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06/08/2011

Allongeons la durée du travail ?

Droit dans le mur ! Le véritable débat de la campagne présidentielle !

Les comparaisons avec l'année 2001 (dernière année d'excédent) sont affligeantes. Les vrais motifs commencent à être publiés : la perte de compétitivité de l'industrie française est l'une des causes principales de la croissance du déficit entre 2001 et 2011.

L'automobile française ne dégage plus aucun excédent, l'agro-alimentaire patine, l'industrie électronique et informatique creuse son déficit...

Point n'est besoin de développer ! Peut-on exporter sans travailler plus ?


Déficit commercial record au premier semestre 2011, les raisons du plongeon
Le déficit commercial de la France pourrait avoisiner les 40 milliards d'euros sur les six premiers mois de l'année. Les Douanes publient aujourd'hui les chiffres de juin. L'an dernier à la même époque, le déficit s'établissait à « seulement » 24 milliards. En cause : la compétitivité de l'industrie.
Frederic SCHAEFFER

Les statistiques que publient les Douanes ce matin vont faire état d'un creusement sans précédent du déficit commercial de la France au cours des six premiers mois de l'année. A la fin du mois de mai, le déficit cumulé depuis le 1 er janvier atteignait déjà 33,4 milliards d'euros, avec deux mois consécutifs (avril et mai) marqués par des déficits supérieurs à 7 milliards, ce qui était sans précédent. Sur l'ensemble du premier semestre, le déficit pourrait ainsi approcher les 40 milliards d'euros.
L'an dernier à la même époque, il se « limitait » à 24,5 milliards d'euros. Et même, en 2008, année qui s'était soldée par un déficit inédit de 56,3 milliards, les six premiers mois n'avaient pas été aussi mauvais (26,9 milliards). A ce stade de l'année, il paraît donc certain que la balance commerciale établira un nouveau déficit record, très loin de la prévision du gouvernement dans son budget 2011 (48 milliards d'euros).
Facture énergétique renchérie
Sous le coup du ralentissement de la demande mondiale, les exportations ont été moins vigoureuses au cours des derniers mois. A l'inverse, les importations ont été gonflées par le renchérissement de la facture énergétique. Tirée par l'envolée du pétrole, celle-ci atteignait déjà 25 milliards d'euros sur les cinq premiers mois, soit un surcoût de 10 milliards par rapport à la même période de 2010.
Avec une consommation intérieure en berne (« Les Echos » du 1 er août), cette contre-performance constitue un autre coup dur pour la croissance du PIB. Après avoir pesé favorablement au premier trimestre, la contribution du commerce extérieur (biens et services) devrait être, au mieux, nulle au deuxième trimestre, l'Insee devant publier sa première estimation de croissance vendredi prochain.
Pour la suite de l'année, l'institut statistique s'attend à ce que les importations accélèrent avec le rebond de la demande intérieure tandis que les exportations suivraient un profil similaire dans le sillage du commerce mondial. Mais ce scénario est sujet à caution au vu, notamment, du ralentissement américain qui semble durable. Et, globalement, le commerce extérieur pèserait négativement sur la croissance de 2011, selon l'Inse (à hauteur de - 0,6 point). Marqué par une contribution légèrement positive, 2010 n'aura donc été qu'une courte parenthèse.
« Les exportations souffrent à la fois du freinage de l'économie mondiale, de problèmes structurels propres (offre peu compétitive, marges à l'exportation serrées, marchés cibles peu porteurs) et du niveau élevé de l'euro », constatent les économistes du Crédit Agricole.
L'agroalimentaire résiste
Car le creusement du déficit n'est pas seulement lié à la hausse du pétrole. En 2011 comme au cours des années précédentes. Depuis 2003, seule la moitié de la détérioration du solde commercial s'explique par l'alourdissement de la facture énergétique, ont calculé les Douanes. Le reste est lié à une perte de compétitivité de l'industrie tandis que l'agroalimentaire reste l'un des rares points forts du commerce extérieur (lire ci-dessous). La recherche des gains de compétitivité est pourtant avancée comme une priorité par le gouvernement, qui, après les réformes de la première partie du quinquennat (crédit d'impôt recherche, taxe professionnelle, etc.), mise sur les effets futurs, mais qui seront très progressifs, des investissements d'avenir.
FRÉDÉRIC SCHAEFFER

Commentaires

L'emploi ne se décrète pas.

Présenter les fait ainsi, confortablement installé devant son PC en jouissant des bienfaits de l'Etat providence relève de l'escroquerie intellectuelle pure.

L'entrée sur le marché du travail des jeunes est de plus en plus tardives. Les entreprises dégraissent à tour de bras à la 1 ere occasion les 50a+.

La durée de travail se trouve donc réduite comme peau de chagrin non pas parce les français sont des planqués mais parce que le capitalisme est devenu fou.

Écrit par : Isa | 08/08/2011

Jusqu'à quel age avez vous allongé la durée de VOTRE travail monsieur hennel

Écrit par : fran | 08/08/2011

Le marché du travail n'est pas une "baignoire" avec des entrées-sorties ! Et parler de "capitalisme fou" n'est pas une explication ! Il faut tout simplement rémunérer correctement le travail, et seulement le travail... Et les entrepreneurs embaucheront alors des travailleurs !

Écrit par : jeanbart | 08/08/2011

pour Isa
Ce n'est pas le capitalisme qui a institué les 35 heures !!!!

Écrit par : pasquet | 10/08/2011

A Pasquet :

Il ne me semble pas avoir "béni" les 35 heures.

Mais le capitalisme passant du capitalisme industriel (capital du labeur) au capitalisme financier (capital de la spéculation) s'est fourvoyé puis dévoyé.

Quant à la gauche (pour être claire), elle n'a toujours pas compris comment marche une entreprise.

Écrit par : Isa | 10/08/2011

Les commentaires sont fermés.