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23/07/2011

Plus vert qu'à Saint Pierre ?

Rat de ville et rat des champs !

Est-on vraiment "vert" quand on roule en grosse caisse, qu'on s'habille chicos à Vannes et que l'on festoye à Paris ?

Le "sel" de la terre est autrement plus humble et exigeant ! Et la remise en route de ces "paluds" à La Trin exige beaucoup d'efforts personnels et une vie d'ascète...

Quant à nos cousins du Nord le Colza leur donne des idées. Il ne leur enlève pas le goût des "pépinières" d'entreprises !

L'ascendance "paysanne" a du bon ! Le "vert pipeau" à l'Olympia !


Initiative, sept villages bretons en marche vers le 100 % énergies renouvelables
Télégramme du 22 juillet 2011
Démarche rarissime en France, sept villages bretons ont décidé de passer à un plan "territoire 100 % énergies renouvelables et locales" d'ici 2030. Une initiative lancée par la communauté de communes du Mené, dans les Côtes-d'Armor.

Avec 6.500 habitants sur 165 km² de territoire,la communauté de communes du Mené, dans les Côtes-d'Armor, est essentiellement habitée par des agriculteurs et des employés d'un abattoir industriel. Au début des années 2000 naît l'idée de développer une filière fondée sur les énergies renouvelables. Une charte est née en juin pour fédérer les démarches initiéee sur l'ensemble de ce territoire.

Une idée folle
"Très tôt, on a pris conscience que si on voulait continuer à vivre dans ce territoire rural, il fallait se prendre en main tout seuls", explique Jacky Aignel, vice-président énergie de la communauté de communes du Mené (Côtes-d'Armor), primée pôle d'excellence rurale en 2010. "Plus de 20 % de la consommation d'énergie de la communauté devrait être produite sur le territoire par des énergies renouvelables dès 2013", assure aujourd'hui Jacky Aignel. L'initiative est partie des réflexions d'agriculteurs s'inquiétant de leur impact environnemental et d'élus soucieux du développement économique local.

Selon Jacky Daniel, "la démarche est vitale, selon lui, pour maintenir l'activité agricole, sensible aux prix du pétrole, et diversifier le tissu économique et social de ce micro-territoire". Dès 2005, les projets fleurissent pour diversifier le bouquet énergétique. "A l'époque, on nous prenait pour des barjots", se souvient Laurent Gaudicheau, directeur de la communauté de communes.

Se préparer à l'après-pétrole
Une huilerie de colza-carburant, Menergol, ouvre le bal en 2007 à Saint-Gouéno : pressées à froid, les graines de colza donnent une huile pouvant alimenter les moteurs diesel de tracteurs, ainsi que des tourteaux pour le bétail. "Ceux-ci sont utilisés localement par des éleveurs de vaches laitières, qui n'ont plus besoin d'importer des tourteaux de soja du Brésil", se félicite Laurent Gaudicheau. "Il est plus intéressant de vendre cette huile pour acheter du fioul mais, pour autant, si le pétrole continue à flamber, notre outil sera prêt...", assure-t-il.

Résoudre un problème environnemental

Dans deux autres communes, des chaufferies consommant du bois local alimentent les réseaux de chaleur de 4.500 m² de bâtiments publics et privés. Le système, qui permet de remplacer plus de 300 tonnes de fioul, sera généralisé à l'ensemble de la communauté de communes. Au bois provenant des forêts, les chaufferies vont ajouter, à hauteur de 20 %, le bois issu d'une plantation de saules de 15 hectares, irrigués par l'eau rejetée par la toute nouvelle usine de méthanisation Géotexia, inaugurée en juin.

"C'est la boucle vertueuse", se félicite Dominique Rocaboy, agriculteur et président de la structure. Initiée par une trentaine d'éleveurs porcins, l'usine produira 13.800 mégawatts d'électricité par an à partir de 75.000 tonnes de déchets, lisier et boues issues de la filière agroalimentaire. "D'un problème environnemental, on peut arriver à faire une économie basée sur la filière énergétique durable", analyse Laurent Gaudicheau.

Inauguration d'une pépinière d'entreprises
Les éleveurs porcins, eux, se sont engagés à ne pas augmenter leur cheptel. Toujours dans le même élan, la communauté de communes du Mené vient d'inaugurer une pépinière d'entreprises dédiées aux énergies renouvelables. On y travaille aussi sur un projet participatif de parcs éoliens d'une puissance totale de 25 mégawatts et un ensemble de 35 nouveaux logements ne générant pas de dépenses d'énergie pour les habitants.

A la Trinité-sur-Mer, le marais se réveille
Télégramme du 20 juillet 2011
Le marais salant de Kervilhen, à LaTrinité-sur-Mer reprend du service après 50 ans d'inactivité. C'est Damien Phélip qui met son grain de sel et qui propose aujourd'hui, en lien avec le conseil général, des activités ludiques et pédagogiques.

Après cinquante années d'inactivité, la production de sel à repris dans le marais salant de Kervilhen. Le plus au nord du pays. Le conseil général du Morbihan a réalisé des travaux de réhabilitation. C'est maintenant au paludier Damien Phélip qu'incombe son exploitation. Aujourd'hui, le public est invité à venir découvrir cette activité artisanale ainsi que l'environnement exceptionnel qui l'entoure. Pendant toute la journée, associations, artisans, conteurs et musiciens proposeront de nombreuses animations autour de la biodiversité et de la nécessité de sa protection.

Paludier, un métier ancestral
Damien Phélip est le nouveau paludier des salines de Kervilhen. C'est une activité artisanale ancestrale. Âgé de 31 ans, il connaît bien la région. Il est originaire de laTrinité-sur-Mer. Il a suivi des études en géographie et environnement du littoral et en saliculture. Il s'est ensuite formé sur le terrain à Guérande, en 2007, où il s'est construit une expérience significative durant trois ans. C'est un plus, qui a permis au conseil général de faire son choix. Concéder à un paludier la gestion de cet espace naturel sensible permet de préserver la biodiversité ainsi que d'autoriser l'accueil du public. En Juillet de cette année, le paludier réalise sa première récolte de sel. À terme, il espère en produire une dizaine de tonnes. Les récoltes seront vendues dans les marchés locaux et à des restaurateurs morbihannais.

Apprentissage et sensibilisation
Aujourd'hui, le marais ouvre pour la première fois ses portes au public de 10h à 18h30. De nombreuses animations gratuites sont proposées sur le site de Kervilhen. Des animations natures pour petits et grands afin de découvrir les espaces naturels, le plancton du marais, des projections de films pour sensibiliser, des animations «Les petits débrouillards» pour l'apprentissage des enfants. Cette journée traduit la volonté du conseil général de faire de cet endroit un lieu d'apprentissage et de sensibilisation. Le marais est un lieu de biodiversité. Le site de Kervilhen est un espace d'une cinquantaine d'hectares comprenant un marais, une forêt de pins, une prairie, ainsi qu'un chemin de randonnée menant à la plage. Un lieu exceptionnel pour la faune et la flore locale.
Pratique
Journée d'animation autour de la réhabilitation du marais de Kervilhen de 10h à 18h30 sur le parking de Kervilhen, le long de la RD 186 (axe LaTrinité-sur-Mer-Carnac).
• Sarah Anthoine

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