UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/07/2011

Un virage raté ?

Comment faire évoluer le statut des professions réglementées en Europe ?

La France détient le record des structures professionnelles "protectrices" et à "vocation monopolistique" ! Les Notaires, les Avocats, les Médecins, les Experts-Comptables et les Pharmaciens ont chacun leur rôle et "leur territoire" ! Et l'histoire est souvent mise en avant pour justifier le "numerus clausus", entretenu savamment depuis des décennies par ces professionnels utiles !

Comment introduire aujourd'hui "les processus informatiques", qui apporteraient un peu de productivité à des métiers, qui sont à la traîne ? Les Notaires et les Experts-Comptables sont un bon exemple de cette évolution vertueuse...

Dans les négociations avec les professionnels de la Pharmacie, les questions qui fâchent, notamment "l'internétisation des processus", sont éliminées d'entrée de jeu !

La "Grande Surface" a bousculé le petit boutiquier dans les années 70 ! A quand un peu de raison dans le domaine de la Santé, qui coûte aujourd'hui une "fortune" à la France, qui travaille...


De nouvelles missions en vue pour les pharmaciens
Les Echos du 27 juillet 2011
Vincent COLLEN

La réforme de la rémunération des pharmacies d'officine, un secteur qui emploie 140.000 personnes, est en vue. Les trois syndicats de la profession - FSPF, UNPF et USPO -étaient reçus hier par Xavier Bertrand pour en parler. Le mois dernier, le ministre de la Santé avait reçu un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui recense 37 recommandations pour faire évoluer leurs missions et la façon dont ils sont payés.
Les pharmaciens gagnent bien leur vie, dans l'ensemble - 110.000 euros en 2006, selon la Drees, soit autant que les médecins spécialistes et 60 % de plus que les généralistes. Mais ces revenus n'évoluent presque pas depuis plusieurs années, car ils sont calés sur les ventes de médicaments remboursables, qui représentent 80 % de leur chiffre d'affaires. Et l'on constate d'importantes disparités. D'un côté, les officines de centre-ville ou de centre commercial peuvent compenser cette atonie des produits remboursés avec les médicaments sans ordonnance et la parapharmacie. De l'autre, les pharmacies situées dans les banlieues difficiles ou dans certaines campagnes sont dans une situation moins favorable. Résultat, les défaillances sont de plus en plus nombreuses, même si le phénomène reste limité (moins de 1 %). Et les syndicats sont sur le qui-vive.
Dans ce contexte, deux propositions de l'Igas, très mal accueillies par les officinaux, ont d'ores et déjà été exclues. « Nous avons eu l'assurance que l'ouverture du capital aux non-pharmaciens et la vente de médicaments sur Internet n'étaient pas à l'ordre du jour », s'est félicité, à l'issue de la réunion, Philippe Gaertner, président de la FSPF. Pour le reste, rendez-vous est pris pour la rentrée. Les représentants des officinaux devront alors négocier avec l'assurance-maladie une nouvelle convention, le texte qui régit leurs relations ayant expiré.
Entretien d'accompagnement
L'Igas recommande de développer de nouvelles missions pour les pharmaciens, « qui considèrent unanimement que leurs compétences sont inemployées ». Ils pourraient par exemple dépister le diabète ou l'hypertension, réaliser des « entretiens d'accompagnement » pour le suivi des maladies chroniques, ou encore vacciner les patients. Problème : ces missions devront être rémunérées. Or Xavier Bertrand avait précisé, au printemps, que la réforme ne devrait « pas générer de surcoût pour l'assurance-maladie »... Si le gouvernement accepte de développer ces nouvelles missions, « elles devront être exemptées de TVA, comme les actes des autres professionnels de santé », demande aussi Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'USPO. Ce qui nécessiterait une disposition législative. « C'est pourquoi le calendrier doit être tenu. Les décisions doivent être prises à la rentrée pour être intégrées dans les textes de loi budgétaires examinés au Parlement à l'automne », ajoute Gilles Bonnefond.
VINCENT COLLEN

Les commentaires sont fermés.