08/07/2011
La "paix des braves" ?
Après avoir construit "un chateau", la BNF utilise les impôts de chacun pour numériser le patrimoine !
La Bibliothèque nationale de France a été le projet le plus cher du Président "Mitterrand" ! Construire quatre tours et un socle le long de la Seine, pour héberger le" patrimoine-papier" de la France était une hérésie à l'aube de la "numérisation" de masse ! Mais la "volonté" a été respectée et aujourd'hui on songe à vider cet immense chateau pour en faire des "octets" dispersés...
Google, avec son projet "Google Livres", a déjà numérisé 18 millions d'ouvrage et les a mis en ligne pour la plupart, malgré les nombreuses "bagarres" sur le droit d'auteur ! Gallica n'en est qu'à 1,5 million de titres numérisés (dont certains en "image").
Alors que le "dérapage budgétaire" est incontournable, le "Grand Emprunt" vient à la rescousse des différents directeurs de la BNF, qui ont "bouffé" du Google à chaque repas !
Grand Emprunt ou hausse budgétaire, la France "vit à crédit", même pour la conservation du patrimoine !
La BNF lance un appel au privé pour numériser ses collections
Les Echos du 7 juillet 2011
La BNF va lancer un appel à partenariats privés pour la numérisation d'une grande partie de ses collections. Grâce à ce projet qui s'inscrira aussi dans les investissements du grand emprunt, elle pourrait tripler les documents mis en ligne sur son site Gallica.
• Nathalie SILBERT
C'est une étape historique, ce qui se met en place aujourd'hui n'a pas d'autres exemples dans le monde », n'a pas hésité à commenter hier Bruno Racine, le président de la Bibliothèque nationale de France. Avec le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, et le commissaire général à l'Investissement, René Ricol, il a donné hier le coup d'envoi à l'appel à partenariats privés pour la numérisation des collections de l'établissement. Un chantier évalué à 150 millions d'euros, qui représente l'équivalent de 20 ans d'efforts pour la BNF dont le budget actuel dédié à la numérisation s'élève à 7 millions d'euros par an. « Le recours au programme des investissements d'avenir va constituer un formidable accélérateur pour la numérisation des collections de la BNF », a souligné Frédéric Mitterrand.
Le projet est de fait de grande ampleur puisqu'il devrait permettre de tripler le volume de documents disponibles sur le site Gallica de la BNF, estimés aujourd'hui à 1,5 million.
La consultation devrait être mise en ligne rapidement sur le site de la BNF, en français et en anglais. Les entreprises intéressées ont jusqu'à fin octobre pour remettre des propositions. Tout le monde pourra y participer, y compris Google, « à condition que nos fondamentaux soient respectés », a souligné René Ricol.
La BNF espère effectuer les premières mises en ligne de documents numérisés à la fin de l'année prochaine. Sur le plan pratique, l'établissement créera d'ici à fin 2011 une filiale qui passera les contrats avec ses futurs partenaires et recevra les fonds apportés par le commissariat général à l'Investissement (CGI). Celui-ci participera, si nécessaire, au financement des projets . Signe d'une volonté politique forte, René Ricol a assuré hier qu' « il n'y avait pas de limite de montant » pour les investissements du CGI. « Pour le partenaire privé, le retour sur investissement viendra de la valorisation commerciale des fonds, une redevance remontant vers notre filiale », explique Bruno Racine.
Deux volets distincts
Concrètement, l'appel à partenariats de la BNF se décomposera en deux volets distincts. Le premier concernera la numérisation et la valorisation des collections, 12 corpus ayant été identifiés, dont les livres des XV e, XVI e et XVII e siècles, les archives de la presse française entre 1780 et 1940, quelque 300.000 disques 78-tours et microsillons, des collections de portraits, des partitions musicales, etc. Le second appel à partenariats concernera le système de préservation et d'archivage des fichiers numériques de l'établissement.
En début d'année, le ministère de la Culture, le CGI et la BNF ont signé un protocole d'accord avec les éditeurs et les auteurs pour la numérisation de 500.000 ouvrages encore sous droits issus des collections de la BNF, mais introuvables en librairie.
NATHALIE SILBERT, Les Echos
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