ne pas faire de pertes, de réduire les charges.
Où allez-vous serrer les boulons ? Que pèse la fermeture de la Thalassa? Allez-vous supprimer des emplois ?
La fermeture de la Thalassa permet de réaffecter des moyens. Mais ça ne bouleverse pas les équilibres globaux. Aucune suppression d'emploi n'est envisagée. Nous allons étudier des réductions de charges à la cité. On va regarder les courbes de fréquentation et voir comment on peut aménager les horaires d'ouverture pour réaliser des économies de gardiennage ou de ménage.
Forains à Lorient, fin du mouvement... jusqu'à lundi
Télégramme du 8 janvier 2012
Comme promis, les forains ont fait une démonstration de force en centre-ville hier. Ils ont fini par obtenir un rendez-vous en mairie lundi matin, qui déterminera la suite de leur mouvement.
Faute d'avoir obtenu un rendez-vous avec Norbert Métairie dans les plus brefs délais (une date fin février leur a été proposée vendredi, mais ils l'ont aussitôt refusée), les forains ont décidé de faire une petite démonstration de leur force de frappe. Et cette fois, c'est un concert de klaxon qui a été offert aux promeneurs du centre-ville. Dans le sillage d'une grosse trentaine de poids lourds, mais aussi de caravanes et autres véhicules, les familles de la fête lorientaise ont organisé un joyeux bazar aux abords de la place Jules-Ferry.
Opération escargot
C'est vers 14h45 que le long cortège a commencé à envahir le quai des Indes. Opération escargot: à un rythme de tortue, les poids lourds ont progressivement investi le boulevard du Général Leclerc, l'ont redescendu, pour revenir quai de Rohan et... repartir pour un tour. «Tant qu'on n'aura pas ce rendez-vous, on ne s'arrêtera pas», lâchait Yohann, 24 ans. L'homme a trois fêtes lorientaises au compteur. «Une belle fête, vraiment. Qui ne serait plus la même ailleurs». Reparti en début de semaine pour des vacances à Paimpol, il n'a pas hésité avant de remonter dans le camion. «Et je reviendrai lundi, et mardi encore s'il le faut. Sans aucun problème». Lui comme la grosse centaine de manifestants réclame toujours la même chose: demeurer parc Jules-Ferry au-delà de 2013, quand l'espace sera entièrement réaménagé. Et obtenir des garanties fermes pour l'avenir de la part du premier magistrat de la ville.
Soutiens spontanés
Leur mouvement revendique le soutien de la plupart des commerçants du secteur. Hier, ils ont également obtenu les encouragements spontanés de nombreux Lorientais, assistant à leur défilé comme au spectacle, comme Yvonne et Jean-Pierre, 67 et 70 ans. «Le parc Jules-Ferry, c'est leur place! Ça va devenir une prairie, je ne vois pas en quoi ça empêche de les y accueillir. Et leur présence est importante pour les Lorientais et les commerçants. Quand on fait les courses de Noël, on emmène les enfants et petits-enfants, qui profitent de la fête...». Une fête qui a pourtant failli tourner au vinaigre. Vers 18h, un feu de branchage et de pneus a été allumé, à l'entrée du parc, le ton commençant à sérieusement monter. Peu avant 19h, un coup de téléphone faisait enfin retomber la pression. Le premier adjoint, Yves Lenormand, les recevra lundi, à 11h.
«Si lundi on n'a rien...»
«Cela fait quatorze mois qu'ils nous baladent, ça ne sert à rien», tonnaient alors quelques jeunes au sein du groupe. Après quelques échanges, la fin du mouvement était actée, du moins pour hier. Vers 19h15, les pompiers pouvaient éteindre les flammes. Mais les forains préviennent: «On reste à Lorient. Si lundi on n'a rien, ce ne sera plus la même qu'aujourd'hui. On bloquera la ville».
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