Les Secrets de Saint Pierre

Un processeur réseau pour des vitesses de transmission à 400 Gbits/s
Programmez.com du 30 juin 2011 par Frédéric Mazué| /pub/pub_redirection.php?id=838
Alcatel-Lucent a dévoilé un nouveau processeur réseau qui multiplie par quatre la performance des réseaux IP (Internet Protocol) les plus rapides. Conçu pour des vitesses de transmission de 400 gigabits par seconde (400G), le processeur FP3 a l'ambition d'ouvrir de nouvelles perspectives en matière de services, d’applications et de contenus très consommateurs de bande passante, tout en réduisant de moitié la consommation d’énergie.
Le processeur FP3 sera commercialisé en 2012 avec le portefeuille de routeurs de services d’Alcatel-Lucent. Il a été conçu pour répondre à la demande qui s’annonce pour des réseaux IP publics et privés à ultrahautes performances. Un seul processeur FP3 peut par exemple gérer simultanément 70 000 flux vidéo haute définition ou encore 8,4 millions de sessions Web simultanées.
Simon Stanley, fondateur et consultant principal d’Earlswood Marketing Limited, a déclaré : « Alcatel-Lucent tire parti de sa solide expérience et de son vaste savoir-faire technique pour intégrer la nouvelle génération de composants silicium dans ses routeurs de services. Ce sont les mêmes ingénieurs qui sont passés de la 10G à la 100G, puis maintenant à la 400G. Ils ont créé une puce offrant la flexibilité d’un processeur réseau programmable et un énorme gain de vitesse, et ce sans altérer les services qui exigent le plus haut niveau de qualité de service (deep touch). »
Basil Alwan, président des activités IP d’Alcatel-Lucent, a ajouté : « Avec cette technologie, nous prenons une génération d’avance sur les routeurs de coeurs de réseaux IP les plus rapides d’aujourd’hui. Et cette technologie ne se contente pas de transporter des bits : elle génère aussi du revenu et crée de la valeur pour les fournisseurs de services et leurs clients professionnels, résidentiels et mobiles. En renforçant la vitesse, l’intelligence et l’éco-efficacité des réseaux, Alcatel-Lucent alimente et suscite l’innovation dans le domaine des terminaux, des contenus et des applications pour les professionnels et le grand public, qui dépendent de plus en plus des réseaux des fournisseurs de services. »
FP3 – Caractéristiques techniques
• Premier processeur réseau 400G du marché
• Prise en charge du routage IP pour une gamme complète de services professionnels, résidentiels et mobiles
• Accélération de la commercialisation des cartes de ligne 100G à haute densité
• Conception hautement intégrée permettant de réduire globalement les besoins de mémoire
• Gestion de l’électricité granulaire par incréments de 10G permettant de réduire la consommation électrique globale (jusqu’à -50 % par bit)
• Utilisation du processus existant de fabrication en 40 nanomètres afin de réduire le risque
• Les cartes de ligne avec processeur FP3 pour le routeur de services SR 7750 seront commercialisées en 2012 dans les configurations suivantes : configurations 2-ports 100GE, 6-ports 40GE et 20-ports 10GE.
Pour plus d'informations : www.alcatel-lucent.com/fp3

IBM invente une mémoire cent fois plus rapide que la mémoire Flash
Et beaucoup plus résistante, elle est baptisée PCM
Développez.com du 4 juillet 2011

Des chercheurs d'IBM ont mis sur pied une nouvelle technologie de stockage, pouvant permettre de stocker autant de données que la technologie Flash, mais avec un gain de performance augmenté de 100 en lecture/écriture, et une durée de vie beaucoup plus grande.

La technologie baptisée Phase-Change Memory (PCM) est une mémoire non volatile, qui stocke plusieurs bits de données par cellule pendant des périodes prolongées.

La mémoire PCM est très résistante. Elle peut supporter au moins 10 millions de cycles d'écriture contre 30 000 cycles pour les meilleurs produits Flash (chiffres avancés par IBM).

La mémoire PCM pourraient permettre aux ordinateurs et aux serveurs de démarrer instantanément. Elle permettrait également la création de dispositifs grand public très performants à faibles coûts.

Le véritable obstacle auquel ont dû faire face les chercheurs d'IBM est la « dérive à court terme » (short-term drift) provoquée au fil du temps par le changement de niveau de résistances stockées, conduisant à des erreurs de lecture.

Pour contourner ce problème, les chercheurs ont utilisé des techniques avancées de modulation de la résistance et en encodant les données de telle sorte que lorsqu'elles sont lues, elles peuvent corriger la dérive.

La démonstration a été faite en stockant des bits dans un sous-tableau de 200 000 cellules d'une puce PCM utilisant la technologie CMOS, gravée en 90 nanomètres.

IBM a annoncé qu'il ne produira pas lui-même ces mémoires mais qu'il accordera des licences aux constructeurs comme Samsung ou Toshiba pour une intégration de la technologie dans leurs produits.

La mémoire PCM finalisée est annoncée pour 2016.

Source : IBM

TDF lance son service Smartjog pour diffuser les chaînes de télé sur Internet
Les Echos du 6 juillet 2011
La télévision connectée et la diffusion des chaînes sur des écrans multiples créent une tension sur le réseau télécoms. TDF propose de devenir le « diffuseur du Web » pour optimiser ce trafic. Un relais d'activité bienvenu pour le groupe.
Et si, un jour, les téléviseurs de tous les Français étaient connectés ? Que se passera-t-il quand des millions de personnes tenteront simultanément de revoir en décalé le journal de 20 heures ? Pourront-ils suivre Roland-Garros par centaines de milliers sur leur mobile ? Dans l'immédiat, la réponse est non. Car ces flux « délinéarisés » (qui ne sont pas diffusés en temps réel) ou distribués via de nouveaux écrans ne transitent pas par le réseau de télédiffusion. Ils empruntent le même chemin que les appels téléphoniques. Or les réseaux des opérateurs télécoms n'ont pas été dimensionnés pour de tels pics de fréquentation et il est déjà arrivé qu'ils tombent à cause de l'affluence lors du Tour de France.
L'ex-niche devenue un vrai marché
Les professionnels le savent, pourtant, ils continuent à vendre des téléviseurs connectés, des « set-top boxes », et à publier des quantités de vidéos sur le Web dans l'espoir que quelqu'un trouvera un moyen d'« optimiser » la diffusion des contenus. C'est ce que proposera à partir de demain TDF. Sa filiale Smartjog a monté un « réseau de livraison de contenus » (CDN) permettant aux chaînes de télévision et aux stations de radio de gérer l'afflux soudain du public via Internet. TDF n'est pas le seul à lorgner ce nouveau marché. SFR a récemment annoncé son intention de devenir le « TDF du Web » - un titre que TDF lui refuse évidemment ; et selon nos informations Orange veut passer la vitesse supérieure en matière de CDN en France et en développer en Afrique. A côté de ces nouveaux venus, le pionnier Akamai pourrait distribuer sous licence sa technologie de CDN aux opérateurs. L'ex-niche devient un vrai marché. Il pèserait de 4 à 8 milliards de dollars dans le monde selon HSBC, en forte croissance.
Mais Smartjog a restreint son périmètre en ne servant que les clients traditionnels de l'audiovisuel, pas les contenus amateurs ou le téléchargement. De plus, ce spécialiste travaille uniquement à l'échelle nationale (le service a aussi ouvert en Finlande). « Nous n'avons pas une vocation mondiale, mais une capacité massive sur la France », explique Julien Seligmann, le patron et fondateur de cette start-up acquise en 2006 pour 35 millions d'euros. Le principe de base est de rapprocher le contenu du public, en le recopiant sur plusieurs gros serveurs. Cela évite de créer des embouteillages. Depuis un an, Smartjog a déployé des milliers de serveurs dans des « data centers » de plusieurs grandes villes, installé des routeurs de coeur de réseau, loué des fibres optiques, conclu des accords d'interconnexion.
« Nous nous rémunérons auprès des chaînes, puis nous reversons une partie de ces revenus aux fournisseurs d'accès pour acheminer les contenus avec une qualité de service garantie depuis le point de collecte jusqu'à l'utilisateur final », précise Julien Seligmann. C'est le cheval de bataille d'Orange, Free ou SFR, furieux qu'Akamai et YouTube ne les rémunèrent pas pour utiliser leur « boucle locale ». L'entrepreneur estime que les opérateurs télécoms voudront utiliser le réseau de TDF : « Ils auront intérêt à s'allier avec nous, car nous compléterons leurs propres services par des fonctions CDN avancées pour la vidéo, par exemple la télévision en léger différé. »
Une croissance de 40 %
Le prestataire s'est déjà engagé à optimiser la diffusion Internet de Radio France, NRJ TV et radio, le GIE Les Indés, Equidia, Canal+ pour le mobile, Goom... Selon Julien Seligmann, le marché de la diffusion vidéo vers les terminaux connectés pèse quelque 60 millions d'euros par an dans l'Hexagone, en croissance de 40 %. Le groupe est déjà le troisième acteur du CDN en France derrière Akamai et Level 3, il compte se hisser « en quelques années au premier rang pour la télévision et la radio ». Ce serait un bol d'air financier. En effet, alors que la diffusion analogique de la télévision s'arrête en novembre, TDF a besoin de trouver rapidement de nouvelles sources de revenus. Lesté d'une dette de 4,1 milliards d'euros, le groupe est en train de renégocier les clauses de ses contrats de prêt selon « La Tribune ».
SOLVEIG GODELUCK, Les Echos