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30/03/2010

Loi "littoral". Que fait Saint Pierre ?

Télégramme de Brest du 30 mars 2010
Deux familles propriétaires de maisons de vacances à Arradon et qui s'insurgeaient contre leur démolition ordonnée par le préfet, ont été déboutées, hier, par la Cour européenne des droits de l'Homme au nom de la protection du littoral.

«La décision des autorités (françaises) relève d'une application cohérente et plus rigoureuse de la loi au regard de la nécessité croissante de protéger le littoral et son usage par le public, et aussi de faire respecter les règles d'urbanisme», ont estimé les juges européens de Strasbourg. Louis Depalle d'une part, et Isabelle et Eliane Brosset d'autre part, avaient porté plainte contre un refus préfectoral de renouveler l'occupation de ces maisons, après 1992, et sa demande de les faire démolir, ce qui a porté atteinte, selon eux, à leur «droit à la propriété» Les deux familles occupaient depuis des dizaines d'années des maisons situées sur le domaine public maritime, à Arradon, aux lieux-dits Grého et Pen ar Men. Il leur avait été spécifié que l'autorisation pouvait à tout moment être retirée pour quelque cause que ce soit et sans indemnisation. Ce fut le cas fin 1992, le préfet invoquant la loi Littoral, votée en 1986 pour protéger les côtes françaises des excès de la spéculation immobilière et permettre le libre accès au public sur les sentiers littoraux. Il proposa aux propriétaires une convention les autorisant à rester sur les lieux de leur vivant, mais avec interdiction de cession à un tiers, ce qu'ils refusèrent.

«Encourager le libre accès au rivage»

Déboutés par le Conseil d'État qui a considéré que les biens litigieux faisaient partie du domaine public maritime, les propriétaires ont saisi la Cour européenne en 2002 en se plaignant d'atteintes à leur «droit de propriété», et à leur «droit au respect du domicile» garantis par la Convention européenne. Lors de l'audience de février 2009, l'agent du gouvernement français avait, de son côté, appelé les requérants à ne pas confondre «souvenirs de vacances» et «vie familiale», précisant que Louis Depalle vit dans l'Allier et que les deux plaignantes - dont l'une est décédée en 2008 - avaient leur résidence principale dans le Calvados. L'arrêt, prononcé hier à Strasbourg, souligne que «l'injonction de détruire les maisons poursuivait un but d'intérêt général: encourager le libre accès au rivage». Il juge, par ailleurs, infondé l'argument des plaignants qui soutenaient que les maisons litigieuses feraient en fait partie du patrimoine historique.

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29/03/2010

Protéger la ressource, hum ?

Pêche. Les plaisanciers devront se déclarer
Télégramme de Brest du 29 mars 2010


"Évoquée dans le cadre du Grenelle de la mer, l'idée d'un permis de pêche pour les plaisanciers avait été écartée par leurs fédérations. Dans les prochains mois, les plaisanciers adeptes de la pêche en mer devront, malgré tout, se faire connaître. «Une déclaration gratuite et obligatoire», satisfaisante aux yeux du Finistérien Jean Kiffer, président de la fédération nationale des pêcheurs plaisanciers qui tenait son assemblée générale, hier, à Loctudy (29). «Le texte de la charte est sur le bureau de Jean-Louis Borloo, nous devrions la signer courant avril», précisait-il, satisfait de permettre aux plaisanciers de s'associer à la lutte contre la vente illégale de poisson. Pour y parvenir, le dispositif de déclaration sera complété par l'obligation de marquage des prises.

Aires marines: question de concertation

Un nouvel arsenal qui devrait conduire à réduire le poids que fait peser la pêche récréative sur la ressource. Une gestion de la ressource dont la fédération entend d'ailleurs être l'un des acteurs. De 22.000 adhérents cette année, la fédération devrait atteindre les 30.000 pêcheurs en intégrant la pêche à pied. Les plaisanciers se disent pourtant écartés des projets d'aires marines protégées, à commencer par celle du Parc marin d'Iroise où la fédération s'estime sous-représentée. Pour Jean Kiffer, la concertation fait défaut. Hier, à Loctudy, il dénonçait le projet visant à établir 100 zones de non-pêche, soit quatre par département. «C'est énorme». "

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27/03/2010

Le monopole du coeur ?

Ouest France du 27 mars 2010
Le centre social veut être un lieu d'écoute de la population Nadine Ferrero tient sa permanence en mairie tous les jeudis, de 16 h à 18 h sur rendez-vous.

Entretien


Nadine Ferrero est à la tête du Centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville depuis maintenant deux ans. Mais le social, pour elle, ce n'est pas nouveau. « Cela fait 30 ans que je travaille dans ce domaine et j'aime toujours autant cela. » Elle voit les choses simplement : « Le CCAS n'est pas une banque, c'est un lieu d'écoute de la population. »

Des aides ponctuelles

Avec une subvention annuelle de la ville d'environ 35 000 €, la structure se doit de gérer au mieux les problèmes rencontrés par ses concitoyens. « Parfois, nous pouvons aider les gens qui traversent un moment difficile à cause de la conjoncture économique ou de problèmes personnels. Par exemple, sachant que l'hiver a été long et rude, nous nous attendons à des demandes d'aide ponctuelle pour des factures... »

A l'écoute des concitoyens

Mais avant tout, Nadine Ferrero insiste sur le rôle primordial de l'écoute. « Souvent les gens ont besoin de parler. Ils sont en recherche de contact pour les aider, et ils nous alertent. Certains sont parfois dans une grande détresse. Notre rôle alors est d'abord de les écouter puis de les orienter vers des structures adaptées à leurs problèmes : une assistance sociale, des soins médicaux, etc.

« Nous les aidons aussi sur le plan administratif dans leurs démarches, qu'elle qu'en soit la nature. Nous sommes là pour apporter ce que l'on peut, avec nos moyens, sans juger et toujours avec beaucoup d'humilité. »

Des problèmes très divers

Au CCAS, toutes sortes de personnes se présentent avec des histoires et des problèmes très diversifiés. « À chaque être humain son histoire. » Beaucoup de jeunes couples ou de familles en recherche d'un logement sur la commune, par exemple. « Nous avons à ce jour 25 logements communaux que nous attribuons avec vigilance. Bien sûr, une famille avec de jeunes enfants est un gage de vitalité pour la commune. »

Attentif aux personnes âgées

Parallèlement, un grand soin est apporté dans l'écoute des personnes âgées et de leurs problèmes. « Il y a aussi le cas de plus en plus répandu de personnes d'une cinquantaine d'années, qui ont grandi ici puis sont parties travailler ailleurs et souhaitent revenir. Ils nous contactent pour des recherches de logement, voire de travail. Je ne leur fais aucune promesse mais je veille aussi à ne pas les décourager. Ils doivent tenter d'aller au bout de leur projet de vie.

« Qui que soient les gens qui viennent à notre rencontre, nous avons le devoir de trouver un chemin pour les accompagner. »

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