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25/09/2011

Grand public d'abord ?

L'informaticien de base est désormais "un particulier" !

La révolution industrielle a encore une fois changé la donne de "l'innovation" ! Dans l'apport des technologies successives la mise à disposition du consommateur intervient rapidement par la baisse des prix rapide des nouveaux produits. La consommation s'accélère, lorsque les volumes de production progressent et que les nouvelles technologies se substituent aux anciennes.

En informatique il a fallu attendre les années 1995 et l'introduction du Web pour voir percer le "pouvoir" du consommateur. L'entreprise, l'école, les administrations d'Etat et les collectivités locales sont aujourd'hui dépassées par le "grand public" dans l'utilisation des dernières technologies. A tel point que les directeurs informatiques redoutent l'introduction dans le réseau local de terminaux appartenant au personnel de l'entreprise.

Avec les réseaux sociaux, l'achat à distance, les télé-démarches, l'information sur demande les infrastructures informatiques vont devoir évoluer dans le sens du consommateur ! Un bouleversement sans précédent en entreprise !


Anticiper les évolutions de l’informatique dans les entreprises. (1)
ZD Net du 24 septembre 2011
Louis Naugès


J’ai une excellente nouvelle pour les DSI et responsables informatiques des entreprises de toute taille, de tout secteur, de tout pays : anticiper les évolutions majeures qui vont se produire dans le Système d’Information de leur entreprise devient chaque jour plus facile.
Il existe maintenant un indicateur avancé des outils et usages qui seront déployés demain dans toutes les entreprises : il a pour nom... le grand public.
«Consumerization of IT»
Entre 1980 et 1995, les outils informatiques mis à la disposition de leurs collaborateurs par les entreprises étaient, dans la majorité des cas, plus avancés que ceux dont ils disposaient chez eux.
Ce décalage c’est inversé, il y a une quinzaine d’années, avec le décollage du Web à partir de 1995.
Depuis le début des années 2000, ce mouvement c’est accéléré et, aujourd’hui, la majorité des personnes ont, à leur domicile et avec elles, des outils informatiques plus performants que ceux qu’elles trouvent en poussant la porte de leur bureau.
Au lieu de se lamenter devant cette situation, je propose au contraire de «positiver» et de s’en servir comme d’un moyen simple permettant d’anticiper quelles seront les technologies qui seront déployées dans les entreprises.


En informatique comme dans beaucoup d’autres domaines, la vitesse d’introduction d’une innovation suit la célèbre courbe de Gauss, avec les cinq familles d’utilisateurs :
- Les innovateurs : ils sont à l’affut de toute nouveauté et acceptent les imperfections initiales des outils. Ils sont capables de faire la queue devant une boutique Apple pendant 24 h pour être les premiers à acheter un iPhone5 ou une tablette iPad2. Ils sont moins nombreux devant une boutique qui commerciale le dernier Windows Phone !
- Les premiers à adopter : ils n’hésitent pas à choisir une technologie émergente, même si elle est encore imparfaite, en version ß.
- La majorité initiale : convaincus par les premiers utilisateurs, ils vont trouver normal de déployer des outils qui ont déjà fait leurs preuves.
La majorité tardive : ils adopteront une technologie quand plus de la moitié du marché sera déjà équipé et qu’il deviendra difficile de justifier son rejet.
- Les traînards : ils se font une gloire d’être les derniers à adopter les nouveaux outils.
L’hypothèse faite dans ce texte est qu’il existe un décalage important entre les courbes de Gauss grand public et professionnel.


Toute la difficulté consiste à évaluer, outil par outil, usage par usage, le délai qui sépare ces deux courbes : 1 an, 3 ans, 5 ans ou plus ?
Ces courbes de Gauss sont trop souvent utilisées uniquement pour anticiper l’arrivée de nouveaux outils. Elles ont, à mon avis, un rôle au moins aussi important pour prévoir... l’abandon des outils existants.
Ce dernier point est capital dans le monde des entreprises au vu de la difficulté qu’elles ont à abandonner une solution installée, stable et bien maîtrisée en interne.
Regardons successivement ces deux cas de figure.
Anticiper l’arrivée des nouvelles technologies
Ce projeter dans le futur, c’est la partie la plus passionnante d’une veille technologique, surtout dans le monde de l’informatique !
Postes de travail mobiles, réseaux LTE très haut débit, serveurs dans le nuage, réseaux sociaux d’entreprise, SaaS... Nous vivons une époque formidable en termes d’innovation.
Je constate avec plaisir que le délai qui sépare l’arrivée d’une nouvelle technologie dans le grand public et l’entreprise a tendance à se réduire.


Je prendrai un seul exemple : 18 mois après l’arrivée de l’iPad sur le marché et son succès spectaculaire dans le grand public, la plus grande compagnie aérienne du monde, United Airlines, a pris la décision d’équiper 11 000 pilotes d’iPad, pour remplacer une mallette qui contient 17 kg de documents.
Anticiper la mort des technologies existantes
Se transformer en «croque-mort» de solutions informatiques en fin de vie n’est pas toujours le plus beau métier du monde, mais c’est une activité indispensable pour éviter que les entreprises ne finissent elles aussi dans un cimetière.
Réseaux X25, PC Windows et suites bureautiques obèses, applications en mode client/serveur, schémas directeurs à 5 ans... la liste est longue des antiquités dont il devient urgent de se séparer.
Autant je suis heureux de voir les nouvelles technologies acceptées de plus en plus vite par les entreprises, autant je suis inquiet quand je vois à quel point la longévité des technologies obsolètes a tendance à s’accroître.
L’incroyable résilience des vieilles solutions de messageries que de trop nombreux DSI s’obstinent à gérer en interne alors que cela fait des années que le grand public a migré sur des Webmails dans le Cloud en est un exemple très inquiétant.
J’ai fait un cauchemar cette nuit : je voyais en 2015 des «traînards», au sens de la courbe de Gauss, qui continuaient à gérer eux-mêmes leurs serveurs de messagerie !
La deuxième partie de cette analyse sera consacrée aux Infrastructures et la troisième partie aux usages.

Commentaires

ENTHOUSIASMANT!!!!
Pas d'autre mot pour qualifier cet article.
Je vais sans doute me lever en plein milieu de la nuit pour le relire.

Écrit par : JPD | 25/09/2011

en tout cas je note une chose. Les gens s'équipent avec des bécanes de plus en plus puissantes dont presque toute la ressource est boulottée par le système d'exploitation windows dont chaque version est plus gourmande en ressource.

Et la grande majorité des gens n'ont besoin de cette puissance que pour la télé et les jeux !!!! Je ne vois pas là de vrai progrès.

En 1986 j'ai écrit 4 applications en BDD relationnelle (dbase3+ de Ashton tate...un dinosaure qui était le top à l'époque) 2 programmes de gestion d'immeuble (syndic et location) de comptabilité de société + fiches de payes muni société, le tout avec des passerelles entre les application pour éviter les doublons de saisie, Ce programme, que la FNAIM avait agréé , fonctionnait (assez lentement) sur un XT , un M24 olivetti (25000F) avec....2 lecteurs disquettes 5 pouces et un disque dur.....de 20 mégas dont nous étions très fiers. A la même époque un syndic de coprop. de Nogent nous faisait visiter fièrement sa salle d'ordi ou un ibm qui occupait 20m2 faisait le même travail.
J'ai continué les mises à jour de ce programme pendant plus de 20 ans dont le fameux passage à l'an 2000. J'ai du arrêter car mes ordinateurs modernes ne me permettait plus d'écrire le codage, le format texte n'était plus le même.
Le programme ne fonctionne plus depuis le début de l'année car les nouveaux ordis de l'agence ne permettent pas de l'utiliser car il n'y a plus de DOS, et n'importe comment, on ne pouvait plus configurer les nouvelles imprimantes pour qu'elles fonctionnent sous DOS
Mais, avec plus de barettes mémoires, il faisait encore très bien le travail et sous DOS, adapter les programmes aux nouvelles lois de gestions aurait été facile,

Tout cela pour dire que on nous créé des besoins que beaucoup arrivent à croire vitaux pour nous faire acheter et acheter encore.
Quand je vois la puissance de certains ordis pour le travail qu'on leur demande. C'est comme utiliser un marteau pilon pour écraser une mouche Et, bien que vivant en partie grace à internet et l'ordinateur, je trouve cela dommage.
L'informatique doit être un moyen d'améliorer notre qualité de vie et non devenir un but !


Pour les mails, puisqu'ils transitent par le we bils sont déja sous contrôle , mais pour le reste de l'utilisation, on nous ment, car le cloud sera un moyen d'encore plus nous controler.
George Orwell et Aldous Huxley avaient vraiment des visions prémonitoires. Je vous engage à relire 1984 et Brave new world (le meilleur des mondes)

Écrit par : Fran | 26/09/2011

Mais vous venez de découvrir la pierre philosophale ! Bravo !!!

Il y a belle lurette que les entreprises sont "tournées" clients pour un très très grand nombre d'entre elles.

Et pour certaines, ceci remonte à l"époque du minitel où nombre de services étaient accessibles et maitrisables par le consommateur : rechercher une voiture d'occasion, calculer le montant de sa retraite prévisionnelle, voir le solde de son compte courant bancaire...etc...etc...

Pour l'évolution des PC je suis d'accord avec les intervenants. Le pékin moyen c'est à dire vous et moi n'a pas besoin de tant de puissance pour lire ses mails, surfer sur le net, passer ses commandes à La Redoute ou à la FNAC voire demander un extrait de naissance.

Vous confondez, ou vous mélangez volontairement des besoins B2B (business to business pour les non initiés), des besoins B2R (business to retail) et des besoins B2C (business to consumers).

Un peu "léger" pour un informaticien qui doit s'autodéfinir comme "bien au dessus de la moyenne" !

Écrit par : Isa | 26/09/2011

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