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08/12/2011

Moquette et rivalité ?

La minorité de gauche peut-elle faire la loi au Conseil Général du Morbihan ?

La salle des débats du Conseil Général à Vannes est un espace de calme et de sérénité : moquette généreuse, espace en hauteur avec charpente apparente, sonorisation de qualité, huissiers empressés...

L'atmosphère semble "délicieuse" et délicate entre conseillers généraux, qui commencent leurs interventions avec un "chers confrères" suave...

Oui, mais les "orientations budgétaires" de 2012 cachent en fait des questions de principe :

L'eau "potable" dont l'organisation de production et de distribution en Morbihan est un empilement de structures communales, syndicales...dont la gestion fait le bonheur de quelques caciques bien en place ! Avec des préoccupations très égoïstes, soutenues pour une fois par la "Gauche" locale (Métairie et Pellois). Pour eux pas de "partage"... au fond la gauche à reculons !

Les délégations de services publics, comme la desserte des Iles, ne font pas le bonheur des iliens, notamment ceux de Groix, qui venus en autocars rue de Saint Tropez avec une bonne demi-heure de retard, n'ont pu faire qu'un aller-retour dans la salle des débats, masquant ainsi les efforts de "Gégé", qui s'emberlificotait avec le dossier de l'eau potable...

Le SDTAN, en deux mots le plan départemental "fibre optique" pour 2030, qui n'aboutit à rien de concret !

Les finances du Département, dont une bonne part est déjà absorbée par l'APA et le RSA...

L'atmosphère devient vite irrespirable, tant les conseillers généraux de gauche rappellent la "déculottée" des sénatoriales au Président, qui reste encore député jusqu'en juin 2012... bref, une ambiance de cour de récréation, qui n'ajoute rien aux débats de fond, mais qui symbolise diaboliquement le caractère revanchard de la Gauche, qui n'est ni majoritaire, ni au pouvoir en Morbihan...

Du calme, Messieurs les Conseillers Généraux ! Une bataille n'est pas la Guerre !


Conseil général du 6 décembre 2011, vaguelettes autour de l'eau
Télégramme du 7 décembre 2011

Alors qu'elle ne figurait pas au menu, la politique menée par le syndicat départemental de l'eau s'est invitée, hier, à la table du conseil général réuni pour deux jours en session d'orientation budgétaire.
En plat de résistance de cette première journée de travail: la politique départementale de l'eau. Afin d'être plus efficace dans «un domaine essentiel pour l'avenir du Morbihan», le conseil général souhaite renforcer et cibler ses interventions dans le sens d'une organisation qui protège la ressource, organise la production et gère les échanges d'eau.

Forcer la main des communes ?
Cette politique, dans son application, n'est pas du goût de l'opposition. Elle le fera savoir par la voix de Norbert Métaire (Lorient). «Sous couvert d'une politique volontariste, vous évoquez une gestion mutualisée de la ressource qui implique finalement que l'eau ne peut être gérée que d'une façon à l'échelle départementale. Votre proposition d'orienter les aides aux seules collectivités exerçant la compétence production est inacceptable dans la mesure où elle remet en cause la volonté des territoires à gérer au plus près la question de l'eau». Une allusion à peine voilée au syndicat départemental de l'eau (présidé par Aimé Kerguéris) et à son souhait, contesté par nombre d'élus locaux morbihannais, de prendre la compétence production. Réplique de François Goulard, président du conseil général: «Le conseil général et le SDE sont deux entités séparées. Et il n'est pas question pour le Département de régenter ce que les communes décident au sein d'un syndicat (...) Ceci dit, les orientations prises par le SDE sont bonnes. Pour faire face aux imprévus, il est nécessaire de pouvoir disposer de la compétence production (...). Il est illusoire de croire, comme le pense un syndicat côtier (NDLR: le président ne donnera pas de nom), qu'en travaillant seul, cela ira mieux (...) ». Et de clore le débat par cette phrase:«En jouant seul pour son compte, difficile, ensuite, de parler de solidarité».

Tacle à la conseillère de Groix

Contre toute attente, l'attaque la plus vive à laquelle François Goulard aura à faire face durant cette journée proviendra de son propre camp. La faute à qui? À DeniseGuillaume. La conseillère générale de l'île de Groix a, en public, dénoncé la politique départementale en matière de desserte insulaire. «Un seul navire en hiver, c'est inadmissible. Un seul service nuit au quotidien des Groisillons. Une famille a quitté l'île. D'autres vont suivre. Où est la solidarité départementale? L'aide aux territoires qu'elle implique, elle n'existe que sur le papier». Tacle du président qui est aussi député: «Vous devriez vous intéresser de plus près au travail parlementaire. Je viens d'obtenir une dotation de fonctionnement plus avantageuse pour les îles (...). Personne, ici, ne prend le dossier de Groix à la légère. Dans le Morbihan, aucune île n'est oubliée».
• Yann Le Scornet

CG en bref
Télégramme du 7 décembre 2011

Numérique : du haut-débit au très haut débit
Face à l'enjeu que représente l'aménagement numérique en termes d'attractivité et de compétitivité du territoire, le Département se positionne clairement comme l'autorité organisatrice de la réflexion et de l'action. Il l'a déjà fait, à partir de 2007, en initiant le projet «Morbihan haut débit» et le contrat de partenariat public privé (PPP) avec France Télécom qui a permis la résorption des zones blanches. Aujourd'hui, le Morbihan présente à cette session un schéma directeur territorial d'aménagement numérique (SDTAN) qui donne une vision cohérente et une stratégie d'ensemble de déploiement de la fibre optique. Contrairement à «Morbihan haut débit», projet opérationnel, le SDTAN est un outil stratégique. Il n'a pas vocation à prendre en charge l'action, mais à en garantir la cohérence à l'échelle départementale en vue d'un aménagement équilibré du territoire. Le SDTAN a une valeur indicative et vise à favoriser la cohérence des initiatives publiques et leur bonne articulation avec l'investissement privé. Il constitue un document de référence pour l'obtention des crédits nationaux dédiés au déploiement du très haut débit. Cela dans le but de raccorder progressivement l'ensemble des Morbihannais à la fibre optique pour permettre un accès au très haut-débit pour tous à l'horizon 2030.

Ile d'Arz : la Finist'mer à la barre
Le Département a décidé de confier à la Société Finist'Mer la délégation de service public pour l'exploitation du service de desserte en passagers et en marchandises de l'Ile d'Arz. En compétition avec deux autres concurrents, dont la Compagnie du Golfe (groupe Véolia), détenteur de la délégation depuis 2006, l'offre de Finist'Mer a été à la fois la plus riche en termes de services et celle qui était économiquement la plus intéressante pour le Département. La prise en charge des liaisons par Finist'mer se fera à partir du 1er janvier 2012 pour une durée de six ans et demi.

Conseil général, pas de cadeau entre Goulard et Pellois
Télégramme du 8 décembre 2011

Le ton est monté, hier, au conseil général du Morbihan, à propos du prochain budget. Le Département évoquait les grandes lignes de ce que sera son action pour 2012.


Les orientations budgétaires du conseil général tiennent dans un document de 150 pages que les présidents des principales commissions (action sociale, économie et infrastructures, éducation sport et culture) ont présentées hier. Cela dans un contexte financier «contraint» qui a été brossé par MichelPichard et qui peut se résumer par un accroissement des charges de 3,6% et des recettes, en hausse de 2,7%. Le Morbihan continue à tirer son épingle du jeu grâce aux droits de mutation (taxe sur les transactions immobilières) et son faible niveau d'endettement. Il parviendra à investir80millions d'euros en interventions directes (routes, collèges, numérique, etc.) et 80millions d'euros de manière indirecte à travers les aides aux collectivités du département.

La crise de la dette
En ce qui concerne les deux piliers des interventions du conseil général, l'action sociale et les infrastructures, 2012 verra l'élaboration d'un nouveau schéma de protection de l'enfance, la création de 79 nouvelles places en Ephad, la poursuite du programme d'infrastructures routières, avec priorité aux axes nord-sud, et la mise en service du collège de Plescop. Pour François Goulard, la politique du conseil général ne peut pas s'exempter du contexte de crise des finances publiques et des dettes souveraines. «Pour l'instant, a-t-il dit, les collectivités ne sont pas directement affectées mais nous devons nous préparer à des années difficiles». «L'évolution des choses, depuis quelques mois nous conduit à être plus prudents et à avoir plus de rigueur, le mot ne doit pas faire peur».

Faire des économies
La réponse à l'augmentation des dépenses sociales et à la crise se trouvera dans les efforts de gestion. Les perspectives pour 2012 ne sont pas mauvaises, indique François Goulard. L'objectif sera, toutefois, d'être au-dessous du plafond de chaque enveloppe budgétaire «à chaque fois que des économies seront possibles». «Cela fait huit mois que vous présidez et que nous attendons toujours de nouvelles orientations», a répondu Hervé Pellois, s'arrêtant sur le départ du directeur général des services, «remercié à la hussarde», la direction de la communication, «démantelée», «le climat de défiance dans les services». «À vouloir chasser la supposée mauvaise graisse, vous êtes en train de décourager et de démotiver nos équipes».

Subalterne et médiocre
«Votre projet politique est absent», «c'est comme si votre philosophie se résumait à un discours de rigueur», a ajouté Hervé Pellois qui «ne trouve pas trace d'une politique organisée autour de véritables projets de services publics départementaux». La réplique de François Goulard a été brève et sèche: «Je ne trouve dans vos propos qu'attaques personnelles, ils sont subalternes et médiocres».
• Gabriel Simon

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